La désaffiliation est le processus historique de fragilisation de la cohésion sociale qui passe par la précarisation de l'emploi et la fragilisation des autres liens sociaux (familiaux, amicaux, etc).
Il identifie en particulier trois phases successives : la « fragilité », la « dépendance » et la « rupture des liens sociaux » et insiste sur l'importance dans cette évolution du discrédit dont font l'objet les personnes stigmatisées comme « assistées », sans pour autant ignorer les ressources dont elles disposent pour ...
La disqualification est un processus qui se fait en trois étapes avec tout d'abord une phase de fragilisation de l'individu liée à la précarité de l'emploi puis une phase de dépendance vis-à-vis des services sociaux et, enfin, une phase de marginalisation, les services sociaux n'arrivant pas à favoriser l'intégration ...
Le processus de désaffiliation et de disqualification est ainsi cumulatif, conduit à un isolement, une exclusion du groupe social d'appartenance (ou des groupes sociaux d'appartenance, du fait de l'effet cumulatif).
En sociologie, la désaffiliation est un processus décrit par le sociologue français Robert Castel (1933-2013) qui correspond à la "dissociation du lien social" en raison de l'absence de travail et de l'isolement social.
désaffiliation
Action de faire cesser l'affiliation : La désaffiliation d'un syndicat à une confédération.
Action de mettre fin à une affiliation, c'est-à-dire le fait d'être associé à un groupement. Exemple : Le peuple, à force d'espoirs déçus et de promesses non tenues, est dans une démarche de désaffiliation politique, et on ne peut le lui reprocher.
Les facteurs d'affaiblissement du lien social. Les liens sociaux peuvent s'affaiblir ou se déconstruire. Plusieurs facteurs peuvent mener à l'affaiblissement de la cohésion sociale : les mutations économiques, les transformations sociales, ainsi que les inégalités et la ségrégation.
L'exclusion sociale se définit par la marginalisation d'une partie des individus d'une société en raison de différents facteurs et critères sociaux les différenciant du reste de la population. Les personnes handicapées, sans-abri ou âgées peuvent par exemple être concernées.
Un SDF peut subir une désaffiliation par manque de logement et de travail, il sera isolé du groupe des travailleurs et ne pourra, faute de logement, recevoir ni d'amis ni de famille. Il sera donc isolé et donc désaffilié. C'est le sociologue Robert Castel qui a développé la notion de désaffiliation.
Un groupe social est un ensemble d'individus formant une unité sociale durable, caractérisé par des valeurs communes, des liens plus ou moins intenses, une situation sociale identique et/ou des activités communes, une conscience d'appartenir à ce groupe et par la reconnaissance, par d'autres groupes, de son existence.
La disqualification sociale est une relation d'interdépendance entre les « pauvres » et le reste de la société qui génère une angoisse collective, car de plus en plus de personnes sont considérées comme appartenant à la catégorie des « pauvres » ou des « exclus », et beaucoup, dont la situation est instable, craignent ...
L'intégration disqualifiante affecte alors les deux sources du lien social : la protection du fait de l'instabilité de l'emploi, la reconnaissance du fait de l'insatisfaction au travail.
Mais comme le précise Robert Castel, ''l'exclusion n'est pas la marginalisation, bien qu'elle [la marginalisation] puisse y conduire'' (Castel, 1996 : 35). Si l'exclusion n'est pas désaffiliation, cette dernière peut conduire les populations à être exclues, comme nous l'avons exposé au début de cet article.
La cohésion sociale : C'est la capacité d'une société à assurer le bien être de tous ses membres, en réduisant les disparités et en évitant la marginalisation.
Dans leur approche basée sur l'idée que la pauvreté et l'exclusion sociale sont principalement le résultat de facteurs structuraux, ces auteurs considèrent l'exclusion comme un concept désignant deux principales formes d'exclusion : l'exclusion économique et structurelle et l'exclusion sociale et culturelle.
L'exclusion sociale se définit aujourd'hui comme un processus multidimensionnel de ruptures progressives, se déclinant à la fois dans le domaine professionnel et relationnel. Ces ruptures peuvent également toucher d'autres domaines ou objets sociaux que l'emploi comme le logement ou l'accès aux soins par exemple.
Les formes d'ostracisme que suscite l'exclusion plongent au contraire leurs victimes dans une sorte de stupeur ou « neutralité émotionnelle ». Or cette neutralité n'est pas inconnue en psychologie. Elle caractérise l'état dit de « déconstruction cognitive », qui précède le suicide.
Il y a l'éloignement géographique des siens, l'éclatement des familles, la retraite, la perte d'êtres proches… » À cela s'ajoutent des questions de santé, voire la perte d'autonomie, deux facteurs aggravants. « Lorsqu'un des réseaux de sociabilité casse, cela fragilise l'ensemble. »
L'individualisation désigne le processus par lequel les individus ont peu à peu acquis une capacité à se définir par eux-mêmes et non en fonction de leur appartenance à telle ou telle entité collective.
En particulier, l'instabilité professionnelle contribue à fragiliser les liens sociaux, elle va de pair avec un plus fort sentiment d'insécurité — professionnelle, bien sûr, mais également personnelle — et les personnes concernées ont tendance à se sentir en moins bonne santé.
La vulnérabilité sociale est une forme de vulnérabilité qui représente une fragilité matérielle ou morale à laquelle est exposé un individu, une organisation ou une société.
La thèse de Durkheim
Durkheim à été formé l'école du positivisme, il définit la spécificité du fait social, c'est-à-dire l'indépendance du groupe par rapport aux hommes et, comme tel, non réductible à la somme des caractéristiques et des comportements individuels et pouvant donc imposer une contrainte à l'individu.
La spirale de la pauvreté remet en cause le lien social
D'autre part, ses possibilités d'emprunter sont réduites, il ne pourra pas accéder à la propriété immobilière, par exemple, tant qu'il n'aura pu fournir à sa banque la preuve d'un emploi stable.
L'individualisme est donc vu comme un danger pour le lien social car : du point de vue de la famille, il serait responsable de la montée des divorces car les individus privilégient leur bien-être personnel et n'hésitent plus à briser les liens familiaux.