A Malte et en Hongrie, les prix régulés de l'énergie ont pour conséquence de dresser un tableau beaucoup plus varié de l'inflation. A Malte, les prix de l'énergie sont bloqués ; leur inflation est nulle.
Le niveau d'inflation de long terme est beaucoup plus faible au Japon que dans les autres pays avancés, en partie à cause de la faiblesse de la consommation des ménages.
La faible inflation chinoise peut, enfin, s'expliquer par le faible dynamisme de l'activité économique en 2022. La politique « zéro Covid », poursuivie par les autorités jusqu'en décembre 2022, a freiné l'investissement et la consommation, notamment en imposant de nouveaux confinements à la population.
La lutte contre l'inflation doit être envisagée moins comme un ensemble de problèmes fiscaux, financiers, voire monétaires, que comme un problème purement économique. Il s'agit de produire des biens nouveaux, soit en réduisant d'autres productions, soit en développant la production.
La moindre exposition à la flambée des prix de l'énergie fossile et les dispositifs publics de soutien aux ménages ont notamment permis de limiter la hausse des prix.
Logement, crédit, alimentation, chauffage, essence : les prix n'en finissent plus de grimper. La pandémie, la guerre en Ukraine, les pénuries ont été pointées du doigt, tandis que les industriels nient en bloc tirer parti de la crise.
Le taux d'inflation dans les pays européens
Des économies fortes telles que l'Allemagne (1ère de l'UE) ou l'Italie (3e) connaissent des taux d'inflation records, respectivement 6,8 % et 6,7 %. La première n'avait pas connu de tels chiffres depuis les années 1950, et la seconde depuis près de 40 ans.
L'inflation va rester au-dessus des 5% jusqu'à la fin 2023 en France, selon l'OFCE.
L'inflation devrait rester élevée en France tout au long de l'année 2023.
Une inflation à 6,5 % d'ici décembre
Sanctions, système financier coupé du reste du monde, baisse des exportations énergétiques et commerciales, la politique menée par la gouverneure de la BCR depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, le 24 février 2022, a été souvent saluée.
1La croissance chinoise est souvent qualifiée de « déséquilibrée », notamment parce que le taux d'épargne est extrêmement élevé. Ceci a deux conséquences : d'une part le taux d'investissement est aussi très fort, voire excessif; d'autre part la balance courante dégage un large excédent (plus de 5% du PIB depuis 2004).
L'inflation pénalise l'épargne en entraînant une perte de valeur des sommes épargnées et en diminuant le taux de rendement. L'ensemble de ces effets risque de conduire à une baisse de l'activité économique, une diminution de l'investissement et donc du potentiel de croissance.
Évolution des taux d'inflation en Chine
Au cours de la période d'observation de 1987 à 2022, le taux d'inflation moyen était de 4,9 % par an. Au total, la hausse des prix sur cette période a été de 406,44 %. Un article qui coûtait 100 Yuans en 1987 était donc facturé 506,44 Yuans début 2023.
Le taux de chômage au Japon a diminué en avril pour la première fois depuis trois mois, à 2,6% de la population active, selon des données corrigées des variations saisonnières publiées mardi par le ministère des Affaires intérieures.
Le Japon est souvent considéré comme l'un des pays les plus sûrs au monde. Ses faibles taux de criminalité, sa propreté et son excellent système de transport public sont parmi les nombreux facteurs qui attirent des millions de touristes chaque année.
Une prévision de croissance qui devrait être relevée
La Commission européenne a elle aussi récemment révisé à la hausse sa prévision pour l'économie française, l'estimant désormais à 0,6% pour 2023, contre 0,4% en octobre.
Au cours de l'année 2023, en l'absence de nouveau choc, l'inflation totale diminuerait nettement, essentiellement sur la deuxième partie de l'année. Elle s'établirait à 5,6 % en moyenne annuelle, et à 4,4 % pour l'inflation hors énergie et alimentation.
Selon les projections des experts d'Eurosystème, elle devrait progressivement ralentir en 2023, pour atteindre 3.4 % en 2024 et 2.3 % en 2025.
En 2023, la hausse de l'indice des prix à la consommation harmonisé devrait s'élever en moyenne à 5,3% dans la zone euro, à «des niveaux élevés», puis ralentir à 2,9% en 2024 pour s'installer autour de 2,1% en 2025, répondant ainsi aux standards fixés par l'institution monétaire européenne.
Pas avant 2024 ? Au global, l'OFCE confirme que l'inflation ne reculera pas avant plusieurs « longs » mois. Dans une note, l'Observatoire indique même que, « l'inflation resterait élevée jusqu'à la fin de l'année 2023, oscillant entre 5,5 % et 6,5 % ».
L'inflation en France devrait connaître un pic d'ici juin et redescendre autour de 2% vers la fin de l'année prochaine ou début 2025, contre environ 6% actuellement, a déclaré ce jeudi 9 janvier le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Le taux d'inflation
L'inflation annuelle s'établit ainsi à +5,2 % en 2022, selon l'Insee. Selon les données publiées par l'Insee chaque année en janvier pour l'année précédente, l'inflation s'est établie à 1,6 % en 2021 et à 0,5 % en 2020, après 1,1 % en 2019 et 1,8 % en 2018.
L'inflation repart fortement à la hausse avec une pointe en 1980 à 14% et reste élevée jusqu'en 1983.
Parmi l'ensemble des pays analysés par l'institution financière, le Venezuela est le pays qui connaît l'inflation la plus élevée au monde. En 2023, elle atteint le chiffre stratosphérique de 400%.