La déprime où le fait d'être déprimé est un état passager, contrairement à la dépression qui se caractérise par des symptômes caractéristiques et durables. La différence entre les deux termes pourrait aussi se comparer à la différence entre un babyblues et une dépression post-partum chez la femme après l'accouchement.
Les symptômes de la dépression sont multiples : une humeur dépressive, pénible, douloureuse, envahissante, une perte d'intérêt et de plaisir, une vision négative de soi, du monde, du futur. L'impression d'inutilité, de culpabilité, d'autodévalorisation est fréquente.
La forme extrême de dépression psychotique s'appelle le syndrome de Cotard.
Les dépressions les moins graves
La dysthymie : C'est plutôt un trouble de l'humeur qu'une véritable dépression, et désigne une morosité et lassitude constante.
La dépression résulte d'une interaction complexe de facteurs sociaux, psychologiques et biologiques. Les personnes qui ont vécu des événements difficiles dans leur vie (chômage, deuil, traumatismes) sont davantage susceptibles de développer une dépression.
Une fatigue (asthénie), souvent plus marquée le matin. Une perte d'appétit, souvent associée à une perte de poids. Des troubles du sommeil, avec souvent une insomnie en deuxième partie de nuit et un réveil matinal précoce. Des troubles de l'attention, de la concentration et de la mémoire chez la plupart des malades.
Elle peut aller de quelques semaines à plusieurs mois, voire plusieurs années. La plupart des épisodes dépressifs durent moins de six mois. Une guérison totale (disparition de tous les symptômes) et durable est possible.
Le cortisol est produit par la glande surrénale (qui se trouve au niveau des reins), avec des pics de sécrétion en réponse au stress, à la peur ou la colère. En outre, le niveau de cortisol subit des fluctuations au cours de la journée avec un pic le matin après le réveil.
Au cœur de la dépression, c'est la régulation émotionnelle qui est atteinte, mais toutes les autres fonctions révèlent également des difficultés à travers les symptômes. Les émotions, changements d'humeur, pensées, perceptions et comportements sont tous liés à l'activité des cellules nerveuse de notre cerveau.
L'antidépresseur ne guérit pas la dépression
Leur effet est significatif mais reste modeste. Le médicament n'est qu'un volet du traitement de la dépression, à côté de la psychothérapie et de la prise en compte des facteurs environnementaux.
"L'hospitalisation est nécessaire quand la dépression est sévère, quand la personne se sent dépassée et submergée par sa souffrance et qu'elle a éventuellement des idées suicidaires. Dans ce cas, il faut protéger la personne.
On peut soigner la dépression en jouant sur deux registres complémentaires : les médicaments antidépresseurs et la psychothérapie. Face à une dépression légère ayant peu d'impact sur la vie quotidienne, un médecin généraliste recommande plutôt un soutien psychothérapeutique.
Un comportement apathique peut être provoqué par de nombreuses causes. Les premières sont les troubles psychologiques : "L'apathie peut faire partie d'un tableau clinique", explique Dina Karoubi-Pecon. La bipolarité, la schizophrénie ou encore la dépression peuvent entraîner de l'apathie.
5 molécules s'avéraient plus efficaces que la moyenne des 21 antidépresseurs (OR 1,19 – 1,96) : en tête la vortioxetine (BRINTELLIX), puis l'escitalopram, la mirtazapine, l'amitriptyline, l'agomélatine, la paroxetine et la venlafaxine.
Le surmenage, la solitude, des événements difficiles ou traumatisants (problèmes financiers ou professionnels) peuvent favoriser une dépression. Souvent, son apparition suit la perte d'une personne, lors d'un deuil, d'une séparation, du départ d'un enfant du domicile des parents, par exemple.
En effet, la baisse de moral des personnes souffrant de dépression engendre des déficits neurocognitifs. Les déficits les plus communs sont : la mémoire, la concentration et l'attention. Une étude récente a mis en lumière la présence d'altérations neurocognitives chez les patients dépressifs et chez les cas témoins.
Une personne affable peut devenir agressive, voire franchement hostile, lors d'un épisode dépressif. La dépression entraîne un repli sur soi, la neurasthénie, qui peut apparaître comme de l'hostilité envers son entourage, y compris envers les proches et les conjoints.
La personne malade a un sentiment d'inutilité et d'impuissance, avec des idées morbides, voire suicidaires. Parfois, la dépression se traduit par des manifestations physiques : troubles du sommeil, fatigue, agitation, maux de dos ou maux de ventre, troubles digestifs, vertiges, maux de tête, etc.
La dépression est une maladie qui peut toucher tout le monde à tout âge, même si la dépression est plus fréquente chez les adultes jeunes (sept dépressifs sur dix ont moins de 45 ans). De plus, hommes et femmes ne sont pas égaux devant la dépression. La maladie touche en moyenne un homme sur dix et une femme sur cinq.
Vous sentez-vous presque tout le temps fatigué, sans énergie ? Manquez-vous de confiance en vous-même, ou vous sentez-vous sans valeur, voire inférieur aux autres ? Vous êtes-vous fait des reproches ou vous êtes-vous senti coupable ? Avez-vous du mal à vous concentrer, ou à prendre des décisions ?