Le mythe, une création pour inciter à croire Le mythe est une construction imaginaire constitué d'éléments merveilleux. Là où la légende incite à apprendre, le mythe incite à croire. Il est là pour expliciter la création du monde, les phénomènes naturels, l'essence de l'être humain.
Dans sa fonction sociale le Mythe n'est plus un instrument de justification des sociétés car il devient le moyen de contestation et de mobilisation dans les luttes pour le pouvoir. Les récits mythiques furent aussi une arme puissante pour les révoltes et les subversions.
Le philosophe étudie le mythe non comme un récit naïf, mais comme un ensemble structuré autour d'unités élémentaires et de relations internes : la fonction du mythe n'est donc plus historique mais symbolique.
Le mythe préserve le mystère, il souligne l'inadéquation de notre langage humain par rapport à ce qui dépasse notre monde quotidien, les réalités sensibles auxquelles nos concepts sont naturellement adaptés.
Le mythe-muthos fournit l'histoire (la fable, le sujet), les personnages, leurs actions, les idées qu'ils peuvent représenter. Le mythe amène le monde et le temps sur la scène. Le mythe induit les dieux et donne le sens.
Le mythe sert à rapprocher des individus épars en leur proposant un ancêtre commun ou bien une histoire commune. La mythologie grecque est ainsi essentielle dans la formation d'une identité hellène malgré le fait que les grecs soient opposés entre cités. Toutes les grandes mythologies jouent ce rôle.
Un mythe a été ou est encore l'objet d'une croyance religieuse — ou du moins, il met en scène des êtres qui possèdent une aura sacrée. Ce critère permet de distinguer les mythes des contes.
Le mythe se définit d'abord par sa valeur instrumentale, sa capacité à mobiliser des partisans, à diaboliser l'adversaire, à donner une explication apparemment cohérente et vraisemblable des événements, passés, présents et même futurs.
Ils fournissent une explication, ils font partie intégrante d'une société, de sa représentation, de son histoire. le mythe est une parole performative et agentive pour celui qui appartient à la culture qui l'a créé.
L'Histoire des mythes fondateurs
Depuis la nuit des temps, l'homme invente des histoires pour expliquer l'origine de l'univers et le sens de sa vie. Peuplés de dieux, riches d'événements extraordinaires, ces récits se sont transmis au fil des migrations, s'adaptant à chaque civilisation.
Un mythe est une construction imaginaire qui se veut explicative des phénomènes cosmiques, psychologiques et sociaux, à l'image de dieux et déesses qui proposent une explication pour certains aspects fondamentaux du monde, et de la société qui l'a forgée ou qui la véhicule.
C'est le mythe qui donne envie de regarder ce qu'il y a à l'intérieur. Mais le mythe touche aussi une partie profonde de l'être que la philo plus mentale ne peut percevoir.
Médée, Pénélope, Cassandre, Circée, Antigone, Le Minotaure, Ariane, Ulysse, Abel et Caïn, Œdipe... Tous ces noms sont bien connus du fait de multiples reprises et de réécritures dont ils ont fait l'objet. Lorsqu'on évoque ces quelques mythes, on a à l'esprit leur origine : ils proviennent de l'Antiquité gréco-latine.
Voilà le paradoxe au coeur du mot mythe dans son acception moderne : dire d'une histoire qu'elle est un mythe équivaut à l'appeler mensonge, mais un mensonge que l'autre prend pour vrai ; le mythe est donc la vérité crue de l'autre (Pouillon 1993 [1980]).
Les mythes aident à comprendre le monde
L'une des fonctions du mythe est en effet d'aider les hommes à comprendre le monde et à expliquer les phénomènes naturels.
Le mythe, en Grèce, participe à toutes ces natures. Tantôt il se colore d'histoire, et sert de titre de noblesse aux cités ou aux familles. Tantôt il se développe en épopée. Tantôt, il vient appuyer ou expliquer les croyances et les rites de la religion.
Le mythe est un récit d'origine populaire narrant les exploits des héros ou des dieux. Il a plusieurs fonctions : conter, expliquer et sacraliser. La mythologie regroupe l'ensemble des mythes d'une civilisation ou d'un peuple.
Le mythe historique le plus célèbre en Occident est l'Iliade, récit épique d'Homère datant du 8e siècle avant notre ère, qui raconte le siège et la chute de la ville de Troie.
On oppose spontanément mythe et histoire : le mythe est de l' ordre de la légende, tandis que l' histoire est de l' ordre de l' enquête. Les deux termes sont toutefois de l' ordre du discours, du récit, de la mise en mots ; par là même ils élaborent une réalité. Le mythe raconte une histoire autant que l' histoire.
Ce caractère sacré du mythe offre à la littérature un modèle exceptionnel de pouvoir de la parole. Le discours mythique est doté d'une efficacité magique, qui suscite l'identification, la reconnaissance et l'affect.
Un mythe est un récit qui propose une explication relative à des aspects fondamentaux du monde : sa création, les phénomènes naturels, le statut de l'être humain …etc. → C'est une croyance répandue, mais non fondée.
Quand le personnage devient un mythe littéraire
Leur renommée est telle qu'ils traversent les siècles, sont régulièrement repris et réinterprétés. Le récit de leur parcours devient exemplaire et ils incarnent une ou des valeurs fortes.
Une forme narrative. Le mythe est d'abord une histoire et se présente sous la forme d'un récit: il raconte. Cette structure narrative est fondamentale; elle permet de définir le mythe, par opposition au symbole ou à l'allégorie, qui sont des figures non narratives.
Toute tentative d'explication et de compréhension du monde donc de l'histoire de l'humanité est rationnelle. À ce titre, la rationalité du mythe est incontestable. Seulement cette rationalité n'est qu'explicative car elle fait l'économie de la critique, de son autocritique.
L'usage des mythes dans l'Antiquité et au Moyen Âge », offrent une réflexion sur l'héritage de l'Antiquité, sur la transmission d'un savoir et d'un art liés à une culture révolue. Dès le ve siècle av. J. -C., des discours mythologiques s'élaborent par un travail de réorganisation et de réécriture de ce patrimoine.