La négritude a été un instrument de lutte dont usait l'intellectuel auquel revient le rôle d'éclaireur et donner au peuple le sens critique et la liberté. Libérer le peuple revient à revendiquer sa liberté politique et culturelle et à faire connaître à l'occident les aspirations des peuples asservis.
Le mouvement de la négritude est ainsi un combat culturel pour l'émancipation, comme l'écrit Césaire dans l'Étudiant noir : « C'est pourquoi la jeunesse noire tourne le dos à la tribu des Vieux. La tribu des Vieux dit : Assimilation. Nous répondons : Résurrection.
Définition de négritude
Il a été créé vers 1936 par le poète et homme politique français Aimé Césaire (1913-2008) pour se placer du côté du ressenti des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'Histoire.
42Née à Paris dans les années 1930, la négritude s'est développée comme une idée constitutive de la lutte des peuples africains contre le racisme et la domination coloniale en Europe, en Afrique et dans les Amériques.
Si elle naît, bien évidemment, des souffrances endurées par les « Nègres », de la violence du colonialisme et plus largement de la domination blanche, la négritude se veut l'antithèse de tout discours misérabiliste.
Ensemble de valeurs culturelles et spirituelles revendiquées par des Noirs comme leur étant propres ; prise de conscience de l'appartenance à cette culture spécifique. (Le terme de « négritude » est apparu peu avant 1935 sous la plume de Léopold Sédar Senghor, d'Aimé Césaire et d'Alioune Diop.)
La Négritude est ce nouvel humanisme à la fois identitaire et écologique qu'il propose aux personnes dont « la race est celle des opprimés ». La Négritude est le fil conducteur de la pensée de Césaire dans sa déconstruction du colonialisme, celui de la France en particulier.
Le Martiniquais Aimé Césaire, né en 1913, le Guyanais Léon Gontran Damas (1912-1978) et le Sénégalais Léopold Sédar Senghor (1906-2001) se sont faits les chantres de la négritude, concept qu'ils ont inventé, à travers leurs oeuvres essentiellement poétiques.
Il a été créé vers 1936 par les poètes et hommes politiques français Aimé Césaire (1913-2008), Léon-Gontran Damas (1912-1978) et Léopold Sédar Senghor (1906-2001) pour se placer du côté du sentiment des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'histoire.
On voit et on n'a que trop vu les conséquences que cela entraîne : couper l'homme de lui-même, couper l'homme de ses racines, couper l'homme de l'univers, couper l'homme de l'humain, et l'isoler, en définitive, dans un orgueil suicidaire, sinon dans une forme rationnelle et scientifique de la barbarie.
Aimé Césaire d'après Léopold Sédar Senghor
Ils fondent la revue « L'Etudiant noir ». C'est là que Césaire emploie pour la première fois le mot de négritude, qui devient un mouvement littéraire et politique.
Dans le processus historique du rapport conflictuel entre l'Afrique et l'Occident, l'affirmation de l'identité africaine, en littérature négro-africaine, a engendré une conception mythique de l'africanité. Celle-ci se définit, en effet, par opposition à la culture occidentale identifiée à la modernité.
Pour Senghor « la négritude est le patrimoine culturel, les valeurs et surtout l'esprit de la civilisation négro-africaine ». Pour Sartre, c'est la « négation de la négation du Nègre » : « Puisqu'on l'opprime dans sa race et à cause d'elle, c'est d'abord de sa race qu'il lui faut prendre conscience.
Père de la littérature africaine moderne
Chinua Achebe, de son vrai nom Albert Chinualumogu Achebe, est né le 16 novembre 1930 dans un village de l'Est du Nigeria.
Pris dans ce dialogue constant avec différents mouvements philosophiques, certains penseurs de la Négritude font le pari théorique d'affirmer la Négritude comme philosophie – philosophie énonçant une certaine distinction de la personnalité et/ou de la culture négro-africaines.
C'est parmi cette élite qu'ont émergé les premiers écrivains africains comme L. S. Senghor, Camara Laye, David Diop, Ferdinand Oyono, Ahmadou Kourouma, etc.
Décerné annuellement par l'Association des écrivains de langue française, le Grand Prix Littéraire d'Afrique noire a été remis cette année à Armand Gauz, a appris ActuaLitté.
Quels sont les auteurs qui ont critiqué la négritude ? D'autres, tels que Wole Soyinka, ont jugé le concept beaucoup trop réducteur. D'ailleurs, il répondra à Césaire en inventant le concept de tigritude : « Le tigre ne proclame pas sa tigritude. Il bondit sur sa proie et la dévore ».
Fondateur du mouvement de la négritude aux côtés du poète et homme politique martiniquais Aimé Césaire et de l'intellectuel sénégalais Alioune Diop, Léopold Sédar Senghor entendait redonner à l'homme noir toute sa dignité après des siècles de traite négrière et de colonisation.
Les premiers pas de la Négritude avec Aimé Césaire " Le mot de « négritude » fut lancé au cours des années 1933-1935 par MM. Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire. Comme l'indépendance est le refus de l'assimilation politique et d'abord une négation, la négritude est le refus de l'assimilation culturelle.
Et c'est parce qu'elle est métissage qu'elle existera tant que les africains seront à la surface de la terre. La Négritude n'est pas “ghettoïsation”, c'est plutôt l'affirmation d'une présence africaine en mouvement i.e. qui va vers l'autre en vue d'un métissage : une expérience et un état d'esprit dira-t-on.
L'Homme qui marchait vers le Soleil levant. C'est sous ce titre que les éditions Confluences, à Bordeaux, publient le 15 octobre ce qui est probablement le premier roman écrit et publié dans une langue africaine, le sesotho (Lesotho) en l'occurrence.
La négritude n'est pas un « mouvement » littéraire au sens propre du terme. Elle marque plutôt la prise de conscience, par de jeunes étudiants noirs, de la domination culturelle occidentale et de tout ce qu'elle entraîne dans la perception qu'ils ont d'eux-mêmes.