Sommaire. Les richesses sont très inégalement réparties dans le monde : 1 % de la population mondiale possède 50 % des richesses de la planète. Celles-ci se concentrent essentiellement en Amérique du Nord, en Europe et en Asie de l'Est, tandis que la pauvreté est très forte en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
Actuellement, les 10 % les plus riches empochent 52 % de l'ensemble des revenus, tandis que la moitié la plus pauvre de la population en perçoit seulement 8,5 %. Les deux nouveaux indicateurs du rapport ont trait aux inégalités écologiques et entre les sexes.
Les inégalités liées au revenu, à la situation géographique, au genre, à l'âge, à l'origine ethnique, au handicap, à l'orientation sexuelle, à la classe sociale et à la religion – qui déterminent les avantages, les perspectives et les résultats d'une personne – persistent, dans les pays et entre États.
Les inégalités sociales en France
Les 10% les mieux payés gagnent en moyenne 3,5 SMIC de plus que les 10% des revenus les plus faibles. Les 10% les plus riches détiennent plus de la moitié des richesses nationales quand les 50% les plus pauvres se partagent moins de 10 % du gâteau.
En 2000, les 10 % les plus riches du monde recevaient à eux seuls une masse dix fois plus importante que l'ensemble des 50 % les plus pauvres. Ce rapport est descendu progressive‐ ment à 7,7 en 2020. bas et les 10 % du haut de l'échelle des revenus, a connu une évolution inverse des 10 % les plus riches.
Au niveau mondial, la Révolution industrielle au XIXe siècle a considérablement creusé l'écart entre le revenu des pays industrialisés (Europe et Amérique du Nord notamment) et du reste du monde. Toutefois, un phénomène de rattrapage est à l'œuvre depuis les années 1970 grâce au développement des pays émergents.
La cause principale de hausse des inégalités est le progrès technique. Les technologies numériques élèvent la productivité des travailleurs très qualifiés, bien moins celle des autres.
Les 10 % les plus fortunés possèdent des biens financiers, immobiliers ou professionnels d'un montant de 716 000 euros au minimum et d'1,3 million d'euros en moyenne. 5 % des ménages français sont millionnaires et 1 % possède plus de 2,2 millions d'euros.
En 2000, les 10 % les plus riches du monde recevaient à eux seuls une masse dix fois plus grande de revenus que l'ensemble des 50 % les plus pauvres. Ce rapport est descendu progressivement jusqu'à 7,7 en 2020. Cette baisse ramène l'inégalité des revenus à son niveau de 1960.
Les inégalités de revenus n'explosent pas, mais elles ont augmenté depuis le milieu des années 1990. Plus récemment, depuis le milieu des années 2010, le niveau de vie des plus aisés est reparti à la hausse alors qu'une grande partie de la population a vu ses revenus continuer à stagner ou baisser légèrement.
Agir contre le mal-logement change la vie des plus modestes. Construire des logements pour pauvres dans les quartiers riches, et non dans les quartiers les plus défavorisés, diminue la ségrégation. Investir massivement dans les transports collectifs facilite la mobilité de ceux qui ont le moins de moyens.
A l'inverse, le pays le plus inégalitaire de l'UE est la Bulgarie avec un coefficient de Gini de 39,7. Viennent ensuite la Lettonie (35,7) et la Lituanie (35,4). A titre de comparaison, les pays les plus inégalitaires du monde peuvent atteindre un coefficient de Gini équivalent à 60.
Il existe de nombreuses inégalités sociales : inégalités territoriales, inégalités environnementales, inégalités scolaires, inégalités de pouvoir, inégalités socio-économiques, inégalités face à l'emploi, inégalités d'accès aux soins et au logement, etc..
Les inégalités économiques se manifestent par une distribution inégale des revenus ou des richesses au sein d'une population. De ce fait, les inégalités économiques tendent à aggraver les disparités sociales. Elles nuisent également au progrès économique, et il s'agit là d'un des enjeux majeurs.
Niveau de diplôme, accès à l'emploi et aux postes de cadres, salaires et pensions de retraites, présence dans la vie politique, partage des temps domestique et parental : dans tous ces domaines, les inégalités entre les femmes et les hommes se réduisent lentement sur les décennies passées, ce dont on peut se réjouir.
En Inde, les 50 % les plus pauvres gagnent seulement 53 610 roupies (soit environ 625 euros), et les 10 % les plus riches gagnent 1 166 520 roupies, soit 20 fois plus (environ 13 600 euros).
Les inégalités entre les populations des pays pauvres et des pays riches ne se résument pas aux écarts de revenus. Elles se traduisent par des conditions de vie très différentes. Des progrès importants ont ainsi été réalisés dans l'accès à l'eau potable, à l'alimentation, à la santé, à l'éducation, au logement.
Ses formes et ses causes sont multiples et interagissent : mau- vaise santé, faiblesse ou absence de revenu, éducation insuffisante, logement précaire, travail difficile, déresponsabilisation politique, sous-alimentation, environnement dégradé, insécurité physique, etc.
À l'Observatoire des inégalités, nous proposons la définition suivante : on peut parler d'inégalités « quand une personne ou un groupe détient des ressources, exerce des pratiques ou a accès à des biens et services socialement hiérarchisés », sous-entendu « et qu'une partie des autres ne détient pas ».
Les inégalités économiques renvoient traditionnellement aux inégalités de revenu et de patrimoine. Ces inégalités font l'objet d'une attention particulière du fait de l'importance dans nos sociétés de la dimension économique dans la valorisation sociale des individus.
Pour figurer dans la catégorie des 1% les plus aisés, il faut percevoir «un revenu mensuel [d'au moins] 9 060 euros pour une personne seule» indique l'Insee, soit «108 670 euros» par an et plus. Un couple appartient à cette catégorie s'il dispose mensuellement d'au moins 13 590 euros.
En 2007, le revenu moyen des ménages était de 29 696 euros par an. Les 10 % des français les plus pauvres ont obtenu 7 698 euros par an en moyenne, soit 642 euros par mois. Les 10 % les plus riches ont perçu 50 778 euros par an en moyenne, soit 4 232 euros par mois.
Un patrimoine inégalement réparti
Début 2021, la moitié des ménages vivant en France possède 92% du patrimoine brut de l'ensemble des ménages. Les 5% les mieux pourvus en détiennent 34% et les 1% les mieux pourvus, 15%.
En économie, l'effet de richesse renvoie à une propension à dépenser de manière proportionnellement plus importante au fur et à mesure que le patrimoine augmente : autrement dit, lorsque la richesse des ménages s'accroît, la consommation augmente encore plus rapidement.
Selon une étude réalisée par le Fonds monétaire international (FMI), une plus grande égalité des revenus favorise une croissance économique plus durable que le libre-échange et les investissements étrangers, et diminue le niveau de corruption des gouvernements, ou le niveau de la dette extérieure (Berg et Ostry, 2011).