Pour qu'il y ait bien ou mal, il faut du moins que moi, je sois, pour éprouver des sensations plaisantes ou déplaisantes. Puisque, dans la mort, je ne suis pas, il n'y a pour moi ni bien ni mal.
« Il (i. e. Épicure) a établi un premier groupe, celui des désirs naturels et nécessaires ; un second, celui des désirs naturels, mais non nécessaires ; un troisième enfin, celui des désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires.
Pour Épicure, le sage ne craint ni la mort ni la vie :
Le sage, pour sa part, ne rejette pas la vie et il ne craint pas non plus de ne pas vivre, car vivre ne l'accable pas et il ne juge pas non plus que ne pas vivre soit un mal.
Ce sont les richesses, l'ambition, la gloire, le désir d'immortalité…, mais aussi l'amour passionnel ou le perfectionnisme.
Pour Épicure, le bonheur consiste dans le plaisir. Épicure est donc un philosophe hédoniste : l'hédonisme, en effet, est le nom de la théorie philosophique selon laquelle le bonheur consiste dans le plaisir. Par conséquent, nous jugeons tout bien d'après le plaisir pris comme critère de la vie pratique.
Maintenant que sont écartés les principaux obstacles au bonheur – la peur de la mort et la peur des Dieux – il s'agit de rechercher les moyens d'atteindre l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence de troubles de l'âme et de douleur du corps. Epicure préconise de rechercher le plaisir, qui est le souverain bien.
L'éthique épicurienne : celle du plaisir bien entendu.
En effet, ce qui cause notre malheur et trouble aussi notre âme, c'est notre hiérarchie des valeurs, qui consiste à prendre le superflu pour l'essentiel. Or ce qui met en mouvement tout individu, c'est la recherche de son plaisir et de son intérêt.
Doctrine d'Épicure et de ses disciples, en particulier Lucrèce. L'épicurisme repose sur une physique matérialiste selon laquelle n'existent que le vide et les atomes. Ceux-ci composent les corps et les mondes qui s'agrègent et se désagrègent de manière imprévisible.
L'épicurisme est un courant issu de la philosophie antique ayant pour objectif principal l'atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls désirs « naturels et nécessaires ». C'est une doctrine matérialiste et atomiste qui peut être soit qualifiée d'hédonisme raisonné, soit d'eudémonisme.
En effet, selon sa doctrine, un plaisir est le bien et une douleur le mal. Or si on choisit une douleur on considère donc ce qui est mal comme un bien et inversement si on refuse un plaisir on le considère comme un mal. Or, cela paraît contradictoire. Mais Épicure précise qu'il s'agit de faire « comme si ».
La canonique d'Épicure s'oppose à celle de Platon car elle pose les sensations comme la base de la connaissance. Il s'agit de données concrètes des sens qui nous mettent en contact avec la nature, et non d'illusions relatives et subjectives comme le prétend Platon.
Epicure commence par commenter sa formule « le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse ». Le plaisir est toujours bon, il représente « le bien premier et connaturel [sungenikon] », donc reconnu spontanément comme tel par l'ensemble des vivants. De là la possibilité de l'ériger en critère.
Dans le stoïcisme, être heureux, c'est accepter ce qui vient. Epictète, l'un des théoriciens du stoïcisme a théorisé l'amor fati (« l'amour de sa destinée »). Il considère que ça ne sert à rien de se focaliser sur ce qui ne dépend pas de nous, comme le destin (qu'il faut accepter).
Il s'agit d'un état durable de plénitude et de satisfaction, agréable et équilibré de l'esprit et du corps. La souffrance, l'inquiétude, le trouble sont absents. Le bonheur est en lien avec l'image que l'on a de soi par rapport à tout ce qui nous entoure.
«Vis caché», la devise d'Epicure, est le mot d'ordre d'une pensée qui se représente comme une nécessité le repli sur la sphère privée.
L'éthique d'Épicure tient en une phrase : le plaisir est le souverain bien, ou τέλος. Cette assertion mérite déjà un nombre appréciable d'éclaircissements. Le τέλος est en effet l'objet des plus virulents débats dans la pensée hellénistique.
Mais pour Epicure, la part de la fortune dans la conduite éthique du sage doit être réduite au minimum. Le sage ne doit pas compter sur la bonne fortune pour son bonheur, et puisqu'elle peut aussi bien nous être défavorable, le sage doit même y être indifférent.
Épicure conçoit sa philosophie comme une médecine de l'âme.
Son approche de la mort repose sur un raisonnement logique assez simple : il ne faut pas la craindre parce qu'elle suppose que nous ne sommes plus là, que nous ne sentons plus rien.
Morale qui se propose la recherche exclusive du plaisir. (Ce n'est pas la morale d'Épicure, mais celle qui lui a été attribuée par ses adversaires ultérieurs, notamment par les Pères de l'Église, qui luttaient contre toutes les formes de matérialisme.)
Dans l'épicurisme, l'existence de dieux est une prénotion, c'est-à-dire une connaissance spontanée et indubitable. Dans la Lettre à Ménécée, Épicure part d'un constat : les hommes ont peur des dieux ; or, selon lui, cette crainte provient du fait que les hommes se font de fausses opinions au sujet des dieux.
“Seul celui qui peut se passer de la richesse est digne d'en jouir. ” “Il est plus doux de donner que de recevoir. ” “Le dernier degré du bonheur est l'absence de tout mal.” “L'homme qui ne se contente pas de peu ne sera jamais content de rien. ”
Pour les stoïciens, c'est le devoir ; pour les épicuriens, le plaisir. C'est la différence fondamentale entre stoïcisme et épicurisme. Plus précisément, un épicurien suit principalement les désirs naturels et nécessaires : au bonheur — la philosophie, l'amitié, la suppression de la douleur…
Kant : « le bonheur est un idéal de l'imagination »
Puisqu'il est un idéal impossible à atteindre, le bonheur n'existe pas réellement. Ce n'est ni un état, ni un but : c'est une idée. En tant qu'idée, le bonheur est imaginé différemment par chacun d'entre nous.