On considère Baudelaire comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. De Musset, il hérite du « mal du siècle », de « l'ennui », du « vague des passions », ainsi que d'une attirance pour la maladie et les affres de la création poétique.
Baudelaire annote, rectifie, change, rature jusqu'à la plus petite virgule. Rien n'est laissé au hasard. Sur certains poèmes, on retrouve jusqu'à dix étapes successives de corrections. Dans certains cas, il supprime une strophe entière, dans d'autres, il fait ne fait que remplacer une épithète par une autre, etc.
La poésie baudelairienne décrit à merveille l'insidieuse et sourde mélancolie, le ciel « bas et lourd » qui « pèse comme un couvercle » ; mais également les cauchemars, l'angoisse et l'enfermement. Baudelaire est le poète qui parle d'ailleurs à merveille aux adolescents.
Baudelaire s'inscrit donc dans une longue tradition poétique, à laquelle le romantisme s'était également soumis. En outre, la plus grande partie des Fleurs du Mal relève du registre lyrique, un registre propre au mouvement romantique.
Baudelaire se fait remarquer par son caractère rebelle. Il commence à fréquenter le Quartier latin. En 1839, il est renvoyé de Louis le Grand mais obtient néanmoins son baccalauréat. Il choisit délibérément une vie de bohème.
Le courant littéraire :
Les Fleurs du mal sont marquées par l'esthétique du Parnasse et le Romantisme. Dans sa Préface aux Fleurs du mal, Baudelaire dédie le recueil à l'un des chefs de file de ce mouvement, Théophile Gautier, qu'il qualifie de « poète impeccable ».
La poésie lyrique exprime de façon passionnée et imagée des sentiments personnels sur des thèmes très généraux comme l'amour, la nature, la mort ou le temps qui passe. Les poètes en développent les moindres nuances, communiquant leurs angoisses, leurs regrets, leurs espoirs au lecteur : « Hélas !
Baudelaire refuse l'art traditionnel où le beau se trouve défini par son éloignement de la réalité. Selon lui, son époque a sa propre beauté : si le réel n'est pas toujours fiable et peut suggérer le surnaturel, alors le laid peut, à son tour, supporter l'harmonie et devenir un critère esthétique.
Genre poétique caractérisé par l'expression de sentiments ou d'émotions liés à des thèmes religieux ou existentiels dans des formes rythmiques permettant le chant ou la déclamation avec accompagnement musical.
La structure de l'édition de 1861 comprend six sections : Spleen et idéal (85 poèmes) ; Tableaux parisiens (18 poèmes) ; Le Vin (5 poèmes) ; Fleurs du Mal (9 poèmes) ; Révolte (3 poèmes) ; La Mort (6 poèmes).
Baudelaire avait en tout cas l'ambition d'être le premier poète moderne. Il a inventé un répertoire de clichés, de « poncifs », comme il les appelle, dans lequel des générations de poètes puiseront : fuite du temps, femme vampire, ville attirante et « infâme », poète incompris…
Publiés en 1857, il a pour but de faire ressentir aux lecteurs le mal que l'auteur ressent. Selon lui c'est fleur dites « maladives » naissent de ses souffrances et, il juge l'ennui comme le premier responsable du mal.
L'homme et la mer.
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
Le mot « Parnasse » est pris en référence au lieu habité par Apollon et les neuf muses. Cette doctrine littéraire refuse l'engagement social et politique du poète. En effet, « la poésie n'a d'autre but qu'elle-même » (Baudelaire) et se caractérise par le simple culte de la beauté et de la forme.
Poésie : Art de combiner les sonorités,les rythmes, les mots d'une langue pour évoquer des images, suggérer des sensations, des émotions. Esthétique : Qui a un rapport au sens du beau, à la perception du beau.
☆1. Qui raconte en vers et dans un style élevé les exploits de héros historiques ou légendaires. « L'Iliade », « Le Poème du Cid », « La Chanson de Roland », « La Jérusalem délivrée » sont des poèmes épiques. La poésie épique.
Une strophe formée de quatre vers est appelée quatrain. Une strophe formée de cinq vers est appelée quintil. Une strophe formée de six vers est appelée sizain ou sixain.
La boue semble donc omniprésente dans le recueil , à la fois sous sa forme organique mais essentiellement sous sa forme morale , qui en découle directement ; Englué dans la boue, la créature a bien du mal à s'élever et la boue va accompagner le Spleen qui , lui aussi naît d'une alchimie de la douleur et des idées ...
Une grande partie des Fleurs du Mal relève du registre lyrique, un registre propre au mouvement romantique. L'angoisse mélancolique, appelé spleen, est un thème romantique. L'influence romantique se retrouve dans l'expression des souffrances et des déceptions causées par l'amour ou par l'absence de l'être aimé.
L'« or » devient « boue ». Baudelaire est le grand gâcheur : il dilapide son temps aussi bien que ses dons poétiques. Par ses sarcasmes et ses obsessions, sa poésie profane et corrompt tout ce qu'elle touche.
Le thème est la colonne vertébrale, idéologique ou événementielle, de l'œuvre littéraire et assure la cohérence de celle-ci. Annoncé par l'auteur ou décelé par les critiques, le thème est une constante autour de laquelle gravitent les interprétations de l'œuvre particulière.
François Villon se distingue comme étant le premier grand poète lyrique, en apportant dans ses œuvres les notions de mort, de remords et d'évocation du passé. Au début de la Renaissance, le mouvement prend de l'ampleur et se dépeint notamment à travers les poètes membres de la Pléiade, comme Du Bellay ou Ronsard.