Depuis l'Occident musulman ou chrétien, ces derniers exportent de la poix, du fer et d'autres métaux, du bois et des tissus solides comme les draps de laine.
2/ Les cultures chrétiennes et musulmanes se rencontrent dans l'espace méditerranéen suite aux échanges commerciaux et aux expéditions militaires. Par exemple, les Arabes diffusent leurs connaissances en médecine et obtiennent des Byzantins les œuvres des savants de l'Antiquité qu'ils traduisent.
Les échanges entre les empires chrétiens et le monde musulman (vie-xiiie siècles) Au Moyen Âge, la Méditerranée est au centre des échanges et des relations entre les empires chrétiens (byzantins, carolingiens…) et le monde musulman.
Échanges commerciaux
À partir du XIe siècle, ces échanges connaissent un fort développement. Des milliers de navires sillonnent alors la Méditerranée. Dès la fin du XIe siècle, ce sont les villes italiennes qui dominent le commerce méditerranéen : Venise surtout, mais aussi Gênes et Pise.
Dans la Péninsule ibérique, en effet, entre le VIIIe et le XVe siècle, chrétiens et musulmans sont également convaincus qu'ils détiennent la vérité et que leur foi est incompatible avec celle des autres. S'ils se montrent tolérants, c'est parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement.
Une partie du trafic oriental qui passait par le golfe Persique est détournée vers les ports de la mer Rouge et acheminée par caravanes jusqu'au Nil et par le fleuve jusqu'au Caire. Alexandrie devient un port incontournable pour les échanges avec l'Occident chrétien et musulman.
Dans leur grande majorité, les Juifs choisirent de partir, les musulmans de rester, et de se convertir, au moins en apparence. On les appelle dès lors « morisques » de l'espagnol morisco , « petit maure ». Un siècle plus tard, en 1609, le roi Philippe III prit la décision de les expulser.
Située entre deux mers, aux confins de deux continents, elle dut au commerce une prospérité remarquable; les produits de la mer Noire , bétail, esclaves, salaisons, blé, miel et cire venaient s'y échanger contre ceux du littoral de la mer Egée , vin, huile, figues.
Vin, peaux, bois, sel, huile, sucre, épices, soieries, objets damasquinés, coton, raisins secs, fruits, blé, miel... Venus de l'Orient, des Balkans, d'Egypte ou d'Asie Mineure, ces produits s'accumulent dans les entrepôts de Venise avant de gagner l'Italie, la France, les Flandres et l'Angleterre.
Enfin, les Vénitiens se procurent la soie venue de Chine, les épices, le sucre, le lin et le coton, l'ambre, les parfums, cuirs, métaux, fourrures, grâce à leurs contacts musulmans.
Poivre, cannelle, clous de girofle, noix de muscade, safran, gingembre, sucre de canne, voire plantes médicinales et tinctoriales comme l'alun*…, les épices et les aromates sont très recherchés, autant en Orient qu'en Occident.
Ainsi, lors de l'invasion arabe, les chrétiens ne songèrent guère à reprendre le contrôle des lieux saints. L'Occident chrétien n'en n'avait ni la force ni même le désir, et les relations avec les musulmans qui gouvernaient en Terre sainte étaient dans l'ensemble assez bonnes.
La Méditerranée médiévale est aussi un espace de conflits entre les trois civilisations. Aux XIe et XIIe siècles, les croisades détériorent les relations entre les chrétiens et les musulmans et scellent la rupture entre les chrétiens orthodoxes et catholiques.
Au Moyen Âge, la Méditerranée est partagée entre trois grandes civilisations. Celles-ci se définissent par leur religion et par le pouvoir politique qui s'y exerce. Il s'agit de la chrétienté d'Orient, avec l'Empire byzantin, de la chrétienté d'Occident, avec les États d'Europe occidentale, et du monde musulman.
La mer Méditerranée, comme son nom l'indique, conserve au Moyen Âge sa fonction de « mer reliant les terres » : c'est un véritable carrefour de civilisations, permettant de mettre en interconnexion les trois continents (Afrique, Asie et Europe) qu'on appellera d'ailleurs par la suite le « Vieux Monde ».
C'est en fait une période d'une grande richesse en termes d'échanges et d'affrontements entre les trois grandes civilisations qui s'affirment en Europe et dans l'espace méditerranéen : la civilisation musulmane, la civilisation byzantine et la civilisation chrétienne occidentale.
La Méditerranée est au XIIe siècle une zone d'intenses échanges commerciaux. Les grandes places commerciales sont les villes italiennes comme Pise, Gênes ou Venise, mais aussi Constantinople qui sert d'étape où s'échangent les produits.
L'expression "grand commerce", fait référence à l'échange de produits à un niveau internationnal. Au XÎIIème siècle, l'essor des villes génère le développement du "grand commerce". La production augmente, les marchands s'organisent et des grands pôles de commerciaux se mettent en place.
Le marchand du Moyen Âge se déplace, parfois loin, pour acheter des marchandises et vendre ses produits. Les marchands les plus riches s'installent en ville pour gérer leurs affaires et rencontrent d'autres marchands dans les foires, lieux d'échanges très importants.
Cette lettre qui prend la valeur d'un véritable traité est la preuve la plus évidente de l'importance du commerce occidental en Méditerranée orientale fondé sur l'échange de produits stratégiques – bois, fer, poix, armes – dont l'Orient ne dispose pas et des produits égyptiens et extrême-orientaux.
Emmanuel Ier fut empereur de 1143 à 1180. Il manifesta une volonté de restaurer dans sa gloire passée l'empire et de réaffirmer Constantinople dans sa suprématie du monde méditerranéen au XIIe siècle. Ainsi il fut un empereur important pour transformer la cité, avec de nombreuses constructions et rénovations.
Les marchands vénitiens mettent donc en place un système de commerce schématiquement triangulaire depuis l'Afrique du Nord où ils échangent des produits occidentaux contre de l'or qu'ils portent en Égypte pour acquérir des produits de prix, tels que les fameux « épices », échangés ensuite sur les marchés ...
Dérivé du mot latin « Maurus », le terme était à l'origine utilisé pour décrire les Berbères et les personnes originaires de l'ancienne province romaine de Maurétanie, dans ce qui est aujourd'hui l'Afrique du Nord. Au fil du temps, il a été de plus en plus appliqué aux musulmans vivant en Europe.
Pour les Romains, les Maures étaient les habitants de la Maurétanie, contrée romaine de l'Afrique du Nord. Au Moyen Âge, on appela Maures les Sarrasins qui conquirent l'Espagne. La bataille du Cid contre les Maures. S'est dit aussi des populations d'Afrique du Nord qui furent soumises aux Turcs.
Habitant du Sahara occidental vivant principalement en Mauritanie. Les Maures habitent actuellement tout l'Ouest saharien, des rives du Draa (Sud marocain) à celles du Sénégal. Ce sont des Berbères islamisés depuis le Moyen Âge, de nos jours arabophones pour la plupart (...).