À compter du 1er août 2023, le taux d'usure pour les prêts à taux fixe d'une durée supérieure à 20 ans passe donc à 5.33%, ce qui représente une hausse de 0.24 point par rapport à juillet. Cette augmentation marque un nouveau seuil significatif.
"Selon nos estimations, le contexte de remontée très rapide des taux d'usure, pourrait faire grimper le taux d'intérêt moyen à 4,5% d'ici la fin de l'année 2023, et peut-être même à 5% début 2024", analyse Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.
En 2023 l'ascension continue. Les taux d'intérêts ne cessent de grimper. Cela s'explique par la remontée des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) et l'inflation.
Aucune baisse notoire des taux d'intérêt ne semble se profiler à l'horizon, même lointain. Le risque est alors de payer son crédit encore plus cher en 2024. De plus, les prix de l'immobilier montrent actuellement une légère tendance à la baisse pour certains types de biens et territoires.
Selon les projections des experts d'Eurosystème, elle devrait progressivement ralentir en 2023, pour atteindre 3.4 % en 2024 et 2.3 % en 2025.
Selon les chiffres les plus récents mis en ligne sur son site Internet (au 27 juillet 2023), les taux moyens constatés par Vousfinancer s'établissent à : 3,20% sur 7 ans. 3,30% sur 10 ans. 3,40% sur 12 ans.
Les taux d'intérêt immobiliers sont donc attendus aux alentours des 5 % l'année prochaine. Étant donné la vitesse à laquelle la BCE augmente ses taux (1 point en 6 mois en début d'année 2023), les prévisions laissent peu de place au doute.
Baisses en 2024 et 2025
Les experts prédisent que le taux se situera entre 2,50% et 3,25% en fin d'année 2024, La médiane des prédictions est à 3%.
Comment calculer le TAEG ? Le Taux Annuel Effectif Global est calculé selon la formule suivante : TAEG = [(montant total à rembourser – montant de l'emprunt)/montant de l'emprunt] x nombre total de mensualités.
D'après une étude* publiée ce lundi 17 juillet par LHH, un cabinet de conseil en ressources humaines, le budget des entreprises dédié aux revalorisations a atteint 4,7% (taux médian) pour 2023. “Un nouveau record sur les dix années écoulées et plus”, commente le cabinet dans un communiqué.
Quel salaire pour un crédit de 200 000 euros sur 25 ans ? Pour emprunter 200 000 euros sur 25 ans, vous devez percevoir un salaire minimum de 2 018 euros. Chaque mois, vous rembourserez une mensualité d'environ 666 € jusqu'au terme de la durée du contrat.
Mois après mois, depuis le printemps 2022, les taux de crédits immobiliers continuent d'augmenter et rien ne dit que cette augmentation prendra fin prochainement. En mai 2023, le taux moyen atteint 3,28 %, contre 3,16 % en avril, selon l'Observatoire crédit logement/CSA.
Une croissance toujours plus soutenue en zone rurale
En 2023, les prix de l'immobilier à la campagne devraient continuer sur la même voie qu'en 2022, à savoir une hausse de 5% ces 12 derniers mois.
21,63 % pour les prêts d'un montant inférieur ou égal à 3.000 euros ; 11,8 % pour les prêts d'un montant supérieur à 3.000 euros et inférieur ou égal à 6.000 euros ; 6,76 % pour les prêts d'un montant supérieur à 6.000 euros.
Les prix immobiliers doivent baisser en 2023 pour compenser la hausse des taux comme le souhaiteraient certains professionnels du crédit, mais les prévisions de BPCE tablent sur un recul de 2,5% cette année, plus marqué en 2024 avec -3,5%.
Crédit immobilier : préparez-vous aux taux à 5%
Potentiellement dès le début de l'année 2024, selon Ludovic Huzieux, co-fondateur d'Artemis Courtage, interrogé par Les Echos. De quoi bloquer un peu plus un marché qui ralentit déjà. Car plus les taux sont élevés, plus les mensualités le sont aussi.
In fine, le crédit immobilier le moins cher est celui de Fortuneo avec un TAEG de 1,59 %. En matière de plafond, l'offre d'ING Direct est la plus souple avec un emprunt maximum de 1 500 000 €.
Crédit immobilier
Le TAEG est exprimé en pourcentage annuel de la somme empruntée. Il permet de comparer plusieurs offres de prêt en fonction de leur coût total. Les établissements de crédit ont l'obligation d'indiquer le TAEG dans les publicités, les offres préalables de crédit et dans les contrats de prêt.
Le taux d'usure devient le principal motif de refus de prêt selon les courtiers. Cet indicateur, qui correspond au maximum auquel une banque peut prêter, est à un bas niveau, réduisant la capacité des ménages à emprunter. Il serait la cause de plus d'un tiers des refus de prêts depuis le début de l'année.