Chaque année, le niveau des océans et des mers monte de 3,2 mm. D'après des recherches publiées le 15 février 2022, le niveau des océans s'élève de plus en plus vite et devrait gagner 30 cm d'ici à 2050.
L'étude envisage un réchauffement de 1,8°C en 2050 et comme scénario le plus probable +3°C pour 2100, avec pour conséquence ces périodes de températures "cauchemardesques", avertit M. Zeppetello. Dans le pire scénario, les températures extrêmes pourraient durer deux mois de l'année dans les régions les plus affectées.
Selon le rapport des experts climat de l'ONU (Giec) sur les océans publié en septembre, le niveau des mers devrait augmenter de 43 centimètres environ d'ici 2100 dans un monde à +2 °C, mais de 84 cm dans un monde à +3 °C ou + 4 °C, réchauffement vers lequel nous conduisent les tendances actuelles.
Selon les scientifiques, le nord de la France (Nord et Pas-de-Calais) serait la région la plus touchée, avec la submersion des villes de Dunkerque, Grande-Synthe, Calais et Saint-Omer. Une région, où près de 400.000 individus vivent sous le niveau de la mer.
En zoomant sur la France métropolitaine, on constate qu'une hausse de 0,5 m serait "très probable" à l'horizon 2080-2100 et inonderait en conséquence une partie du littoral breton (Roscoff, Brest) et du Pays-de-Loire (Saint-Nazaire), mais aussi des Hauts-de-France (Dunkerque, Calais...), de Normandie (Dieppe, Le Havre, ...
Les Maldives sont un paradis tropical aux plages d'un blanc immaculé et aux récifs coralliens spectaculaires, mais elles pourraient disparaître d'ici la fin du siècle.
∆H = 10 ∙ 1000,6 ∙ 3,6 ≈ 0,36 (m) La variation de hauteur des océans serait alors de 36 cm environ. Mais ce chiffre correspond seulement à la dilatation thermique, il faut donc y ajouter l'augmentation due à la fonte des glaces continentales.
Selon le scénario socio-économique le plus «pessimiste» (marqué par une croissance économique rapide alimentée par des énergies fossiles), l'augmentation de la température moyenne globale atteindrait pas moins de «6,5 à 7°C en 2100» par rapport à l'ère préindustrielle (sur la période 1850 à 1899), «soit 1°C de plus que ...
Les principaux pays concernés par cette montée des eaux sont les pays ayant des côtes sur la mer du Nord, soit le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas (dont Amsterdam), l'Allemagne et le Danemark.
Les experts évoquent même un réchauffement climatique médian de 3,2°C d'ici 2100 "sans un renforcement des politiques au-delà de celles déjà mises en œuvre".
D'après les prévisions, la mer pourrait gagner un mètre d'ici 2100 et deux mètres d'ici 2300, mais l'incertitude concernant les calottes laisse possible l'hypothèse d'une augmentation de deux mètres dès 2100.
Avec des villes comme Lyon ou Grenoble, la région Rhône-Alpes devrait en être la principale bénéficiaire : la croissance de sa population sera de 16,8 %. Elle sera, en 2030, la région la plus peuplée après l'Ile-de-France avec 6,9 millions d'habitants.
En Europe, Londres (Royaume-Uni) ou encore Venise (Italie) ne sont pas en reste. En France, des villes comme Bordeaux et ses alentours, la région de Saint-Nazaire et les villages de la côte montpelliéraine pourraient être les premières à disparaître sous les eaux.
Quelques pistes à suivre (ou pas)
On parle aussi souvent du Puy-de-Dôme, de la Creuse, de la Corrèze, du cœur la Bretagne et de la Normandie, d'une partie de l'Angleterre et même de la Cordillère des Andes…
Pour se limiter à 1,5°C, il faudrait diminuer nos émissions de 7 % chaque année jusqu'à 2030. En France, cela correspondrait à réduire le trafic routier de 25 %. Le problème, c'est qu'il faut s'y mettre tout de suite.
Dans le monde
À l'échelle mondiale, 2021 a été la cinquième année la plus chaude jamais enregistrée, mais seulement marginalement plus chaude 2015 et 2018, selon le service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S).
La planète sera de plus en plus surpeuplée et ses habitants se concentreront dans les villes. Les technologies produiront davantage de richesses, mais il faudra tenir compte des inégalités et de la durabilité. La population mondiale atteindra 9,8 milliards de personnes en 2050 et se concentrera dans les villes[1].
Ce sera le cas du sud de l'Asie, du golfe Persique (Iran, Oman, Koweït), et des pays bordant la mer Rouge (Égypte, Arabie saoudite, Soudan, Éthiopie, Somalie, Yémen) dès 2050. L'est de la Chine, une partie de l'Asie du Sud et du Brésil devraient également dépasser régulièrement un indice wet bulb de 35 °C d'ici 2070.
Cotes d'Armor : Île-de-Bréhat, Binic-Étables-sur-Mer, Trégastel, Plougrescant, Saint-Quay-Portrieux, Trévou-Tréguignec, Penvénan, Plérin, Pleubian, Saint-Brieuc, Lannion, Trébeurden, Trédrez-Locquémeau, Trélévern.
La majorité d'entre-elles sont situées sur les côtes Atlantiques (31 en Nouvelle-Aquitaine) et dans l'Ouest de la France (41 en Bretagne et 16 en Normandie). La Guadeloupe, la Martinique et la Guyane sont aussi concernées.
1/ Les Pays-Bas.