Épicure retrouve Platon et le Philèbe : il faut toujours préférer les plaisirs de la pensée aux plaisirs du corps. Si un homme ne veut pas rencontrer la douleur, il lui faut cultiver les plaisirs de l'esprit, qui ne provoquent aucune addiction et nous laissent libres, contrairement aux plaisirs du corps.
Pour Épicure, c'est très simple, le plaisir est le bien et la souffrance est le mal. Mais derrière cette apparente simplicité se cache un système moral complexe qui nécessité l'usage de la raison afin de bien distinguer les « bons plaisirs » et écarter les « mauvais plaisirs ».
Issu du latin placare (« apaiser »), le plaisir est ce que procure la satisfaction d'un besoin ou d'un désir. Physique ou psychique, il constitue avec la douleur l'un des deux pôles de la vie affective.
Pour l'élève de Socrate, le bonheur est le but de la vie meilleure, comme il l'explique dans "Le Banquet" et "Le Timée". Textes commentés. Le fait que le bonheur soit la fin ultime de tout être humain est, pour les Grecs anciens, une conviction que l'on ne songe pas à remettre en cause.
« Le bonheur est un idéal de l'imagination et non de la raison. » Pour Kant, le bonheur est un concept empirique : il est particulier (bien que tout le monde le recherche en tant que but universel) et vague, c'est-à-dire qu'il repose sur une idée que chacun se fait du bonheur.
Friedrich Nietzsche : « Qu'est-ce que le bonheur ? Le sentiment que la puissance croît, qu'une résistance est en voie d'être surmontée. » Pour le philosophe allemand du XIXe siècle, la vie ne tend pas au bonheur. Parce que la vie est une énergie qui pousse tout être vivant à étendre son pouvoir.
Le bonheur est le bien suprême.
Dans son Éthique à Nicomaque, Aristote constate que les hommes souhaitent tous être heureux. Il s'interroge donc sur le Bien, le principe et la cause de tous les biens particuliers, afin de déterminer si le bonheur est un don des dieux ou bien s'il est le fruit d'un apprentissage.
Le bonheur, selon Rousseau, est à la portée de tout le monde, car il réside dans la vie courante, à condition de savoir le saisir. Il dépend de la sensibilité et de l'intensité avec lesquelles l'événement est vécu mais pas de l'événement en soi.
Résumons la thèse platonicienne sur le bonheur comme cela : une vie passée à courir après ce dernier est épuisante. Pour vivre heureux, il faut absolument maîtriser la force de notre désir. Le bonheur n'est pas dans le plaisir à répétition, mais dans la quête des plaisirs durables.
Selon le psychanalyste Gérard Bonne, il existe : Le plaisir génital, né de la rencontre des corps. Le plaisir pulsionnel (vue, toucher) Le plaisir des idéaux (valeurs du couple, souvenirs, projets).
Le rôle du plaisir est essentiel dans la vie animale et humaine. Le plaisir parait être avant tout un signal. Il nous avertit que nous accomplissons une fonction utile à nous-mêmes ou à l'espèce. Jusqu'au moment où nous sentons le plaisir, nous tâtonnons, nous ne savons pas si nous sommes dans la bonne voie.
Les plaisirs sont de courte durée, le bonheur perdure. Mais ce qui les distingue avant tout est la sécrétion des neurotransmetteurs qu'ils libèrent l'un et l'autre dans notre cerveau : les plaisirs fabriquent de la dopamine et le bonheur, de la sérotonine.
Au siècle des Lumières, Diderot et d'Holbach s'inspirent de son matérialisme, tout comme au XIXe siècle Marx, qui écrit sa thèse de doctorat sur la philosophie de la nature de Démocrite et d'Épicure. Au XXe siècle enfin, Francis Ponge, poète phénoménologue, se revendique de Lucrèce.
L'hédonisme est plus précis car il affirme que c'est par la recherche du plaisir qu'on trouve le bonheur. L'épicurisme précise qu'il faut rechercher surtout les plaisirs simples et naturels. L'épicurisme est donc un type particulier d'hédonisme, qui lui-même est une des approches possibles de l'eudémonisme.
« l'épicurisme propose un idéal de bonheur individuel et une vision du monde où ni les dieux, ni même la mort ne sont à craindre, car si tout l'univers est composé d'atomes éternels et indestructibles, l'homme ne doit rien à l'initiative des Dieux. »
L'excellence n'est donc pas un acte, mais une habitude » . Il y a donc en fait deux éléments dans la vertu : une vertu intellectuelle, qui s'acquiert par l'éducation et une vertu morale, qui s'acquiert par l'habitude de bien agir. La vertu qui conduit au bonheur est donc l'habitude d'une activité bien pensée.
Le bonheur
Il s'acquiert par une satisfaction de ses désirs, un équilibre, un bien-être, et un plaisir. Il n'est cependant pas le même pour tous. Le bonheur s'exprime quand la joie est possible. « Le privé », lui dépend strictement du personnel, de l'intime, fermé au public, qui ne dépend pas directement de l'Etat.
Quand le soir approchait je descendais des cimes de l'île et j'allais volontiers m'asseoir au bord du lac, sur la grève, dans quelque asile caché; là le bruit des vagues et l'agitation de l'eau fixant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation la plongeaient dans une rêverie délicieuse où la nuit me ...
Atteindre la « souveraine félicité »[1], chez Descartes, demande de chercher en nous-mêmes. Les « âmes vulgaires » se fourvoient en attendant le bonheur de biens extérieurs. Certes, les honneurs, les richesses ou la santé sont des biens, et les posséder favorise le bonheur.
Epicure, qui vivait au IIIè siècle avant J. C., pense, lui aussi, que le but de la vie humaine est d'obtenir le bonheur. Il est de plus d'accord avec les hommes modernes : le moyen de parvenir au bonheur est le plaisir né de la satisfaction des désirs.
Mais, pour Epicure, le bonheur ne réside ni dans le confort matériel ni dans la simple satisfaction des plaisirs. Il advient lorsque l'homme atteint la tranquillité de l'âme, c'est-à-dire lorsqu'il ne subit plus ni trouble ni douleur.
est un philosophe et polymathe grec de l'Antiquité. Il est avec Platon, dont il a été le disciple à l'Académie, l'un des penseurs les plus influents que le monde occidental ait connu.
Nietzsche ne rejette, ne détruit que pour construire, son mouvement est créateur. La nouvelle morale, celle qui doit accompagner le Surhomme dans ses conquêtes, est la VOLONTE DE PUISSANCE. La nouvelle morale doit rendre possible les grandes choses, redonner à l'homme son potentiel à créer.
Nietzsche est le philosophe de la volonté de puissance, conçue comme création et plénitude vitale, comme affirmation éperdue de la vie. Ce qui est essentiel, c'est notre monde en tant qu'il est joie et volonté de puissance. Quant à l'illusion des arrières-mondes, Nietzsche la traque sous toutes ses formes.