La méthode socratique: l'ironie et la maïeutique.
La méthode inventée par Socrate est la dialectique : l'art de faire dialoguer deux discours apparemment contradictoires pour accéder à une vérité supérieure. Grâce à un jeu progressif de questions, Socrate fait tomber les fausses connaissances de l'interlocuteur.
Le dialogue socratique est une stratégie qui s'appuie sur l'interrogation et dont le but est de stimuler la pensée critique de l'apprenant, en l'amenant à prendre conscience de ce qu'il sait implicitement, puis de l'exprimer et de le juger.
Platon utilise la dialectique selon plusieurs méthodes de conduite du raisonnement : méthode des conséquences, qui consiste à examiner et à éprouver toutes les conséquences d'une hypothèse, et méthode de division, qui consiste à diviser l'objet que l'on cherche à définir, en procédant à l'analyse des espèces et des ...
Or tout un chacun peut être philosophe. Aussi, parce que le dieu de Delphes a cité son nom, Socrate pense avoir pour mission de révéler aux hommes leur ignorance et de se préoccuper plutôt de leur âme que de leur corps ou de leurs biens matériels, afin qu'ils s'améliorent.
➤ Quelle est la citation la plus belle de Socrate ? La plus belle citation de Socrate est : Dans tous les cas, mariez-vous. Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux. Si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour l'homme.
Pour Socrate, se connaître soi-même, c'est savoir donner le meilleur de nous-même. Ça veut dire faire gagner la raison et l'intelligence en toute situation ! Connaître le bien pour le faire et pour être heureux, voilà un truc d'intello, me direz-vous !
Chez Socrate (-470 à -399), la dialectique est l'art d'accoucher les esprits (la maïeutique) qui conduit l'interlocuteur à découvrir la connaissance vraie qu'il porte en lui.
Socrate est condamné à mort par le tribunal de l'Héliée, à Athènes, en 399 avant J. -C. Plusieurs amis de Socrate proposent de le défendre, mais il refuse leur aide. Acceptant la sentence, bien que se défendant de l'accusation d'impiété, il boit volontairement la ciguë.
Par analogie avec l'une des pléiades de la mythologie grecque Maïa, qui signifie petite mère et qui est le nom que l'on donnait également à la sage-femme, la maïeutique socratique est une technique qui consiste à « faire accoucher » les esprits de leurs connaissances.
Ainsi, selon Socrate, la philosophie comme manière de vivre – vivre la vie qu'il a lui-même menée et qu'il recommandait à ses jeunes disciples et aux autres interlocuteurs de vivre – c'est essentiellement s'engager, avec le plus de rigueur et de constance possible, et sans réserve aucune, à user de sa raison, en vue de ...
Il y a bien une Méthode philosophique, qui consiste à penser l'essentiel de l'existence de façon conceptuelle, cohérente, problématique, critique, mais cette Méthode ou plutôt cet esprit philosophique, se diffracte en méthodes diverses et même contradictoires.
Socrate employait l'ironie (ironie socratique) pour faire comprendre aux interlocuteurs que ce qu'ils croyaient savoir n'était en fait que croyance. La maïeutique, contrairement à l'ironie, s'appuie sur une théorie de la réminiscence qui affirme faire ressurgir des vies antérieures les connaissances oubliées.
Socrate et la vérité
Pourtant Socrate assume et proclame une unique certitude : « Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien. » Cette prise de conscience est nécessaire pour celui qui veut vraiment conquérir la vérité. Celle-ci ne se donne pas, elle se dévoile progressivement.
Aussi est-il mis en scène dans de nombreux dialogues en train d'interpeller les Athéniens, de les pousser dans leurs retranchements et de les mettre devant leurs propres contradictions. Pour le philosophe, admettre ses erreurs est en effet le premier pas pour atteindre à la vérité.
La maïeutique de Socrate est une méthode pratique.
En premier lieu, il ne prend jamais parti ni ne présente lui-même la vérité au départ de la conversation – il prétend au contraire être ignorant en la matière. Ensuite, il accorde sa confiance à son interlocuteur et il l'encourage à approfondir sa réflexion.
Selon Socrate dans le Criton pour avoir une justice parfaite nous devons croire aux principes des Lois dans le monde des idées. Ce ne sont pas les lois minables mais l'affront aux principes de la lois elle-même qu'il est question dans le dialogue. Pour vous prouver ces croyances Socrate accepte la condamnation.
Dans la première, de beaucoup la plus importante, Socrate discute le réquisitoire de ses accusateurs ; dans la seconde, il fixe sa peine ; dans la troisième, il montre aux juges qui l'ont condamné le tort qu'ils se sont fait et il s'entretient avec ceux qui l'ont acquitté de la mort et de l'au-delà.
Les principaux sophistes
Protagoras d'Abdère (485 ? - 411 ?) ; Gorgias de Leontium (487 ? - 380 ?) ; Prodicos de Ceos (465 ? - ?) ; Thrasymaque (deuxième moitié du ve siècle) ; Antiphon d'Athènes (deuxième moitié du ve siècle) ; Hippias d'Elis (deuxième moitié du ve siècle).
La rhétorique est traditionnellement située entre la logique (ou analytique), qui a trait au discours vrai, et la dialectique qui concerne le plus généralement l'art du discours, ce qui le conduit à travers les dédales de la conversation, de la pensée ou de l'histoire.
L'oeuvre de Paulo Freire est fortement marquée par la démarche dialectique. Elle est la méthode par excellence. Cette dialectique s'exprime d'abord entre la matérialité des conditions sociales et la conscience subjective.
dialectique
1. Méthode de raisonnement qui consiste à analyser la réalité en mettant en évidence les contradictions de celle-ci et à chercher à les dépasser. 2. Suite de raisonnements rigoureux destinés à emporter l'adhésion de l'interlocuteur : Une dialectique implacable.
1Dans un passage de son traité Sur la nature des dieux (I 34, 93), Cicéron présente Socrate comme le “ père de la philosophie ”. Or suivant une autre tradition, bien établie, le premier philosophe fut en réalité Thalès de Milet, dont la naissance précède de plus d'un siècle celle de Socrate.
- AP1 : Il faut toujours suivre ses propres principes, si on n'en a pas de meilleurs, et non les circonstances. + AP2 : Il ne faut pas suivre l'opinion de la multitude mais celle du juste (même si la multitude a le pouvoir de nous faire mourir).
Si Socrate affirme qu'il ne sait rien, c'est parce qu'il distingue le savoir (épistémè) de l'opinion ou la croyance (doxa). Contrairement à l'opinion, le savoir est une croyance que l'on peut justifier par des raisons, et non une croyance simplement admise.