Gargantua reçoit donc une éducation complète, à la fois intellectuelle, morale et physique, qui fait de lui un idéal de l'humanisme, c'est-à-dire un homme savant, apte à réfléchir mais également apte à mener une armée et combattre.
Gigantisme des appétits : plus que sa taille, c'est sa goinfrerie qui fait de lui un être démesuré. Son premier cri est « A boire ! », ce qui enchante son père au lieu de l'inquiéter ! ; tous les éléments de gigantisme touchent d'abord à sa voracité : le géant est d'abord quelqu'un qui mange et/ou boit.
"Gargantua" est un des premiers romans modernes écrit par François Rabelais en 1534. Il raconte l'histoire d'un prince géant, amusant au premier abord, qui donne à réfléchir dans un second temps sur l'Homme de son époque. C'est en ce sens qu'il est associé au parcours "rire et savoir".
Gargantua est un géant gentil, drôle, qui possède un grand gosier comme son nom l'indique (grande gorge). Il est un personnage de foire qui a néanmoins pour objectif d'éduquer les foules. Il est le fils de Grandgousier qui lui a transmis ses attributs physiques et sa grande gorge.
Lorsque commence l'assaut du château, Gargantua n'a qu'à donner quelques coups de son « grand arbre » pour détruire le château et les ennemis qu'il abritait. Bien évidemment, les prouesses guerrières de Gargantua, par leur aspect inattendu et cocasse, prêtent à rire.
Quelle est la morale de Gargantua ? On l'a dit, Rabelais utilise le rire pour faire passer des messages à ceux qui lisent le roman. Celui que l'on peut retenir avant tout est bien de chercher à comprendre le monde qui nous entoure, respecter certains principes afin que celui-ci ne verse pas dans le chaos.
Concusion. Dans Gargantua, le rire est un outil d'éducation et de transmission : il porte un savoir précieux, des valeurs fondamentales, il entretient l'imagination, l'inventivité, et un profond désir d'indépendance.
Pendant la beuverie, Gargamelle ressent des contractions et met au monde de manière insolite Gargantua. Il sort de l'oreille gauche de sa mère et réclame aussitôt à boire.
Gargantua a environ 490 ans.
Écrire pour faire rire. Dans l'avis au lecteur de Gargantua, il est possible de lire : « Mieux est de ris que de larmes écrire – Pour ce que rire est de propre de l'homme ». C'est qu'avant d'être un outil de la satire, le rire est une propension naturelle, que la littérature est censée exalter.
Lui étant en cet âge, son père ordonna qu'on lui fît habillements à sa livrée : laquelle était blanc et bleu. De fait on y besogna et furent faits, taillés, et cousus à la mode qui pour lors courait.
Gargantua s'éveillait donc vers quatre heures du matin. Pendant qu'on le frictionnait, on lui lisait quelque page des saintes Écritures, à voix haute et claire, avec la prononciation requise. Cet office était dévolu à un jeune page natif de Basché, nommé Anagnostes.
Gargantua est issu de l'union de deux géants Gargamelle et Grandgousier et il va de soi que son corps soit, par rapport au corps humain gigantesque. Il se retrouve donc avec des mensurations vertigineuses car ses habits fabriqués sont immenses « Pour sa chemise, on leva neuf cent aunes de toile de Châtellerault […]
Dans un premier temps, Gargantua est un récit profondément comique qui ne laisse pas de place à la mélancolie et qui suscite le rire par divers procédés. Pourtant, le comique est au service d'une réflexion critique, profondément humaniste.
De leur union naîtra Gargantua, après 11 mois de gestation, au milieu du grand banquet que le couple donne pour mardi gras. La naissance est extraordinaire à plus d'un titre puisque l'enfant sort non pas du ventre mais de l'oreille de sa mère, et qu'il réclamera d'entrée à boire, ce qui lui vaudra son nom.
Ce géant a l'appétit des ogres, mais il est bienveillant, et en tout cas aucune légende ne rapporte qu'il ait jamais fait de mal à personne. Bien sûr, il lui arrive parfois d'assécher un lac d'une gorgée pour apaiser sa soif, mais c'est sans malice.
Les entrailles de la jeune mère sont tellement serrées par le remède que l'enfant à naître ne pouvant plus passer par les voies naturelles, il décide de venir au monde en remontant par l'oreille de Gargamelle.
Homme de la Renaissance, il a allié, sa vie durant, foi en Dieu, discours anticléricaux, pensée humaniste et sens de la farce. Ses deux principaux héros littéraires, des géants, père et fils, sont issus de la littérature du Moyen Age.
Il mesurait 9 mètres.
Dans un article sur Slate, Rachid Zerrouki citait Bergson qui expliquait que « le rire est méprisant et méprisable s'il sanctionne une couleur de peau, une appartenance ethnique, un genre ou une orientation sexuelle. » Néanmoins l'auteur du texte rappelle que le rire peut réduire l'anxiété et amener énormément de ...
Mais la vie des mortels, comme les Fanfreluches, n'est pas si insignifiante qu'on pourrait le croire. C'est pourquoi Rabelais a placé l'énigme au début du Gargantua : pour confronter les mortels, et plus précisément les lecteurs, à leur façon d'être inauthentiques.
- Veut une éducation humaniste centrée sur 3 pôles : état d'esprit (référence à l'Antiquité), formation complète (on pense l'homme dans sa globalité : âme, esprit, corps), un savoir-être (doit savoir se comporter en société -> vocabulaire nouveau : « excréments naturels »).
S'il advenait que l'air fût pluvieux et intempéré, tout le temps d'avant dîner était employé comme de coutume, excepté qu'il faisait allumer un beau et clair feu, pour corriger l'intempérie de l'air.
L'éducation humaniste ne renonce pas pour autant à la dimension religieuse. Elle christianise au contraire l'idéal antique de la pietas et des vertus, et fait des auteurs classiques (latins, grecs et hébreux) un moyen de mieux comprendre les textes sacrés.
Le rire devient donc une véritable « arme » littéraire pour dénoncer, critiquer, se moquer, stigmatiser. Ainsi, dans Gargantua, Rabelais fait la satire de l'esprit de sérieux : savoir et sérieux ne sont, pour lui, pas compatibles. Il faut se moquer (et se méfier) du faux savoir et des faux savants.