« Les chiites sont ceux qui suivent Ali en particulier et qui croient en son imamat et califat selon les directives explicites et les volontés du prophète Mahomet. » C'est une définition très précise, étant donné que les chiites eux-mêmes croient que la raison de suivre Ali est motivée par l'exigence du Prophète.
Ibn Saba' est donc considéré par les théologiens sunnites comme le fondateur de l'islam chiite, bien que la cause de son extrémisme est considérée par les chiites comme une accusation sans fondement.
Les sunnites constituent le courant majoritaire de l'islam et regroupent aujourd'hui environ 85 % des musulmans. Tout comme pour les chiites, la croyance des sunnites se fonde sur le Coran, mais également sur la fidélité à la Sunna, qui constitue pour eux la seconde source écrite de la foi et de la loi musulmane.
Les sunnites reconnaissent les trois premiers califes (terme qui signifie « successeurs ») tandis que les chiites ne reconnaissent comme légitimes que le quatrième calife, Ali, cousin de Mahomet ayant épousé sa fille et ses successeurs.
Les pèlerins chiites peuvent aussi profiter de leur pèlerinage à La Mecque pour visiter, quand c'est possible, d'autres lieux. C'est le cas du cimetière d'al-Baqi, situé non loin de la mosquée de Mahomet à Médine, à proximité duquel certains vont prier.
Sunnites et chiites ne jeûnent pas de la même façon
Les sunnites et les chiites ne cessent pas leur jeûne au même moment. Les musulmans sunnites cessent leur jeûne dès que le soleil n'est plus visible à l'horizon (même si le ciel est encore clair), tandis que les chiites ont plus de patience.
Les chiites représentent 10 à 15% des musulmans. Deux pays sont à majorité chiite: l'Iran et l'Irak. La zone du Moyen-Orient à l'Afrique du nord ( Machrek et Maghreb) est la plus ancienne en termes d'implantation mais elle ne représente que 20% des musulmans.
Les chiites croient que Mahomet a désigné Ali comme son successeur en de nombreuses occasions, et qu'il est donc le guide spirituel des musulmans, selon la mission divine révélée à Mahomet.
Il est composé des révélations faites par Dieu au prophète Mahomet, par l'intermédiaire de l'archange Gabriel, entre 612 et 632. Il est l'acte constitutif de l'islam et sa référence absolue. À la mort du Prophète en 632, ses proches mettent à l'écrit le texte sacré. Il était jusqu'alors transmis à l'oral.
Les chiites y ajoutent d'autres obligations. Le premier pilier est la profession de foi (shahada en arabe): elle consiste à attester qu'«il n'y a pas de dieu à part Dieu» (la ilaha illa-llah) et que «Mahomet est son prophète» (Muhammadun rasulu-llah) .
Le conflit sunnites-chiites sert de terreau aux conflits du Proche et Moyen-Orient depuis le début des années 1980. La fracture sunnites/chiites est d'abord une fracture théologique. Le schisme de 656 entre sunnites et chiites a été réactivé par la révolution iranienne de 1979.
Peu après la mort du prophète Mahomet, la communauté musulmane a été affectée par deux scissions majeures, le kharidjisme et le chiisme. Elles sont dues à des querelles entre ses proches, dont son gendre Ali, époux de sa fille Fatima.
En Iran, l'islam chiite est également reconnu comme religion officielle. L'une des raisons les plus importantes de l'avancement de l'islam en Iran a été la migration arabe de la péninsule saoudienne pour s'installer en Iran, en particulier aux premier et deuxième siècles de l'Hégire (VIIe et VIIIe siècles).
Salafisme et soufisme
Présent dans les branches sunnite et chiite de l'Islam, le soufisme est un courant radicalement opposé au salafisme. Les salafistes défendent une lecture très stricte des textes sacrés et considèrent leur doctrine comme unique interprétation légitime de l'Islam.
Les sunnites constituent le courant majoritaire, et même très largement majoritaire, de l'islam. Dans le monde, les musulmans se divisent entre environ 85% de sunnites contre 15% de chiites. Les chiites sont toutefois majoritaires en Iran, en Irak (de peu) et au Bahreïn.
Les califes al-Râchidoun, les « Bien-guidés »
Abou Bakr a reçu l'allégeance des notables de la communauté au moment où Ali procédait avec la famille à la toilette mortuaire du Prophète. Abou Bakr devient ainsi le premier d'une succession de quatre califes dits al-Râchidoun, les Bien-guidés.
Il s'agit du verset du Trône, issu de la sourate de la Vache.
L'alévisme (Alevilik en turc, Elewî en zazaki, Elewî en kurmandji, al 'alawīyyah en arabe) regroupe des membres de l'islam dits hétérodoxes et revendique en son sein la tradition universelle et originelle de l'islam et plus largement de toutes les religions monothéistes.
La branche sunnite
Le mot sunnite (qui dérive de l'arabe sunnah) veut dire « établir un chemin ». Les sunnites sont majoritaires en islam; ils représentent 90 % des musulmans dans le monde et 70 % des musulmans à Montréal. Ils se basent essentiellement sur la tradition du Prophète.
La sunna (سنة, « loi », « tradition ») désigne la tradition et les pratiques du prophète islamique Mahomet, et constitue un modèle à suivre pour la plupart des musulmans. Elle est considérée comme ce que les musulmans du temps de Mahomet suivaient et ont transmis aux générations suivantes.
Le 24 janvier 661, le calife Ali est assassiné par des musulmans dissidents de la secte des kharidjites devant la mosquée de Koufa, en Mésopotamie. Ali est le gendre du prophète Mahomet, époux de sa fille Fatima.
La religion d'État en Arabie saoudite est l'islam sunnite, tous les citoyens sont censés être musulmans. 85 à 90 % de la population serait sunnite et le reste principalement chiite, avec une minorité de chrétiens (travailleurs philippins entre autres).