Charles est une réelle nullité, ce qui le différencie tout de même du bourgeois type très médiocre comme Léon, un notaire paresseux, rêveur ou bien Homais, un petit bourgeois vaniteux qui aime se croire intellectuel (celui-ci développe d'ailleurs à sa manière une forme de bovarysme), il serait fier d'être « membre de ...
Charles est décrit comme « gringalet », à la fois maigre et grand, passif et incapable de briller en société : « La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d'émotion, de rire ou de rêverie ».
Rodolphe Boulanger : Il est le premier amant d'Emma et représente un reliquat du libertinage : il se joue d'Emma du début à la fin, incarnant l'amour charnel. Léon Dupuis : Le clerc de notaire de Yonville est le second amant d'Emma : ils partagent une relation platonique basée sur des échanges littéraires.
Transition : L'intérêt de ce portrait pour le lecteur ne réside pas simplement dans la caractérisation du personnage, mais aussi dans la description qui est faite du monde de Charles Bovary – et donc, de Madame Bovary.
Charles Bovary, officier de santé, fait la connaissance d'Emma en allant soigner son père, M. Rouault, un riche paysan. Emma voit dans Charles la possibilité de quitter les champs pour la ville.
Charles Bovary est un personnage largement discrédité dans l'histoire littéraire, par la faiblesse de son caractère et par sa profession d'officier de santé. Or, si Flaubert n'est pas tendre avec lui, il ne l'est guère avec les autres protagonistes de l'histoire non plus.
Charles soigne le père Rouault, propriétaire de la ferme des Bertaux, qui s'est cassé la jambe, et il y rencontre pour la première fois Emma, femme séduisante, fragile et rêveuse : « le front contre la fenêtre et qui regardait dans le jardin4 ».
Charles-René Bovary : père de Charles. Berthe : fille d'Emma et de Charles. Mme Bovary mère : mère de Charles et fille d'un marchand. Théodore Rouault : père d'Emma.
La Province, à laquelle Balzac consacre, avant Flaubert, une partie de la Comédie Humaine, apparaît dans Madame Bovary comme le « sujet » du roman, presque autant que le personnage éponyme. En effet, si Flaubert titre le roman du nom marital d'Emma, il le sous-titre « Moeurs de la Province ».
Véronique Delphine Couturier, épouse Delamare, dite Delphine Delamare, née le 17 février 1822 à La Rue-Saint-Pierre (Seine-Inférieure) et morte le 6 mars 1848 à Ry, est une femme française dont le suicide inspire Gustave Flaubert pour l'héroïne de son roman Madame Bovary.
Finalement, elle tente même de se prostituer en proposant de revenir auprès de Rodolphe s'il lui donne l'argent dont elle a besoin. Il refuse, et, poussée à bout, elle se suicide en avalant de l'arsenic. Elle meurt dans d'horribles souffrances devant Charles affolé qui ne sait que faire.
Pourtant, Mme Bovary, c'est un peu elle. Il ne lui a pas échappé qu'elle aurait bientôt l'âge de l'héroïne de Flaubert lorsque celle-ci se suicide en avalant de l'arsenic, à 27 ans, criblée de dettes, déçue par son mari médecin comme par ses deux amants.
Yonville est le petit bourg fictif de Normandie où vit, dans le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert (1857), Emma Bovary avec son mari, Charles Bovary. L'écrivain se serait inspiré du village de Ry, situé dans le département de la Seine-Maritime.
Le dernier rire n'est plus celui de l'ironie, mais bien l'expression du tragique terrifiant. L'Aveugle est l'allégorie du destin, de la fatalité. Son expression hideuse, son irruption presque surnaturelle, son infirmité en font un personnage de la tragédie antique ; il évoque Tirésias, le voyant aveugle.
Romantisme : Enfin, Madame Bovary est aussi et surtout une critique du romantisme. Cette idéologie qui pousse l'héroïne à vouloir suivre aveuglement ses désirs, avec l'intime conviction que ceux-ci la mèneront au bonheur.
Ce qu'il faut retenir sur Madame Bovary
Flaubert livre son regard sur son époque et ses contemporains. Principaux thèmes : la vie rurale de province, l'amour, les illusions, la frustration, la condition féminine et, en filigrane, les pouvoirs de la littérature.
Un outrage aux bonnes mœurs.
En effet, Madame Bovary, le roman dont il a entrepris la rédaction en 1851 et qu'il se prépare à faire paraître, est accusé par le procureur impérial Ernest Pinard de représenter une femme de mauvaise vie dont l'adultère n'est jamais condamné par l'auteur.
Cet échec est dû à l'énorme décalage qui existe entre le grand amour passionné qu'a toujours rêvé Emma et celui qu'elle a trouvé en Charles Bovary, son mari. De ce fait, il apparaît une incompatibilité d'humeur au sein du couple, car les attentes romantiques de l'héroïne sont radicalement faussées.
La phrase prêtée à Flaubert a la force de la formule de Rimbaud : « Je est un autre » frappe par l'accord du verbe à la troisième personne, c'est-à-dire avec l'attribut et non avec le sujet. « Madame Bovary, c'est moi » accorde le féminin avec le masculin : Je est une autre, une autre est moi.
Dans le premier chapitre de son unique roman, Madame Homais, Sylvère Monod s'appuie sur la dernière phrase de Madame Bovary, où Homais « vient de recevoir la croix d'honneur », pour décrire les préparatifs de « l'apothéose d'un apothicaire », c'est-à-dire l'anticipation de la cérémonie qui va avoir lieu.
Madame Bovary est véritablement une lecture exigeante. Non pas qu'il s'agisse d'un roman difficile à lire, bien au contraire : la langue de Flaubert coule comme un joli petit torrent de montagne, limpide, alerte et froid. C'est d'ailleurs cette apparente accessibilité qui rend Madame Bovary si exigeant selon moi.
Elle s'appelle Emma Bovary et son histoire est célèbre. Amoureuse de l'amour, elle a vécu d'illusions, trompé son mari et ruiné son ménage. Dans un geste de désespoir, elle se tue en absorbant une forte dose d'arsenic – c'est du moins ce que prétend Flaubert.
Charles Bovary réside à Tostes avec sa femme, une veuve tyrannique de 45 ans qu'il a épousée sous la pression de sa mère. Médecin, Charles soigne le père Rouault à la ferme des Bertaux. C'est là qu'il rencontre Emma, la fille de ce dernier.
Bournisien, le curé, est aussi égocentrique qu' Homais, sa religion est purement une façade, il a des préoccupations toutes matérielles et demeure insensible à la douleur humaine qu'il ne voit pas. Justin est peut-être le seul personnage sincère : il aime Emma d'un amour respectueux.
Gueuler pour mieux écrire, la méthode Flaubert
Cette étape de correction, c'est ce que Flaubert appelle son "gueuloir".