Les concepts abordés relèvent d'une réflexion philosophique ; la morale : le conte philosophique étant un apologue, les récits aboutissent à une leçon qui montre souvent le danger de l'ignorance, de tout fanatisme ou tout abus de pouvoir.
Le conte se termine sur la morale « il faut cultiver son jardin ». À travers toutes ses souffrances, Candide a développé sa propre vision du monde et cette phrase reflète le sens qu'il y a trouvé. On peut tracer des parallèles entre cette morale et la vie de Voltaire au moment où il écrit Candide.
Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux. Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses. Il fait ainsi l'éloge de la vérole, fléau du 16e et 19e siècle.
Le but du conte philosophique n'est donc pas narratif, mais s'appuie sur cette structure pour faire apparaitre des critiques du pouvoir en place ou des tendances d'une société. Il s'appuie sur un genre connu pour délivrer efficacement un message, tout en le détournant, par la parodie ou la satire.
Voltaire semble ainsi appliquer la morale contenue à la fin de Candide : s'éloigner de la société mondaine pour travailler, cultiver son jardin, et reconstruire une petite société rurale.
Le conte philosophique, genre littéraire né au XVIII e siècle, est une histoire fictive, critique de la société et du pouvoir en place pour transmettre des idées, concepts à portée philosophique : mœurs de la noblesse, régimes politiques, fanatisme religieux ou encore certains courants philosophiques.
Voltaire et l'Optimisme
– Un être parfait créerait un monde parfait, donc le monde est parfait. En outre, un être parfait créerait tout ce qui pourrait être créé, par conséquent tout ce qui pourrait exister existe en fait. Par conséquent, ce monde est le meilleur des mondes possibles et tout est pour le mieux.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
La démarche de Voltaire prouve que pour lui, la philosophie renvoie toujours au réel, à l'histoire dont elle permet, en même temps, la compréhension. Loin de constituer un système, la philosophie de Voltaire est faite de quelques idées simples, facilement traduisibles en règles de vie et d'organisation sociale.
Un conte est une histoire qui se transmet de bouche à oreille. Dans tous les pays du monde, cette tradition orale fait partie de la mémoire collective. Au fil du temps, ces contes traditionnels sont devenus des textes littéraires, rédigés par des écrivains. Structure d'un conte et fonction des personnages.
philosophie
Ensemble de conceptions portant sur les principes des êtres et des choses, sur le rôle de l'homme dans l'univers, sur Dieu, sur l'histoire et, de façon générale, sur tous les grands problèmes de la métaphysique.
Voltaire a choisi d'exprimer ses idées les plus hardies par le conte philosophique, parce que la censure était telle qu'il n'avait pas du tout le droit d'écrire ce qu'il voulait. Dans la vie et la carrière de Voltaire, le recours au conte se fait à différentes périodes, et souvent pour des raisons différentes.
Dès le premier chapitre, en un paragraphe, Candide distingue savamment quatre degrés de bonheur : "être né baron de Thunder-ten-tronckh", "être mademoiselle Cunégonde", "la voir tous les jours", "entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre".
L'un des objectifs de Candide ou l'Optimisme, conte philosophique de Voltaire (1759), est la critique de l'optimisme métaphysique de Leibniz qui, simplifié par certains de ses disciples, affirme que notre monde est le meilleur des mondes possibles.
Candide est également un conte philosophique car il critique la société de l'époque et dénonce les maux qui la rongent : le fanatisme religieux, l'esclavage, l'absurdité de la guerre…
Il permet à son auteur de critiquer des aspects de la société (moeurs, politique, religion, etc.) ou du pouvoir de son époque, en utilisant l'artifice d'une histoire fictive. Par ce moyen détourné, il apporte une leçon philosophique. Exemple : Zadig ou Candide de Voltaire sont les contes philosophiques les plus connus.
Les philosophes des Lumières et particulièrement Voltaire sont à l'origine du conte philosophique. C'est donc au XVIIIe siècle, siècle des Lumières, que le conte philosophique connaît son plus grand succès avec des œuvres comme Zadig ou la Destinée, Micromégas, Candide et l'Optimisme, L'Ingénu etc.
Le conte a généralement un but moral. L'histoire contée sert à mettre en valeur ou à dénoncer un comportement.
Il y aurait dans l'optimisme un certain aveuglement, un désir borné de ne pas se focaliser sur le côté sombre de la réalité. Dans son conte, Voltaire joue d'ailleurs malicieusement à mettre sur le chemin de Candide tous les malheurs du monde, comme autant de preuves de l'inanité de sa posture philosophique.
On l'a quelque peu pervertie par un tour individualiste en parlant de « son jardin », alors que Candide préconise: « Il faut cultiver notre jardin. » Comprendre: chacun doit exercer ses talents, chacun doit faire sa part du travail pour faire progresser la société.
Le conte philosophique est une histoire fictive, critique de la société et du pouvoir en place pour transmettre des idées, concepts à portée philosophique : mœurs de la noblesse, régimes politiques, fanatisme religieux ou encore certains courants philosophiques.
Les Lettres philosophiques marquent la volonté de Voltaire d'affirmer la puissance du livre sur l'opinion publique.
D'où la célèbre phrase qui sert de conclusion au texte, "cela est bien, mais il faut cultiver notre jardin". Il y a bien sûr l'idée selon laquelle le bonheur doit trouver un sens modeste, le bonheur de la créature plutôt que celui de la divinité.
La philosophie est la connaissance de la réalité. Ce qui veut dire qu'elle n'est ni seulement critique ni seulement connaissance de sa propre histoire (ce qui, à ce titre, n'en fait qu'une culture), mais bien qu'elle apporte cette utilité qui consiste à comprendre les choses et le monde.