Les neuf panneaux du
En Homme de la Renaissance, Michel-Ange est un admirateur de l'Antiquité. Il s'inspire de l'exemple grec et romain mais en y insufflant une monumentalité nouvelle.
A l'inverse de bon nombre de ses contemporains, Michel-Ange accède à une gloire précoce. Installé à Bologne après la mort de Laurent de Médicis puis à Rome, il réalise sa Pietà en 1499 à seulement 24 ans. L'oeuvre destinée à la basilique Saint-Pierre de Rome subjugue et marque un véritable tournant dans sa carrière.
La Pietà (1498-1499)
Le Christ juge, 1537-1538, détail du Jugement Dernier, (Vatican, chapelle Sixtine). Michel-Ange peint, dans un halo de lumière qu'il substitue à la mandorle traditionnelle, le groupe central de Jésus et de Marie, moteur de toute la composition. L'artiste s'inspire essentiellement de La Divine Comédie de Dante.
Michel-Ange incarne l'ambition universelle qui fut celle de la Renaissance : il fut sculpteur du David, peintre des fresques de la chapelle Sixtine, architecte et organisateur de la bibliothèque des Médicis et de la place du Capitole à Rome, poète et même ingénieur en fortifications.
Fidèle à l'esprit classique de la Renaissance, Michel-Ange a inclus des sibylles dans cette tradition prophétique, notamment la Sibylle libyenne. Les pendentifs aux quatre coins du plafond racontent des épisodes du salut d'Israël.
Bien qu'évoquée relativement tôt dans la Genèse, donc dans la séquence des fresques ornant la voûte, La Création d'Adam n'a été achevée par Michel Ange que tardivement, vers 1511, alors que l'exécution de la voûte centrale dura de 1508 à 1512.
En ce sens, la célébration par Michel-Ange de la beauté du corps humain nu apparaît plus claire. Le thème iconographique de la chapelle Sixtine résume le salut de l'humanité, offert par Dieu en la personne de son fils Jésus.
La Chapelle Sixtine est pour chaque pape, le lieu qui garde la mémoire d'un jour particulier de sa vie… C'est précisément ici, dans ce lieu sacré, que les cardinaux se recueillent en attendant la manifestation de la volonté du Christ quant à la personne appelée à être le Successeur de saint Pierre.
Le mot Renaissance est employé pour la première fois au XVIe siècle par Giorgio Vasari, père fondateur de l'histoire de l'art des Temps modernes, dans le célèbre recueil Vies des plus célèbres peintres, sculpteurs et architectes, pour évoquer le courant artistique apparu en Italie deux siècles plus tôt.
Vasari peut être considéré comme le premier historien d'art moderne.
Peinte durant la Renaissance italienne, la voûte s'inspire largement de l'Antiquité grecque et présente ce qui en fait son thème principal : l'être humain que l'on retrouve dans sa nudité, ses espoirs, ses craintes et passions.... De nombreuses colonnades évoquent l'architecture de la Grèce classique.
Perspective par chevauchement. partie des objets les plus éloignés derrière ceux du premier plan (de les faire passer derrière) renforce l'effet de profondeur. Les éléments les plus éloignés semblent « monter » dans la feuille alors que ceux qui sont proches de nous sont situés en bas de l'image.
Quatre ans plus tard, Michel-Ange retourne à Florence pour y créer son œuvre la plus célèbre, le David sculpté dans un bloc de marbre de Carrare extrait des carrières du même nom par le sculpteur Agostino di Duccio.
La Création d'Adam est une illustration du texte biblique du livre de la Genèse: 1, 26-27 : « Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa ». L'œuvre est particulièrement célèbre par ce détail dans lequel l'index de Dieu, rejoignant celui d'Adam sans le toucher, donne tout simplement vie à l'Homme.
La signification de la création d'Adam par Michel-Ange. Le sens évident de ce tableau a tout à voir avec la création de l'homme et le début de la race humaine, mais en regardant plus profondément, ce tableau parle de la relation que le créateur a forgé avec sa création.
Les mains de Dieu et d'Adam de Michel-Ange : une œuvre incontournable. Au cœur de la chapelle Sixtine, parmi les fresques qui ornent son plafond, l'une des scènes les plus célèbres est sans conteste celle où Dieu tend la main à Adam.
La Création d'Adam, 1511-1512, 280 x 570 cm. Cette fresque illustre un célèbre passage de la Genèse dans lequel Dieu crée l'homme à son image.
La fresque symbolise le voyage des âmes après la mort, le jugement devant le Christ au départ pour le paradis ou l'enfer. L'ensemble reflète le style maniériste de Michel-Ange : les corps sont représentés dans des postures très expressives, la perspective chère à la Renaissance n'est pas totalement respectée.
Réponse :Il les représente nu avec un décor lumineux a l arrière. Il s'en sépare pour ne garder avec lui qu'un apprenti, qui confectionne ses couleurs, et un maçon, qui prépare les enduits de fresque sur lesquels il appliquera des tonalités acides (violine, jaune citron, vert menthe…)
Michel-Ange était aussi un humaniste, plaçant l'homme au centre du monde. Avec La Création d'Adam, figure centrale du plafond, il représente cet idéal humaniste du lien direct entre l'Homme et Dieu. Superposition des états « avant / après » de la chute et expulsion d'Adam et Ève du paradis terrestre.
À la Renaissance, les artistes mettent en place un discours pour légitimer leur statut particulier en soulignant leur lien avec les sciences, grâce à leur maîtrise de l'anatomie, de la perspective, leur connaissance de la mythologie, ce qui leur permet de se rapprocher des arts libéraux et de s'éloigner des arts ...
La Sixtine prend des couleurs. Cependant, en 1508, le pape change brusquement d'idée. Il ne veut plus de mausolée et exige de Michel-Ange qu'il décore d'une immense fresque la voûte de la chapelle Sixtine. Refus de l'artiste !