Ces cinq étapes sont le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l'acceptation.
Plus précisément, l'acceptation consiste à reconnaître l'existence d'un événement difficile, d'une émotion comme la colère, etc., et à être capable de ne pas les juger continuellement. En effet, la révolte apparaît lorsque nous décrétons qu'une situation est incorrecte.
L'acceptation :
Le deuil se complète avec cette dernière étape, si la personne a pu traverser son deuil comme elle en ressentait le besoin, et si elle a obtenu le soutien nécessaire à cet effet6. La personne n'est plus habitée par des émotions vives lorsqu'elle songe à la personne disparue.
Les cinq étapes - déni, colère, marchandage, dépression, acceptation - correspondent, selon elle, aux émotions successivement ressenties par des malades en phase terminale, avant leur décès.
Il faut du temps au temps, tout simplement. Et même si le deuil peut s'avérer être plus ou moins long chez certaines personnes, toutes traversent les différentes phases suivantes : choc, déni, colère, résignation, acceptation et enfin reconstruction.
Le deuil différé, le deuil dans lequel le refus initial de la perte va être beaucoup trop long. Le deuil inhibé qui est caractérisé par l'absence d'expression des émotions. Le deuil chronique dans lequel la personne demeure figée, elle a du mal à l'intégrer et à l'élaborer et rentre alors dans une dépression chronique.
Lui faire confiance, être présent, parler avec elle, l'écouter est la meilleure façon de lui apporter du soutien, conseille le pédopsychiatre. Le dialogue permet de la resituer dans son humanité. Patrick Ben Soussan le constate : accompagner l'endeuillé par une pensée vivante constitue un effort.
La durée d'un deuil est très variable, suivant la souffrance de la personne. Elle peut s'étendre de plusieurs semaines à plusieurs mois ou même plusieurs années. Néanmoins quand le deuil fait suite à la perte d'un proche, la première année est souvent décisive afin de revisiter toutes les grandes dates anniversaire.
L'acceptation permet d'atténuer l'émotion et de laisser place à un autre état émotionnel plutôt que de l'intensifier en la jugeant ou en l'invalidant. De ce fait, accepter le registre complet d'émotions humaines augmenterait également le bien-être psychologique.
Le processus d'acceptation permet à l'individu de continuer à donner du sens à sa vie, même s'il traverse des événements qui déclenchent des émotions et pensées difficiles.
1. Action d'accepter, de recevoir, d'agréer quelque chose ; consentement, accord : Donner son acceptation à un projet. 2. Action d'accepter l'adversité ; soumission, résignation : Une attitude passive faite d'acceptation.
Selon Margot Phaneuf, pionnière et référence en soins infirmiers, on peut aider une personne touchée par le deuil au stade du déni simplement en l'écoutant, “sans confronter l'irréalisme ou l'illogisme de ses propos et seulement exprimer sa compréhension pour le bouleversement que lui cause cette nouvelle traumatisante ...
Certains endeuillés font un peu de dépression ou d'anxiété, mais cela ne dure pas longtemps. En période de deuil, vous risquez de revivre les souvenirs d'un traumatisme ou de mauvais traitements. Les émotions que causent ces expériences sont souvent intenses ou déroutantes.
Le deuil compliqué :
Loin de manifester une absence d'investissement affectif du disparu, cette attitude traduit un déni inconscient (et parfois même conscient) de la réalité du décès, ce mécanisme de défense permettant au sujet de faire l'économie de conflits internes trop menaçants.
Le deuil post-traumatique survient lorsque, pour l'endeuillé, la perte d'autrui est « concomitante » avec la confrontation à la mort (accidents collectifs, catastrophes, etc.). Ainsi, « les troubles proches de ceux du syndrome psychotraumatique, compliquent voire empêchent le travail de deuil » (Bacqué, 2006).
Cela fait partie de la maturation psychologique vers l'âge adulte. Les personnes sujettes aux attaques de panique ou à des troubles dépressifs : l'angoisse de mort peut faire partie de leurs symptômes. Les personnes en fin de vie peuvent souffrir d'angoisse de mort, tout comme leurs proches.
Mais au début, c'est peut-être extrêmement protecteur et nécessaire pour cette personne d'être coupée des émotions. Si en revanche cela persiste au bout des semaines, des mois, voire un an… cela signifie que quelque chose est bloqué dans le processus de deuil. Dans ce cas, il faut consulter."
En effet, près de 22 % des personnes endeuillées présentaient le diagnostic de dépression majeure et 12 % celui d'état de stress-post traumatique au cours de la première année de deuil. Le taux relatif (en comparaison au groupe contrôle) de développer un trouble de l'humeur ou anxieux variait entre 3,49 et 9,76.
Consulter un psychothérapeute spécialisé dans le deuil est aussi conseillé si, après le décès, vous avez le sentiment de ne pas savoir à qui parler. Cela peut être le cas si les personnes de votre entourage estiment qu'il est temps que vous ayez fait votre deuil.