Œnone, qui craint que sa maîtresse ne se donne la mort, déclare à Thésée qu'Hippolyte a tenté de séduire Phèdre. Thésée bannit Hippolyte et prie le dieu Neptune (Poséidon) de le tuer.
La mort d'Hippolyte est tragique, car si le monstre le terrasse, c'est à cause des chevaux dont il s'est occupé : "Traîné par les chevaux que sa main a nourris." Son destin était scellé. Il faut rappeler que le prénom Hippolyte est lié aux chevaux, car "hippos" signifie cheval en grec.
Aragon m'a parlé de toute l'œuvre de Racine, et en particulier de la manière dont il fallait jouer Phèdre ; il pensait que la jeunesse était une chose nécessaire ; il voulait que Phèdre ait dix-huit ans et Hippolyte quatorze ; il pensait que c'était là, dans cette jeunesse-là, que ça devenait tragique et mortel de ...
Aricie est un personnage présent dans l'Énéide de Virgile ainsi que dans différentes reprises du mythe de Phèdre. Elle est présentée comme une femme éprise d'Hippolyte et elle est en proie à une immense peine à la suite de sa mort tragique.
Pour preuve de son innocence, Hippolyte lui révèle qu'il aime Aricie. Thésée ne le croit pas. Honteuse et repentante, Phèdre accourt pour révéler la vérité à son mari. Mais elle apprend par la bouche d'Oenone qu'Hippolyte aime Aricie.
Tout d'abord, Phèdre est très gênée de ce qu'elle avoue à Hippolyte. La répétition du substantif « aveu » amplifie son mal être et montre que c'est très difficile pour elle de reconnaître son amour et de l'avouer. Ensuite, Phèdre est tellement envahie par ses sentiments qu'elle ne veut plus parler à Hippolyte.
La tragédie a une vocation morale en ceci qu'elle doit aider le spectateur à se libérer de ses passions par l'effet d'une purgation (catharsis) : cela ne sera possible que s'il éprouve pitié et terreur devant le comportement excessif et funeste des personnages, comme c'est le cas lorsqu'il se retrouve témoin de la ...
Petite crevette (caride) commune dans les eaux marines peu profondes. (Sa couleur varie de façon à ressembler à celle des algues parmi lesquelles elle vit.)
Les aveux de Phèdre ne diffèrent que de quelques instants le moment où elle choisira de mourir : " J'ai pris la vie en haine et ma flamme en horreur ; Au vers 308, le dramaturge établit ainsi le lien entre son amour criminel et son désir d'en finir: l'amour est donc clairement la cause de sa mort et elle prie sa ...
Résultat de la malédiction: Pasiphaé succombe aux charmes d'un taureau et accouche du Minotaure avec les complications que l'on sait, tandis qu'une génération après, Phèdre connaît cette passion impossible pour le fils farouche de son royal mari.
Sur un point pourtant, Quintus de Smyrne est seul à nous faire connaître une curieuse variante : suivant la version courante, Oenone, d'autant plus désespérée de la mort de Paris qu'elle en est partiellement responsable, puisqu'elle lui a d'abord refusé ses soins, se suicide par pendaison (2).
Phèdre tombe amoureuse par fatalité, c'est le destin qui l'oblige à aimer Hippolyte. Mais c'est elle qui a choisi d'avouer son amour, et donc de déclencher la tragédie. Sans être coupable, elle n'est tout de même pas innocente.
De retour de Marathon en vainqueur du taureau à Athènes, Thésée est victime d'une tentative d'empoisonnement par la reine, mais au dernier moment, il est reconnu à ses sandales, son bouclier et son épée par Égée qui écarte le vin empoisonné.
Dans ses rêves, ils sont libres de s'aimer. L'aimant passionnément, elle ferait même mieux que sa propre sœur : "dans ce dessein je l'aurais devancée. / L'amour m'en eût d'abord inspiré la pensée." Elle avoue ici que l'amour ne l'a pas inspirée pour Thésée, son époux.
1639 - 1699
Jean Racine incarne le tragédien par excellence. Sa pièce la plus célèbre, Phèdre, est le modèle du genre ; mais c'est aussi l'œuvre française la plus jouée à ce jour, sans cesse renouvelée par les metteurs en scène contemporains.
Hippolyte sait déjà tout ce que Théramène va lui dire, et lui-même ne lui dira rien qu'il ne sache déjà lui aussi, si ce n'est qu'il aime Aricie. L'aveu de cet amour, qui intervient au vers 56 (« Si je la haïssais, je ne la fuirais pas »), est le pivot de cette scène et le ressort de toute l'exposition.
Hippolyte prétend aller chercher son père mais à vrai dire il fuit devant l'amour qu'il éprouve pour Aricie. C'est un amour réciproque mais également interdit parce qu' Aricie est l'ennemie de son père à cause de ses ancêtres. L'annonce de la mort de Thésée est la première étape du dénouement de la tragédie.
Analyse du personnage
Mais la situation se complexifie davantage avec le départ de Thésée aux Enfers et la déclaration d'amour et la jalousie de Phèdre. Celle-ci ment en effet à Thésée afin de déclencher sa colère : ce dernier demande alors à Neptune d'envoyer un monstre le tuer.
Le mythe antique de Phèdre s'inscrit dans l'histoire d'une lignée maudite, le monstre, le Minotaure, formant une première tâche. L'amour incestueux de Phèdre constitue un crime et une faute c'est-à-dire une souillure morale, car un tabou social, religieux et moral a été aboli.
Antiope est une personnification de la Lune, Phèdre (la brillante) est une aurore et Hippolyte une doublure de Phaéthon-Phosphoros, de l'étoile du matin que les Latins nomment Lucifer.
Dans la mythologie grecque, Phèdre se suicide avant que Thésée ne découvre la vérité. En mettant en scène les aveux de Phèdre dans ce dénouement, Racine prend des libertés par rapport au mythe et érige son héroïne non pas en coupable mais en véritable victime tragique.
Thésée s'adresse aussi à Neptune pour lui demander aide dans sa vengeance. Thésée laisse éclater une violente colère envers son fils. Cette colère démarre dès le premier vers où elle atteint immédiatement son apogée. Thésée ne contrôle plus sa colère.