Maux de tête intenses, vomissements, raideur de la nuque, fièvre élevée, photosensibilité et purpura (éruption cutanée sous la forme de petits points convergents rouges ou mauves) sont les principaux symptômes des méningites à méningocoques.
La méningite bactérienne est causée par une bactérie. Forme la plus grave, elle nécessite une prise en charge urgente.
La méningite correspond à l'inflammation des membranes enveloppant le système nerveux central appelées "méninges". Dans sa forme la plus grave, qualifiée de foudroyante, la méningite peut être mortelle. L'inflammation est le plus souvent d'origine bactérienne, majoritairement à méningocoque.
La méningite virale débute généralement par des symptômes propres à une infection virale tels que fièvre, sensation de malaise général, maux de tête et douleurs musculaires. Ensuite, une raideur de la nuque apparaît : les patients ne sont pas capables de fléchir le cou sur le thorax ou font ce geste avec difficultés.
Chez l'enfant, l'adolescent et l'adulte, une nuque raide associées à des douleurs insupportables est l'un des symptômes typiques de la méningite.
La méningite bactérienne est une maladie grave, potentiellement mortelle.
La transmission bactérienne des méningites se fait de personne à personne par contact étroit (toux, éternuements, baisers) ou prolongé (plus d'une heure). Les bactéries des méningites à méningocoques ne sont pas aussi contagieuses que les virus à l'origine du rhume ou de la grippe.
Comment tester une raideur de la nuque chez l'enfant? Pour savoir si votre enfant a une raideur de la nuque, mettez un jouet sur son ventre et testez s'il arrive à baisser le menton. Il présente une difficulté à fléchir la nuque sur le haut de sa poitrine lorsqu'il est en position couchée sur le dos.
Pour diagnostiquer une méningite virale, le médecin effectue une ponction lombaire pour prélever un peu du liquide qui entoure le cerveau et la moelle épinière. Les examens de ce liquide en laboratoire aident le médecin à décider si l'infection est causée par un virus ou par un autre germe, comme une bactérie.
La plupart des bactéries à l'origine d'une méningite, comme les méningocoques, les pneumocoques et Haemophilus influenzae, se trouvent dans le nez et dans la gorge. Elles se transmettent par des gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées.
Pas de traitement en cas de méningite virale
Le plus souvent, une méningite virale ne requiert pas de traitement spécifique. La guérison est spontanée et sans séquelles. Seules les formes graves notamment les méningo-encéphalites, par exemple liées à un herpès, nécessitent la prise d'antiviraux.
Traiter une méningite d'origine bactérienne
L'antibiotique donné immédiatement en extrême urgence est le Ceftriaxone par voie intraveineuse. Si ce n'est pas possible, il est injecté par voie intramusculaire. En cas d'indisponibilité, on injecte du Cefotaxime ou en cas d'indisponibilité de l'Amoxicilline.
Il faut "pouvoir reconnaître a minima certains signes alarmants, comme l'apparition du purpura fulminans" (tâches rouges ou pourpres sur la peau signalant une infection grave et une nécrose des tissus), une raideur du cou et une gêne à la lumière, signes cliniques justifiant en urgence une consultation médicale.
À plus long terme, des séquelles neurologiques peuvent apparaître; la complication la plus fréquente est la surdité neurosensorielle. Peuvent aussi survenir : ataxie, parésie, hydrocéphalie, épilepsie, diabète insipide, déficience intellectuelle, troubles du comportement ou d'apprentissage.
Pour faire le diagnostic de méningite, il faut analyser le liquide céphalorachidien (LCR), recueilli par une ponction lombaire pratiquée en urgence. L'aspect du LCR permet d'orienter vers une origine bactérienne (présence de pus) ou virale. Une recherche des bactéries (culture) est réalisée.
Les douleurs à la nuque sont dites chroniques lorsqu'elles durent plus de trois mois. Lorsqu'elles s'accompagnent de symptômes autres que ceux mentionnés (exemple : nausées, vomissements, sensibilité à la lumière, fièvre, frissons, troubles nerveux, paralysie, etc.), il fortement recommandé de consulter un médecin.
Si la douleur à la nuque est violente, si elle est suivie de troubles de la parole, d'une faiblesse musculaire dans un bras ou une jambe, ou de troubles de la vue. Si la douleur s'accompagne de fièvre, de maux de tête importants, de vomissements et de gêne à la lumière.
Nuque douloureuse : les causes possibles
des postures de travail inadaptées (de longues heures penchés sur son ordinateur par exemple), un excès de stress accompagné de fatigue, dans certains cas, qui fait contracter les muscles des épaules, des problèmes de vision (lunette inadaptées, problème de convergence des yeux)
Le pneumocoque et le méningocoque sont les principales bactéries en cause. Le Streptococcus pneumonia (pneumocoque) se développe dans la gorge ou dans le nez. Dans ce cas, la méningite peut ne pas présenter de symptômes. Le méningocoque est une bactérie qui se loge dans le nez ou dans la bouche.
La prévention des méningites repose sur la vaccination contre les bactéries responsables de méningites graves (méningocoque, pneumocoque, Hæmophilus influenzae de type B) et sur le traitement préventif des personnes ayant été en contact avec des malades en cas de méningite à méningocoques.
Si le cerveau est attaqué, cela peut entraîner une épilepsie, un retard de langage, un retard de la marche mais aussi des atteintes au niveau osseux ou cutané. Parfois, des tissus sont détruits par l'infection, ce qui entraîne des amputations au niveau des jambes, des bras ou des doigts.
En effet, si les méningites bactérienne et virale sont très contagieuses, elles ne le sont pas autant que le rhume ou la grippe. Comme ces maladies courantes, la méningite se transmet par des gouttelettes de sécrétions respiratoires, échangées lors de contacts rapprochés.
"L'amputation est l'une des séquelles possibles d'une méningite bactérienne, explique Hervé Haas, comme une grave attaque de la peau, qui peut nécessiter des greffes. En détruisant une partie du cerveau, la maladie peut également entraîner des difficultés à bouger et parler, des retards mentaux et de l'épilepsie."