Les mois de mars, avril et mai, quand les plantes d'intérieur commencent à sortir de leur léthargie hivernale sous l'influence des jours de plus en plus longs, sont particulièrement propices au bouturage, mais on peut continuer de faire des boutures jusqu'au début de l'automne.
On réalise au printemps, vers mai-juin, des boutures dites herbacées (avec des tiges jeunes). Cela concerne par exemple : aster, campanule, géranium, hélianthème, héliopsis, lupin, plumbago, véronique, surfinia...
Les œillets, les primevères et les violettes sont les trois principales fleurs que l'on peut bouturer durant l'hiver. Même si les boutures sont exposées aux gelées, elles s'enracinent doucement au cours de l'hiver et forment des plantules déjà prêtes fleurir au printemps.
A bouturer, au printemps
Antémis, aster, géraniums, fuchsias, dahlias, capucine, clématite, glycine... La période s'y prête relativement bien avant les fortes chaleurs de l'été et au démarrage de la végétation.
AU JARDIN CE WEEK-END - Le bouturage peut s'opérer à la fin du printemps sur les arbustes à floraison printanière comme les lilas, mais aussi sur les lavandes, le romarin ou les géraniums.
Le bouturage dans l'eau est aussi possible pour de nombreuses plantes d'extérieur : aucuba, bégonia, bignone, datura, fuchsia, géranium, hortensia, impatiens, laurier-rose, lierre, lilas, menthe, potentille, sauge...
Les figuier, grenadier, actinidia (kiwi) et vigne sont également faciles à multiplier par bouturage. Pour les autres arbres fruitiers, pommiers, pruniers, cerisiers, poiriers, le résultat n'est pas garanti mais ça ne coûte rien d'essayer. Et si ça marche, vous aurez fait de belles économies.
Pour prélever la bouture : Prélevez la bouture de la plante mère. Sectionnez-la sous un œil, à l'aide d'une paire de ciseaux ou d'un sécateur propre, idéalement sous un angle de 45°. Réduisez le feuillage en ne conservant que 3 feuilles en haut de la bouture.
Les cactus, les euphorbes, l'Opuntia ou encore les plantes grasses sont les plantes les plus faciles d'entretien et sont par ailleurs très tendance en ce moment.
Les boutures herbacées réalisées durant les mois de mai et de juin, s'enracinent rapidement, au bout de 2 ou 3 mois selon les espèces. Repiquer par la suite en automne à leur emplacement définitif, au jardin ou dans un pot.
La mise en place se fera l'automne suivant. En attendant, vous pouvez les oublier, elles n'ont pas besoin de vous durant tout l'hiver !
Pourquoi? C'est que les racines qui se forment dans l'eau s'acclimatent à un milieu aquatique. Quand vous transférez la bouture en pleine terre, les racines aquatiques, incapables de s'ajuster au changement, meurent et la pauvre bouture doit recommencer à zéro, développant des racines terrestres.
Les boutures de feuilles sont particulièrement appropriées pour multiplier les plantes grasses telles que Kalanchoe, Sedum, Opuntia, Sempervivum, Echeveria, Crassula… Bien d'autres végétaux réussissent bien avec cette technique.
Les boutures de figuier se font à partir de début avril jusqu'au début de l'été, c'est-à-dire en avril, mai et juin. Durant cette saison, le jeune bois est en pleine croissance donc propice à connaitre une bonne reprise.
Mai-juin est une bonne période. Pour effectuer le bouturage d'arbre fruitier, vous opterez pour une plante mère vigoureuse, saine et exempte de maladie. Avec un sécateur, vous allez extraire des extrémités de tige ligneuses (bien dures) ou semi-ligneuses d'environ 15 cm de long comportant au moins trois nœuds.
Plantes concernées: buis, chèvrefeuille arbustif, rosier, sauge, romarin, santoline, jasmin. Avantage: installez la bouture définitivement à l'endroit même où l'on veut une plante.
Citons entre autres l'abélia, l'aucuba, le buddléia, le groseillier à fleurs, l'hortensia, le millepertuis, le rosier, le troène... Il existe plusieurs techniques de bouturage, voici le principe de l'une des plus courantes.
Dans un verre transparent, disposez la bouture dans l'eau – si possible, placez aussi un morceau de charbon de bois pour éviter le pourrissement des racines à venir ; sinon changez l'eau régulièrement. À l'apparition des premières racines, surveillez bien les boutures.
En effet, un excès d'apport de ces hormones peut brûler les tissus à la base des boutures et les empêcher de produire des racines. Au mieux votre plante présentera des malformations et au pire elle mourra précocement. Il faut donc utiliser avec parcimonie ces produits (on compte 0,10 g par tige à bouturer).
Si le grain ne tient pas de lui-même, placez une petite ligature en raphia. Placez ensuite votre bouture en terre et maintenez le substrat humide. En germant, le grain d'avoine produit de l'auxine qui semble profiter aux tissus de croissance de la bouture et favoriser, ainsi, la formation des racines adventives.
Comment savoir si le bouturage a marché ? Les boutures ne prennent pas à tous les coups. Vous aurez réussi si, après 3 à 4 semaines, vous observez de nouvelles pousses au niveau des yeux.