Durant la Commune, Louise Michel œuvre à la création de crèches, à l'instruction des filles, à la reconnaissance de l'union libre et du divorce et à l'interdiction de la prostitution.
Le 9 mars 1883, elle participe à une manifestation des sans-travail aux Invalides : elle y improvise alors un drapeau à partir d'un vieux jupon noir fixé sur un manche à balai. Le drapeau noir, encore aujourd'hui symbole des anarchistes, est né, et Louise Michel le défendra jusqu'à sa mort en janvier 1905.
Les Communards, dont Louise Michel, figure féminine et radicale de la Commune, veulent construire une société fondée sur l'égalité et la liberté. L'expérience prend fin avec la semaine sanglante, du 21 au 28 mai 1871 : les Communards sont éliminés par les troupes du gouvernement.
Elle soutient la population dans sa lutte pour l'indépendance. C'est au bagne que Louise Michel devient anarchiste (du grec « an » : sans et « arkhê » : pouvoir). Les anarchistes prônent un socialisme libertaire, conception de la liberté d'action et de pensée. Louise Michel rentre à Paris en 1880.
En août 1870, à 40 ans, en pleine guerre franco-prussienne, elle manifeste contre l'arrestation des blanquistes Eudes et Brideau.
Louise défend les droits des ouvriers et des femmes… qu'elle encourage à travailler. Elle déclare : « Notre place dans l'humanité ne doit pas être mendiée mais prise ! » Puis, Louise est élue présidente du comité des vigilances citoyennes de Montmartre, une association politique qui protège le peuple.
Elle est condamnée à la déportation à vie en enceinte fortifiée en Nouvelle Calédonie (18000 Kms). C'est au travers de ces épreuves, de cette grande déception, de cette déportation qu'elle devient anarchiste. Avec la loi d'amnistie totale votée en juillet 1880, Louise Michel revient en France par le port de Dieppe.
L'écrasement de la Commune
Proclamée en mars 1871 dans la capitale assiégée par les troupes allemandes, la Commune de Paris est une tentative de gouvernement populaire autonome. Réfugié à Versailles, Thiers entend terrasser cette « République de Paris ».
Rien n'y fait explicitement référence à Louise Michel : ce roman est le récit d'une histoire d'amour pendant la Commune de Paris, mettant en scène Valérie des Artèmes (la « vierge rouge »). Les premières appellations de Louise Michel en Vierge rouge datent de presque un an après la sortie du livre de Clovis Hugues.
Louise Michel (1830-1905), institutrice, militante anarchiste et féministe, écrivain, grande figure de la Commune de Paris, elle fut déportée dix ans en Nouvelle-Calédonie.
Le 28 mars 1871, la Commune prend place à l'Hôtel de ville et s'organise. L'objectif principal est de renforcer la République. Mais des désaccords naissent rapidement entre communards.
Les 150 ans de la Commune : la fin sanglante et les conséquences (5/5) La Commune de Paris est écrasée durant la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871, pendant laquelle près de 20 000 Communards trouvent la mort. Les survivants sont souvent déportés. Une loi d'amnistie est votée en 1880.
Le 18 mars 1871, une émeute éclate à Paris, sur la butte Montmartre. Adolphe Thiers, chef du gouvernement provisoire de la République, renonce à la réprimer et s'enfuit à Versailles avec tous les corps constitués. C'est l'amorce de la « Commune ».
Les “Versaillais”, nom donné par les insurgés aux troupes obéissant au gouvernement, seront 130 000 au début de la “semaine sanglante” (21-28 mai). Après les premiers combats avec les Fédérés, Versailles prend le visage d'une ville en guerre.
Secrétaire de la Société démocratique de moralisation, dont le but est d'aider les femmes à vivre par le travail, Louise Michel mène également une activité politique, qu'elle poursuivra jusqu'à sa mort. En 1870, elle est élue présidente du Comité de vigilance des citoyennes du XVIIIe arrondissement de Paris.
Les femmes sont à l'avant garde de l'action éducative et culturelle de la Commune. Elles mettent en place des écoles professionnelles pour les filles. Elles agissent pour la création de crèches populaires.
C'est en effet à Montmartre que celle qui fut surnommée « la vierge rouge » s'installa bien avant le premier jour de l'insurrection populaire le 18 mars 1871. Née en Haute-Marne en 1830, Louise Michel emménage à Paris en 1856 où elle exerce la profession d'institutrice rue du Château d'Eau dans le 10e arrondissement.
Elisabeth Dmitrieff, aristocrate et pétroleuse
En ce 150ème anniversaire de la Commune de Paris, lorsqu'on évoque les Communards et encore plus les femmes actives dans la révolution de mars 1871, une figure écrase toutes les autres, celle de Louise Michel.
Le bilan macabre de la Semaine sanglante a longtemps enraciné la Commune de Paris dans une mémoire-martyr fédératrice. Depuis 2011 et une révision drastique à la baisse, on sait qu'elle fit plutôt 6 500 que 30 ou 40 000 morts. Un décompte cachant des enjeux historiques qui dépassent 1871.
L'assemblée communale élue, la Commune, dirige Paris. Les 81 élus qui siègent (certains ont démissionné rapidement) sont d'origine sociale diverse et, chose rare, on y compte près de 30 ouvriers.
Le 9 janvier 1905, Louise Michel mourait d'une congestion pulmonaire à Marseille où elle s'était rendue pour donner l'une de ses innombrables conférences en faveur de la cause libertaire.
Après la sanglante répression de la Commune par les troupes versaillaises, la justice française jette en prison Louise Michel (1830-1905), puis la déporte en Nouvelle-Calédonie, où elle reste sept ans et, infatigable, y embrasse la cause des Canaques en révolte contre le colonialisme de l'Hexagone.
En 1870, après la défaite de Napoléon III, Louise Michel se bat pour une République démocratique, inspirée de la Convention de l'an II, et sociale dans le prolongement de juin 1848. Elle sera de tous les combats pour la défense de Paris et pour réclamer l'élection de la Commune.
Ayant appris que sa mère avait été arrêtée à sa place, Louise Michel se rendit aux soldats versaillais, au risque d'être aussitôt passée par les armes. C'est le moment que Jules Girardet (1856-1946) a choisi de représenter dans le tableau intitulé L'Arrestation de Louise Michel.