L'absurde prend sa source dans la Seconde Guerre mondiale, qui laisse les hommes désemparés quant au sens de leur existence. Il se caractérise par le sentiment d'être étranger au monde et par le constat de l'absurdité de la condition humaine.
Le but du théâtre de l'absurde n'est ni de transmettre des informations, ni de présenter les problèmes ou destins de personnages : il ne repose pas sur l'imitation de la réalité (la mimésis d'Aristote). Son but est de présenter la situation fondamentale, particulière, d'un individu englué dans l'absurdité du monde.
L'absurde (1938-1960)
Issu de l'existentialisme en philosophie, les auteurs de ce courant abordent surtout l'absurdité de la condition humaine, l'incohérence, la répétition, l'étrangeté, la solitude, le non-sens, l'inconscient et l'insignifiance.
Pour les auteurs de l'absurde, l'existence est dépourvue de sens et l'homme est condamné à répéter incessamment les mêmes gestes, à accomplir les mêmes actions. Pour montrer concrètement l'absurdité de l'existence, les auteurs proposent des intrigues qui manquent de cohérence, des situations qui parfois n'évoluent pas.
Selon Camus, il y a à tirer de l'absurde trois conséquences : la révolte, la liberté et la passion. Le refus du suicide, c'est l'exaltation de la vie, la passion de l'homme absurde, qui n'abdique pas, mais se révolte.
Pour Esslin, les principaux dramaturges du mouvement sont Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Jean Genet et Arthur Adamov, bien que chacun de ces auteurs ait les préoccupations et des styles très personnels qui dépassent le terme absurde.
Qui est contraire à la raison. Synonyme : aberrant, abracadabrant, contradictoire, à dormir debout, faux, fou, illogique, inadmissible, incohérent, inconséquent, incroyable, inepte, injustifié, irrationnel, irréaliste, irréfléchi, paradoxal, sans queue ni tête, ubuesque. – Familier : dément, loufoque.
Qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé : Ce raisonnement absurde aboutit à un non-sens. Il est absurde de croire aux revenants. 2. Qui parle ou agit d'une manière déraisonnable : Vous êtes absurde de vous obstiner.
Incapable de donner un sens à sa vie – ni signification ni direction –, il éprouve l'absurde de son existence, sans pour autant le penser consciemment, lucidement. C'est en ce sens qu'il est un étranger radical, parce que son étrangeté trouve en lui-même sa source, sans jamais être nommée ni, par suite, dépassée.
Étymologie. (Date à préciser) Du latin absurdus (« discordant, absurde »), à rapprocher de sourd.
déraisonnable, incohérent, illogique.
1. Caractère de ce qui est absurde : L'absurdité de cette discussion est évidente. 2. Action ou parole absurde, ineptie, sottise : Il débite des absurdités.
L'Absurde. L'absurde est un mouvement littéraire du milieu du XXème siècle, de 1938 à 1960 environ. La notion d'absurde est empruntée à la philosophie : c'est l'expression de l'impuissance de l'homme à trouver un sens à l'existence, et de la confrontation de l'homme avec un monde qu'il ne comprend pas.
L'absurde nait exactement d'une confrontation des deux, entre le désir éperdu de clarté qui résonne au plus profond de l'homme et le monde irrationnel, entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde. L'absurde est leur seul lien.
Camus nous rappelle l'indifférence du monde à notre égard, le caractère insensé de la monotonie de notre existence, notre mort inéluctable et l'inutilité de la souffrance. L'absurde est donc cette confrontation entre la quête de sens de l'homme et le non-sens de la vie.
Dans le langage courant, le mot “absurde” désigne ce qui n'a pas de sens (par exemple, une décision absurde). Ce concept a été défini par Camus dans Le Mythe de Sisyphe (1942), repris dans L'Etranger (1942), puis au théâtre dans Caligula et Le Malentendu (1944).
Qui agit, se comporte d'une façon peu sensée. ➙ anormal, bizarre, dérangé, détraqué, malade ; familier cinglé, dingue, maboul, marteau, perché, sonné, toqué.
1. Caractère d'un comportement, d'un acte qui est sot. 2. Action ou parole stupide : Dire des inepties.
Sisyphe ou le « cycle de l'absurde »
Camus a montré que la mort ne peut pas être une solution à l'absurdité du monde, ni à celle d'une existence. Elle ne le peut pas car elle n'est pas la réponse au non-sens. Donc, si la vie est absurde et que la mort n'en est pas la solution, la solution est de vivre pleinement l'absurdité de la vie.
Selon l'accusation, en effet, Meursault a bien tué l'Arabe de façon préméditée, justement parce qu'il a pu tuer symboliquement sa mère.
Inepte adj. = stupide, absurde.
Qui va contre la logique. Synonyme : abracadabrant, absurde, bancal, biscornu, boiteux, déraisonnable, extravagant, faux, illogique, incohérent, inconséquent, inepte, insensé, irrationnel, paradoxal, sans queue ni tête, saugrenu, stupide, ubuesque.
âgé, anachronique, ancestral, antédiluvien, archaïque, arriéré, long, poussiéreux, séculaire, vétuste, vieillot, vieux. – Littéraire : immémorial, suranné. Contraire : frais, jeune, neuf, nouveau, présent, récent.