La vertu qui conduit au bonheur est donc l'habitude d'une activité bien pensée. Et c'est ici que le plaisir revient dans la pensée d'Aristote. Il ne s'agit pas ici du plaisir hédoniste, mais au contraire du plaisir à agir selon sa nature, à actualiser ses potentialités d'homme rationnel.
C'est par la vertu que l'homme peut atteindre le bonheur. En ce sens, on peut dire que le bonheur ne réside pas dans la recherche du plaisir. La vertu permet d'atteindre un état stable, durable, et réalise l'excellence de l'homme. Au contraire, le plaisir est éphémère et n'élève pas l'homme.
Il y a un besoin du vertueux dans l'effort de la vertu, parce que la vertu n'est pas le plaisir du devoir accompli, c'est un accomplissement sans relâche, un chemin sans fin. Il faut y consacrer un effort qui doit être soutenu.
Enfin, le bonheur ne naît que de l'énergie en exercice. Ce n'est pas une puissance, ce n'est pas une qualité non plus : c'est un acte, ou plutôt l'achèvement d'un acte, comme les autres plaisirs dont il n'est d'ailleurs que le plus élevé, le plus pur et le plus durable *).
Le bonheur a beau être ce que tout le monde attend, il est ce qui arrive sans que l'on s'y attende parce qu'il ne dépend pas de nous. Autrement dit encore, le bonheur est ce qui peut arriver si la chance nous sourit – la chance, c'est-à-dire, le hasard, la contingence, ce que les Anciens appelaient la fortune.
En effet, le bonheur et une humeur positive permettent une meilleure santé cardio-vasculaire, une meilleure santé cérébrale, une meilleure digestion, un système immunitaire au top, un plus grand tonus et enfin une espérance de vie rallongée. Il n'y a que des bienfaits à être heureux !
Pour Kant, le bonheur est un concept indéterminé : chaque personne le définit selon ses préférences et ses goûts. On ne peut donc pas s'accorder sur une définition du bonheur. C'est un concept empirique, ce qui veut dire qu'il est défini en fonction de l'expérience de chacun.
Résumons la thèse platonicienne sur le bonheur comme cela : une vie passée à courir après ce dernier est épuisante. Pour vivre heureux, il faut absolument maîtriser la force de notre désir. Le bonheur n'est pas dans le plaisir à répétition, mais dans la quête des plaisirs durables.
Vivre est ainsi la condition du bien-vivre. Épicure ne veut pas dire que le bonheur consiste à manger quand on a faim, ou à avoir chaud après avoir eu froid ; il s'agit de montrer que, une fois ces désirs satisfaits, on peut, en l'absence de troubles, se mettre en condition de rechercher le bonheur.
Selon Socrate, repris par Platon, la vertu est la capacité de vivre au quotidien selon un certain nombre de principes et de valeurs dont la pratique permet de mener une vie morale, c'est-à-dire d'agir en conformité avec ce qu'on pense.
Non ! Une telle morale serait inhumaine, parce qu'il est dans la nature même de l'homme de chercher à être heureux.
Selon Martin Seligman fondateur de la discipline de la psychologie positive, le bonheur viendrait de trois choses : Avoir une vie agréable, une vie engagée et une vie pleine de sens.
Définissons le bonheur
Au sens commun, le bonheur désigne un état émotionnel agréable, équilibré et durable, dans lequel une personne se retrouve après avoir atteint des objectifs et des désirs essentiels. La tension, l'inquiétude et le problème n'existent plus, et il perçoit positivement ses propres circonstances.
Quelle est la véritable richesse qui conduit vers la voie du bonheur ? L'argent est important surtout pour la sérénité et la sécurité personnelle. C'est un véritable luxe de ne pas manquer, de ne pas compter. Cela nous permet d'être plus apaisé et plus léger face à la vie quotidienne.
Ces 7 piliers, pour moi essentiels à l'atteinte du bonheur, sont : le sens donné à sa vie, la vérité par rapport à soi-même, la stratégie pour atteindre ses objectifs, l'amour pour soi-même et les autres, l'entretien de son corps et de son esprit, la confiance et enfin le don, de son temps et de sa personne, pour les ...
Maintenant que sont écartés les principaux obstacles au bonheur – la peur de la mort et la peur des Dieux – il s'agit de rechercher les moyens d'atteindre l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence de troubles de l'âme et de douleur du corps. Epicure préconise de rechercher le plaisir, qui est le souverain bien.
«Le bonheur de l'homme naturel, écrit-il dans Emile est aussi simple que sa vie ; il consiste à ne pas souffrir : la santé, la liberté, le nécessaire le constituent ». Toute autre est la situation de l'homme social, de l'homme civilisé, de l'homme que Rousseau appelle aussi l'homme moral.
L'homme jouit du bonheur qu'il ressent, et la femme de celui qu'elle procure. Le plaisir de l'un est de satisfaire des désirs, celui de l'autre est surtout de les faire naître. Le bonheur de l'homme n'est pas dans la liberté, mais dans l'acceptation d'un devoir.
Le bien-être est avant tout le reflet de l'écoute : l'écoute de soi, de ses émotions, de ses sentiments... Se placer au centre de son attention est primordiale (cela ne veut pas dire être égoïste ou égocentrique). La paix envers soi-même et l'acceptation de qui l'on est doit être au centre de nos actions.
La difficulté de définir le bonheur
Communément, on pense que ce qui fait le bonheur est une affaire privée, subjective. Chacun pourrait ainsi déterminer ce qu'est le bonheur selon ses préférences et ses goûts.
Personnalité : il existe un autre obstacle qui fait que les gens ont l'impression de ne pas être une personne heureuse : leur personnalité. Certaines personnes sont plus enclines au pessimisme qu'à l'optimisme, ce qui peut les rendre plus susceptibles de se sentir malheureuses dans la vie.