Les métiers manuels semblent plus indiqués dans leurs cas. Ce sont des personnes très concrètes, à l'image des meilleurs techniciens. Le CAP, le BEP et le BAC Pro sont souvent le salut des étudiants dysphasiques.
La dysphasie ne peut pas disparaître avec le temps, mais elle peut devenir moins perceptible avec une rééducation bien menée. On peut contourner ce trouble par des points d'appui, notamment en mettant en place des aménagements qui reposent sur des repères visuels (post-it, pense-bêtes, observation…).
Une prise en charge est possible chez un orthophoniste ou un neuropsychologue mais, en pratique, elle n'est pas toujours facile à mettre en œuvre. La plupart du temps, la dysphasie est repérée à l'âge scolaire, en général entre 5 et 7 ans.
La classe ULIS consiste à inscrire ou à transférer l'enfant dysphasique dans une école ordinaire, mais dans une classe spécialisée, dans laquelle il pourra suivre un cursus scolaire adapté à ses difficultés, avec des enfants en situation de handicap, comme lui.
En revanche, contrairement à l'autisme, la dysphasie n'est pas associée à une rigidité intellectuelle, des intérêts limités, des comportements stéréotypés, de la difficulté à s'adapter aux changements ni à des troubles relationnels et de socialisation. un manque de stimulation.
Donner une seule consigne à la fois. Encourager l'enfant à s'exprimer avec des gestes et des images. Accepter les erreurs d'expression si le message est correct. Ne permettre l'intervention que d'un seul élève à la fois en classe.
Tout comme la dyspraxie, la dysphasie est un handicap dont les origines ou les causes sont mal connues.
Quelques enfants dysphasiques sont hyperactifs ou au contraire hypoactifs en réaction à leur entourage. L'enfant dysphasique soutient difficilement son attention ne sachant quelle cible il doit focaliser ou, au contraire, il s'intéresse démesurément à un détail sans importance.
Plusieurs études vont vers la même conclusion : la dysphasie est causée par des facteurs héréditaires. Elle s'exprime dès l'enfance, surtout chez les garçons. Ses conséquences sont de plusieurs ordres et les enfants qui en souffrent peuvent traîner des séquelles jusqu'à l'adolescence ou à l'âge adulte.
L'origine de la dysphasie serait principalement héréditaire. Il s'agirait d'un dysfonctionnement des structures cébrales du langage entraînant un trouble neurodéveloppemental de la parole.
Des facteurs génétiques sont impliqués car on retrouve plus fréquemment des troubles du développement du langage oral ou des difficultés d'apprentissage du langage écrit chez les parents et /ou les membres de la fratrie de l'enfant dysphasique.
La dysphasie est certes un trouble qui ne disparaît pas mais, des solutions existent pour mieux-vivre avec ces difficultés. L'important est de pouvoir mettre en place des choses, pour permettre à un enfant dysphasique de s'intégrer, d'apprendre à son rythme, aussi bien que possible, dans sa classe.
Fournir des aide-mémoire en français notamment : schéma, tableau, carnet de mots… Plan des cours avec éléments essentiels à retenir mis en évidence, ce qui facilitera la compréhension des écrits. Textes et exercices clairs , aérés, bien organisés. Lire les consignes, les énoncés, les textes à haute voix.
École Fourio :
L'association Système Dys a été créée pour venir en aide aux enfants dys. Elle est l'origine de l'école Fourio qui s'appuie sur une pédagogie pluri-sensorielle élaborée par des personnes elles-mêmes « dys ».
Le premier moyen de compensation est le visuel. Les dysphasiques utilisent beaucoup le dessin et l'écrit. Par exemple, pour les enfants avec des troubles graves, on envisagera une rééducation avec des pictogrammes et des symboles pour qu'ils puissent s'exprimer.
La dysphasie est un trouble. Elle persiste tout au long de la vie, mais les manifestations varieront et le degré de sévérité peut lui aussi changer. Ce trouble n'est pas la conséquence d'un manque de stimulation, d'un déficit sensoriel (par exemple auditif), ni d'une déficience intellectuelle.
L'interlocuteur d'un enfant dysphasique va devoir, entre autres, adapter son rythme de parole, simplifier le vocabulaire utilisé, recourir au langage non-verbal afin de préserver la relation.
Le diagnostic :
Une dysphasie peut être diagnostiquée dès l'âge de 5 ans.
L'intelligence de l'enfant dysphasique est rarement semblable à celle de l'enfant normal à cause de l'accès difficile à la symbolisation, à l'abstraction et à la généralisation. Les processus séquentiels du traitement de l'information sont rarement efficients. Les notions de temps s'acquièrent difficilement.
La dysphasie peut être plus ou moins sévère et se présenter sous des formes diverses : paroles indistinctes, troubles de la syntaxe, expressions par mots isolés, discours plus ou moins construit, manque du mot, compréhension partielle du langage oral…
Les dysphasies sont classées selon Rapin et Allen en trois grandes catégories: 1) les difficultés mixtes (réceptives et expressives); 2) les difficultés principalement expressives; 3) les difficultés du traitement de l'information ou de l'organisation de la signification.
La dyscalculie est une altération de la cognition mathématique entraînant des limitations dans la manipulation des chiffres et des ordres de grandeur.
Travailler le vocabulaire pour concilier dysphasie et scolarité L'enfant qui présente un déficit langagier souffre généralement d'un manque de mot et d'un vocabulaire très limité. Il s'agit d'un trouble d'accès lexical qui se caractérise par une difficulté à trouver rapidement le bon mot.