Dans son discours, Aimé Césaire redéfinit le mouvement littéraire de la Négritude, concept formé dans les années 1930 pour dénoncer le colonialisme et promouvoir la culture africaine. Le mouvement de la Négritude se forme à Paris, par Léopold Sédar Senghor, Léon Gontran Damas et Aimé Césaire.
Le but est de permettre, in fine, la reconnaissance de l'humanité de l'homme noir, mais aussi une renaissance culturelle jusque-là niée par l'homme blanc.
Définition de négritude
Il a été créé vers 1936 par le poète et homme politique français Aimé Césaire (1913-2008) pour se placer du côté du ressenti des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'Histoire.
42Née à Paris dans les années 1930, la négritude s'est développée comme une idée constitutive de la lutte des peuples africains contre le racisme et la domination coloniale en Europe, en Afrique et dans les Amériques.
Si elle naît, bien évidemment, des souffrances endurées par les « Nègres », de la violence du colonialisme et plus largement de la domination blanche, la négritude se veut l'antithèse de tout discours misérabiliste.
La négritude est un mouvement littéraire français des années 30 qui s'inscrit dans la vague de négrophilie de l'entre-deux-guerres. Il est principalement inspiré par le mouvement de la Harlem Renaissance.
La Négritude est ce nouvel humanisme à la fois identitaire et écologique qu'il propose aux personnes dont « la race est celle des opprimés ». La Négritude est le fil conducteur de la pensée de Césaire dans sa déconstruction du colonialisme, celui de la France en particulier.
Le Martiniquais Aimé Césaire, né en 1913, le Guyanais Léon Gontran Damas (1912-1978) et le Sénégalais Léopold Sédar Senghor (1906-2001) se sont faits les chantres de la négritude, concept qu'ils ont inventé, à travers leurs oeuvres essentiellement poétiques.
On voit et on n'a que trop vu les conséquences que cela entraîne : couper l'homme de lui-même, couper l'homme de ses racines, couper l'homme de l'univers, couper l'homme de l'humain, et l'isoler, en définitive, dans un orgueil suicidaire, sinon dans une forme rationnelle et scientifique de la barbarie.
Aimé Césaire d'après Léopold Sédar Senghor
C'est là que Césaire emploie pour la première fois le mot de négritude, qui devient un mouvement littéraire et politique. Pour Senghor, la négritude c'est « l'ensemble des valeurs culturelles de l'Afrique noire ».
Dans le processus historique du rapport conflictuel entre l'Afrique et l'Occident, l'affirmation de l'identité africaine, en littérature négro-africaine, a engendré une conception mythique de l'africanité. Celle-ci se définit, en effet, par opposition à la culture occidentale identifiée à la modernité.
Une des définitions que Senghor a donnée de la Négritude est devenue classique : « La Négritude est l'ensemble des valeurs culturelles du monde noir, telles qu'elles s'expriment dans la vie et les œuvres des Noirs » (1977 : 90).
Pour Senghor « la négritude est le patrimoine culturel, les valeurs et surtout l'esprit de la civilisation négro-africaine ». Pour Sartre, c'est la « négation de la négation du Nègre » : « Puisqu'on l'opprime dans sa race et à cause d'elle, c'est d'abord de sa race qu'il lui faut prendre conscience.
négritude
Ensemble de valeurs culturelles et spirituelles revendiquées par des Noirs comme leur étant propres ; prise de conscience de l'appartenance à cette culture spécifique. (Le terme de « négritude » est apparu peu avant 1935 sous la plume de Léopold Sédar Senghor, d'Aimé Césaire et d'Alioune Diop.)
Aujourd'hui des écrivains tel que Daniel MAXIMIN, ou le poète et romancier Bertène JUMINER ainsi que Xavier ORVILLE romanciers latino-américains influencé par le surréalisme, sont également dans le sillage littéraire de CESAIRE. Parmis les détracteurs de la Négritude, Frantz FANON considère le concept trop réducteur.
La négritude n'est pas un « mouvement » littéraire au sens propre du terme. Elle marque plutôt la prise de conscience, par de jeunes étudiants noirs, de la domination culturelle occidentale et de tout ce qu'elle entraîne dans la perception qu'ils ont d'eux-mêmes.
C'est parmi cette élite qu'ont émergé les premiers écrivains africains comme L. S. Senghor, Camara Laye, David Diop, Ferdinand Oyono, Ahmadou Kourouma, etc.
Décerné annuellement par l'Association des écrivains de langue française, le Grand Prix Littéraire d'Afrique noire a été remis cette année à Armand Gauz, a appris ActuaLitté.
A. Les fondements de la négritude(1945-1962) Introduction générale Lanégritude est un mouvement nègre impulsé par des intellectuels de couleur (DAMAS, CESAIRE, SENGHOR) dont l'objectif est de rendre la dignité aux noirs, après des années de frustration psychologique, culturelle et politique.
À la suite du contexte tumultueux de son émergence, le roman africain traduit une grande ambition de totalité qui s'exprime à travers la volonté d'édifier quelque chose de grand comme d'atteindre à une vérité.
Le mouvement de la négritude se forme à Paris, dans l'entre-deux guerres, quand trois jeunes intellectuels déracinés s'associent pour fonder la revue l'Étudiant noir : le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Guyanais Léon Gontran Damas et le Martiniquais Aimé Césaire.
1. Chinua Achebe. Impossible de parler de littérature africaine et des meilleurs écrivains africains sans parler de Chinua Achebe. Ses deux livres les plus connus, Tout s'effondre (Things Fall Apart) et Le Malaise (No Longer at Ease), ont à jamais marqué la littérature du continent.
Père de la littérature africaine moderne
Chinua Achebe, de son vrai nom Albert Chinualumogu Achebe, est né le 16 novembre 1930 dans un village de l'Est du Nigeria.
Le premier écrivain du monde était en fait une écrivaine. La romancière et anthropologue Yara El-Ghadban nous parle d'une de ses inspirations : la prêtresse sumérienne Enheduanna, première personne de l'histoire de l'humanité à avoir signé son nom comme autrice.
L'Homme qui marchait vers le Soleil levant. C'est sous ce titre que les éditions Confluences, à Bordeaux, publient le 15 octobre ce qui est probablement le premier roman écrit et publié dans une langue africaine, le sesotho (Lesotho) en l'occurrence.