La philosophie de l'absurde procède du sentiment d'une existence injustifiée. La conscience alors du défaut d'être se substitue à celle de la plénitude, toute finalité s'absente et le langage, privé de ses fins communicatives et signifiantes, se consume en lui-même et se défait.
Les principes majeurs de l'absurde
Pour les auteurs de l'absurde, l'existence est dépourvue de sens et l'homme est condamné à répéter incessamment les mêmes gestes, à accomplir les mêmes actions.
Le raisonnement par l'absurde consiste à supposer que A est vraie et que B est fausse. On aboutit alors à une contradiction, ce qui entraîne que B doit être nécessairement vraie.
Les dramaturges du théâtre de l'absurde mêlent comique et tragique afin de mettre le spectateur mal à l'aise, pour qu'il prenne conscience de l'étrangeté du monde (► Texte A). Ils rejettent également toute caractérisation psychologique des personnages : on connaît peu de choses de leur vie ou de leur caractère.
L'absurde prend sa source dans la Seconde Guerre mondiale, qui laisse les hommes désemparés quant au sens de leur existence. Il se caractérise par le sentiment d'être étranger au monde et par le constat de l'absurdité de la condition humaine.
Eugène Ionesco (1909-1994), Académicien, membre du Collège de Pataphysique, révolutionne l'art dramatique. Chef de file du théâtre de l'absurde, son oeuvre qui voit s'effondrer le langage, exprime un sentiment de vide métaphysique.
Pour Esslin, les principaux dramaturges du mouvement sont Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Jean Genet et Arthur Adamov, bien que chacun de ces auteurs ait les préoccupations et des styles très personnels qui dépassent le terme absurde.
Selon Camus, il y a à tirer de l'absurde trois conséquences : la révolte, la liberté et la passion. Le refus du suicide, c'est l'exaltation de la vie, la passion de l'homme absurde, qui n'abdique pas, mais se révolte.
La philosophie de l'absurde procède du sentiment d'une existence injustifiée. La conscience alors du défaut d'être se substitue à celle de la plénitude, toute finalité s'absente et le langage, privé de ses fins communicatives et signifiantes, se consume en lui-même et se défait.
déraisonnable, incohérent, illogique.
aberrant, abracadabrant, contradictoire, à dormir debout, faux, fou, illogique, inadmissible, incohérent, inconséquent, incroyable, inepte, injustifié, irrationnel, irréaliste, irréfléchi, paradoxal, sans queue ni tête, ubuesque.
Incapable de donner un sens à sa vie – ni signification ni direction –, il éprouve l'absurde de son existence, sans pour autant le penser consciemment, lucidement. C'est en ce sens qu'il est un étranger radical, parce que son étrangeté trouve en lui-même sa source, sans jamais être nommée ni, par suite, dépassée.
Étymologie. (Date à préciser) Du latin absurdus (« discordant, absurde »), à rapprocher de sourd.
Qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé : Ce raisonnement absurde aboutit à un non-sens. Il est absurde de croire aux revenants. 2. Qui parle ou agit d'une manière déraisonnable : Vous êtes absurde de vous obstiner.
Camus nous rappelle l'indifférence du monde à notre égard, le caractère insensé de la monotonie de notre existence, notre mort inéluctable et l'inutilité de la souffrance. L'absurde est donc cette confrontation entre la quête de sens de l'homme et le non-sens de la vie.
Sisyphe ou le « cycle de l'absurde »
L'absurde nait exactement d'une confrontation des deux, entre le désir éperdu de clarté qui résonne au plus profond de l'homme et le monde irrationnel, entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde. L'absurde est leur seul lien.
Camus a montré que la mort ne peut pas être une solution à l'absurdité du monde, ni à celle d'une existence. Elle ne le peut pas car elle n'est pas la réponse au non-sens. Donc, si la vie est absurde et que la mort n'en est pas la solution, la solution est de vivre pleinement l'absurdité de la vie.
"L'absurde est ce qui résiste à notre demande de sens"
Celui qui l'a très bien compris, c'est Jean-Paul Sartre (1905-1980) : dans L'Etre et le Néant, en1943, il fera de l'homme une passion inutile, une passion du sens vouée à être déçue et qui, pourtant, ne doit pas renoncer à sa recherche.
Sa pensée philosophique s'articule autour d'une idée simple : l'existence humaine est marquée par l'absurde. Ce terme renvoie à ce sentiment de lassitude, voire d'écœurement, éprouvé par l'homme qui prend conscience que sa vie tourne autour d'actes répétitifs, privés de sens, et se dirige irrémédiablement vers la mort.
Re : écrire de l'absurde
Parfois le surréalisme se rapproche de notre quotidien, parfois il le quitte complètement. L'absurde n'est absurde que vis à vis d'une normalité. Ça doit constamment être contraire à ce qui devrait être. Ainsi, l'absurde se réfère aux codes de la réalité dans le sens où il s'y oppose.
j'ai tiré encore quatre fois. Meursault, plutôt que de subir le destin, décide ici de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant, ostensiblement, quatre fois. Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
En philosophie et en littérature, l'absurde se traduit par une idée ou un concept dont l'existence paraît injustifiée. Il résulte donc de la contradiction d'un système par le fait.
Ici, il se montre l`homme absurde que Meursault est. Il est un représentant de l`homme moderne qui n`a ni de religion ni de croyance à n`importe quoi qui peuve lui donner un sens dans sa vie. Pour un homme qui ne croit pas en dieu, la vie est privée de tout sens puisque la mort, pour lui, est la fin de tout.