L'instruction primaire est obligatoire dès 1716-1717 en Prusse et dès 1774 en Autriche. En Grèce, elle est établie en 1834, suivie par le Danemark et l'Islande (1837), la Suède et la Norvège (1842), l'Espagne (1857), l'Italie (1859), le canton de Genève (Suisse) et l'Écosse (1872).
1881-1882 : les lois Jules Ferry (nom du ministre de l'Instruction publique) rendent l'école primaire publique gratuite et laïque. L'enseignement devient obligatoire.
C'est dans l'Égypte des pharaons et en Inde qu'ont été trouvées les premières traces de l'enseignement. Plus tard, l'école arrive chez les Romains. Une école très élitiste, réservée aux enfants des familles les plus opulentes.
Depuis la loi Jules Ferry du 28 mars 1882, l'instruction est obligatoire. Cette obligation s'applique à partir de 3 ans, pour tous les enfants français ou étrangers résidant en France. À l'origine, l'instruction était obligatoire jusqu'à l'âge de 13 ans, puis 14 ans à partir de la loi du 9 août 1936.
Il s'agit de Jules Ferry, l'instigateur des lois de 1881-82 sur l'école laïque, gratuite et obligatoire, et ces lois ont fondé le système scolaire tel qu'il existe encore aujourd'hui en France. À réécouter : Mais qui donc a inventé l'école ? Histoire, économie, sciences, philosophie, histoire de l'art…
C'est le cas en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Danemark, en Pologne, en Belgique, en Norvège mais aussi en Irlande.
Loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire obligatoire.
L'école existe vraisemblablement depuis l'apparition de l'écriture, mais Charlemagne a joué un rôle dans le développement de l'éducation en Europe. En régnant sur l'Empire carolingien entre 768 et 814, il a propagé l'apprentissage et la diffusion de la culture dans tout l'Empire.
Par une ordonnance de 789, l'empereur demande, dans tout l'empire, la création d'écoles enseignant aux garçons la lecture, l'écriture, le calcul, ainsi que le chant, la grammaire et l'astronomie. Les écoliers étudiaient et recopiaient aussi des textes religieux, et apprenaient par coeur les saints du calendrier.
Le ministre de l'éducation nationale, JEAN ZAY.
Charlemagne, inventeur de l'école : une idée reçue
Les premières écoles datent de l'apparition de l'écriture en Mésopotamie. Les Égyptiens, les Aztèques, les Grecs, les Romains... toutes ces civilisations avaient déjà à coeur de transmettre leur savoir aux jeunes générations.
À partir du XII e siècle, dans l'ensemble de l'Europe, les collèges sont des établissements complémentaires par rapport aux universités. Ils ont souvent été fondés par des legs pieux.
Charlemagne est-il, comme le veut la tradition, le père de l'enseignement primaire ? Certainement pas. Il reste que l'empereur d'Occident a porté très haut l'image du roi favorisant les études et s'entourant de savants. Et qu'il a vivement encouragé le développement des écoles jusque dans son propre palais.
Vers 789, Charlemagne, le roi des Francs, décide d'ouvrir des écoles dans tout le royaume. Avant, seuls les religieux étaient éduqués. Avec Charlemagne, au Moyen Âge donc, les enfants des familles riches commencent à s'instruire.
En 1850, la loi Falloux impose à toutes les communes de disposer d'une école primaire financée par l'Etat et qui cohabite avec les écoles privées religieuses. Ce seront les lois Ferry de mars 1882 qui rendront l'école primaire obligatoire de 6 à 13 ans, gratuite et laïque.
Dans l'esprit des républicains des années 1880, la consolidation du régime politique né en 1875 passe par l'instruction publique. En laïcisant l'école, ils veulent affranchir les consciences de l'emprise de l'Église et fortifier la patrie en formant les citoyens, toutes classes confondues, sur les mêmes bancs.
Le roi Louis XIV oblige les parents de France à envoyer leurs enfants dans les écoles paroissiales, dites « petites écoles » . Cette obligation s'applique aux enfants jusqu'à l'âge de quatorze ans.
Car à son époque, très peu de personnes savaient lire et écrire. Il fallait donc enseigner à beaucoup de monde. Les grands évêques et amis de Charlemagne ont fondé des écoles dans les monastères très célèbres, notamment à Tours ou à Orléans.
Avant les lois Jules Ferry, la loi Guizot avait institué une instruction morale et religieuse obligatoire. Celle-ci avait été maintenue avec la loi Falloux. La mise en place d'une instruction primaire laïque, gratuite et obligatoire figure au programme des républicains dès 1869 (« programme de Belleville »).
À l'instar de beaucoup d'autres choses, l'école vient des premières civilisations, et l'on en retrouve des traces jusque dans l'ancienne Égypte, et aussi en Inde. Dès cette époque, c'est-à-dire autour de 4000 ans av.
C'est donc Fourcroy qui prépare la loi portant création de l'Université impériale. Reprenant les termes de la note de Napoléon sur les lycées de février 1805, Fourcroy déclare au début de 1806 : « Il n'y aura pas d'État politique fixe, s'il n'y a pas de corps enseignant avec des principes fixes.
Les enfants avaient comme matériel des encriers, une plume et un tableau noir. Les enfants travaillaient 8 heures par jour d'école. Les horaires étaient de 8 heures à midi et de 13 h 30 jusqu'à 16 h 30. Ensuite les punitions : 100 lignes à copier.
Il est cependant obligatoire que l'enfant reçoive un enseignement pour qu'il puisse acquérir le socle commun de connaissances, de compétences et de culture que tout élève doit savoir et maîtriser à 16 ans.
"Voici vingt ans, le 15 mars 2004, était promulguée la loi encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics.
L'éducation nationale gratuite et obligatoire vise une liberté commune, un bien commun : celle de la liberté réciproque des révolutionnaires, celle qui fonde l'égalité et permet l'émancipation collective. Cette liberté réciproque n'a rien à voir avec « l'égalité des chances ».