Antigone incarne la voix féminine intérieure qui souffre et combat, face à la loi masculine de Créon qui représente la raison et les discours du pouvoir. Face à une Antigone "monolithique", Créon est un personnage complexe.
Antigone est un symbole et un exemple de dévouement : elle assistera son père Oedipe jusqu'à la fin, avant de lutter pour enterrer son frère au prix de sa propre vie. Elle représente la résistance individuelle face à l'État, l'équité et la morale.
Le personnage d'Antigone est l'allégorie de la Résistance s'opposant aux lois édictées par Créon-Pétain et qu'elle juge iniques. Elle refuse la facilité et préfère se rebeller, ne voulant pas céder à une prétendue fatalité…
Signification du prénom Antigone. Signifie littéralement "contre la descendance" ou "à l'encontre des ancêtres"comme l'est Antigone, qui est à la fois la fille et la sœur d'Oedipe.
Elle a la volonté d'être sous la loi des dieux. Elle affirme qu'il n'existe qu'un roi, dieu, contre Créon. Elle revendique la supériorité des lois divines intérieures à la conscience qur les lois humaines qui lui sont extérieures.
Les valeurs d'amitié et de piété auxquelles se réfère Antigone sont le socle de l'humanisation. En affirmant qu'elle est faite « pour partager l'amour, non la haine » (Sophocle 1999 : 64), elle établit clairement les fondements de son agir.
ce qu'elle veut, ce qu'elle défend, c'est la liberté à tout prix.
Le personnage d'Antigone représente la liberté, la résistance et a pour but de pousser le public de l'époque à se révolter contre l'Allemagne Nazie.
Antigone est l'héroïne tragique par excellence. Elle raconte son combat pour faire respecter la loi des morts, avec ses rites funéraires, qui lui semble plus juste que la loi des vivants. Fille d'Œdipe et de Jocaste ; sœur d'Ismène, Etéocle et Polynice. Elle apparaît dans 2 épisodes mythiques d'importance inégale.
La pièce est inspirée du mythe antique d'Antigone, la fille d'Œdipe, mais est écrite en rupture avec les codes de la tragédie grecque : « L'Antigone de Sophocle, lue et relue, et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges.
Dans cette pièce, Antigone, le personnage principal, veut recouvrir de terre le corps de son frère Polynice pour lui rendre les honneurs funèbres que son oncle, le roi Créon ne veut pas lui donner. En effet suite au combat entre Polynice et son frère, il est considéré comme le traître du royaume et est deshonoré.
Quiconque enfreindra la loi sera puni de mort. La sœur d'Étéocle et de Polynice, Antigone, ose braver l'interdit et défier Créon : elle accomplit à deux reprises les rites funéraires. Découverte, elle est condamnée à mort, malgré l'intervention de son fiancé, Hémon, fils de Créon.
Elle préfère désobéir aux lois des hommes quand celles-ci sont injustes, que désobéir aux lois des dieux. Elle est alors arrêtée, jugée et enfermée vivante dans le tombeau des Labdacides, destinée à mourir de faim et de soif. Mais plutôt que de se laisser mourir ou même exécuter, Antigone se suicide par pendaison.
Dans les faits, la transgression d'Antigone est double. Elle ose s'opposer à l'autorité et elle ose s'affirmer comme sujet dans une société qui lui refuse ce droit ». Dès lors, Antigone incarne une figure de révolte proprement féminine.
Créon → homme robuste, cheveux blancs, ridé et fatigué ; roi de Thèbes et oncle d'Antigone et d'Ismène. Antigone → forte moralement car elle est courageuse, faible physiquement car « c'est la petite maigre » : contraste entre son physique et son moral qui insiste sur sa puissance tragique.
Pour Antigone, le bonheur est un monde entier et plein : «Moi, je veux tout, tout de suite, – et que ce soit entier, – ou alors je refuse ! » (l. 10-11) C'est un monde qui la rapproche de l'enfance : « et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite – ou mourir.» (l.
Parue en 1944, cette pièce de théâtre, inspirée de Sophocle, reprend le mythe grec d'Antigone, fille d'Œdipe, confrontée au dilemme d'en- terrer son frère contre l'édit du roi, et mourir suite à cet acte, ou vivre et le laisser sans les rites funéraires, errant à jamais sans trouver le repos.
Antigone doit enterrer son frère, et Créon doit appliquer les lois. Elle et Antigone ne peuvent pas enterrer Polynice, sinon Créon les condamnerait à mort, les tuerait. Antigone non plus ne veut pas mourir, mais l'honneur de son frère passe avant sa propre vie de mortelle. Ismène ne veut pas mourir.
Antigone agit comme une enfant qui aurait voulu ne pas grandir et a voulu mourir. Elle semble agir de façon égoïste, pour elle et sa famille, par orgueil comme le lui reproche Créon, alors que ce dernier agit pour la cité de Thèbes.
Chez Anouilh, l'héroïne est motivée par son humanité et son refus de l'injustice. Elle meurt pour un idéal. Créon n'est plus un simple tyran : il respectera la loi coûte que coûte, par orgueil ou calcul politique, bien que dans son for intérieur il ait réellement pitié d'Antigone.
On peut dire qu'il s'agit d'une scène de quiproquo car du début à la fin du dialogue entre les deux personnages, il y a un malentendu. C'est aussi ce qu'on appelle un "dialogue de sourds" car les personnages ne s'écoutent pas et ne se comprennent pas non plus.
Je recommande cette pièce, d'une part parce qu'elle est distrayante pour n'importe quel lecteur avéré, d'autre part parce que c'est un grand classique. En effet, n'importe quel adolescent peut s'identifier à l'Antigone rebelle qui défie la fatalité et ne perçoit pas sa place parmi ce monde.
Hémon, puis Tirésias (le devin de Thèbes), interviennent en faveur de l'héroïne auprès du roi, qui se laisse finalement fléchir. Mais Antigone s'est déjà pendue, ce qui provoque les suicides consécutifs d'Hémon et d'Eurydice (femme de Créon).
Le bonheur selon créon et antigone
Le Bonheur Le bonheur selon Créon, consiste en une vie paisible où règne l'amour, une vie où on ne manque de rien, une vie où on est capable de réaliser tous ses projets. Antigone, idéaliste aspire à un bonheur absolu, en effet elle refuse de se contenter d'un lambeau de bonheur.….
Antigone, c'est "la maigre jeune fille moiraude et renfermée", tandis que sa sœur "la blonde, la belle, l'heureuse Ismène" a les traits de l'héroïne parfaite. Antigone est déterminée et mystérieuse. On apprend aussi qu'elle elle est "hypocrite", a un "sale caractère, qu'elle est "la sale bête, l'entêtée, la mauvaise".