Ainsi, selon Socrate, la philosophie comme manière de vivre – vivre la vie qu'il a lui-même menée et qu'il recommandait à ses jeunes disciples et aux autres interlocuteurs de vivre – c'est essentiellement s'engager, avec le plus de rigueur et de constance possible, et sans réserve aucune, à user de sa raison, en vue de ...
Il s'agit non pas de faire les choses, mais de les faire bien, c'est-à-dire par et pour ce qu'on estime être le bien. Socrate, et tous les grands hommes et femmes dont la vie fut dédiée à combattre au prix de leur vie pour ce qu'ils estimaient juste (Gandhi, Mandela,…).
Le Bien est, avec l'Un et le Vrai, l'un des trois transcendantaux de la Scolastique ; il est surtout de nos jours la valeur normative de la morale, avec comme opposé le Mal.
Bien vivre selon Aristote ou Spinoza ? Vivre en paix, vivre heureux, vivre serein... peu importe la formulation, l'idée est bien là : il s'agit de bien vivre.
Le bonheur ne peut s'atteindre que dans une vie qui a trouvé son excellence propre ; c'est pourquoi la question qui sous-tend toutes les autres est celle de la vertu, de l'excellence humaine. Le désir d'y voir clair là-dessus fait de Socrate un philosophe.
Définir le bonheur ainsi est tentant. Dans le Gorgias de Platon, le sophiste Calliclès s'entretient avec Socrate à ce sujet : « Vivre dans la jouissance, éprouver toutes les formes de désirs et les assouvir, Voilà, c'est cela la vie heureuse ! »
Par ailleurs, le bonheur réside dans un juste équilibre avec la nature dans la satisfaction des biens relatifs aux corps, des biens extérieurs et ceux de l'âme dont celui de l'amour. Ce qu'on désire bouge en permanence.
La « vie bonne » représente d'abord la vie heureuse, accomplie, réussie. La notion d'épanouissement humain s'oppose d'abord à la définition subjective du bonheur comme satisfaction justifiée.
Et, à moi-même comme à l'oracle, je répondis qu'il valait mieux être comme je suis. La conclusion de Socrate est donc, qu'effectivement, il n'y a personne de plus intelligent que lui, et, en cherchant à réfuter l'oracle, il n'a fait que confirmer sa parole.
Aimer et travailler correctement. Faire les choses humblement, avec soin. Nous cherchons sans cesse ce qui pourrait répondre au spectaculaire effroi que convoque la mort. Mais la vie n'est peut-être qu'un édifice.
“Connais-toi toi-même.” Devise inscrite au frontispice du Temple de Delphes que Thalès et Socrate reprennent à leur compte. “Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien.”
Le test des trois passoires revisitées donnerait alors ceci : Est-ce que ce que je veux dire est vrai ? ou Est-ce que ce que je n'ose pas dire est vrai ? Est-ce que ce que je veux dire est bon ?
L'humilité, une des leçons de vie de Socrate
Ses traits étaient abrupts et ressortaient, en outre, ses grands yeux saillants et son nez extrêmement relevé. Son apparence physique était un motif de raillerie de la part d'autres philosophes . Cependant, rien de tout cela n'affecte le “père de la philosophie”.
Socrate est condamné à mort par le tribunal de l'Héliée, à Athènes, en 399 avant J. -C. Plusieurs amis de Socrate proposent de le défendre, mais il refuse leur aide. Acceptant la sentence, bien que se défendant de l'accusation d'impiété, il boit volontairement la ciguë.
Le corps n'est qu'une sorte d'« outil » que l'homme utilise à sa guise. Donc, c'est l'âme qui commande. Socrate peut alors conclure que la partie maîtresse en l'homme, c'est bien l'âme. Dans le même dialogue, Socrate explique ce que signifie « se connaître soi-même » : c'est connaître son âme.
Selon Straton de Lampsaque, dans le Phédon, Platon n'a fait que démontrer que l'âme est immortelle, donc qu'elle existe, mais pas du tout qu'elle continue à exister, lorsque le corps n'est plus, rien ne l'empêche d'être détruite par la mort ; elle n'est immortelle qu'en tant qu'elle apporte la vie.
Ainsi, selon Socrate, la philosophie comme manière de vivre – vivre la vie qu'il a lui-même menée et qu'il recommandait à ses jeunes disciples et aux autres interlocuteurs de vivre – c'est essentiellement s'engager, avec le plus de rigueur et de constance possible, et sans réserve aucune, à user de sa raison, en vue de ...
L'important est de savoir que la vie est belle parce qu'il s'agit de la seule opportunité que nous avons d'être. Et être signifie nous connaître nous-mêmes et de déployer toutes nos potentialités, de sorte à être meilleur et rendre meilleurs ceux qui nous entourent.
Pour Kant, le bonheur est un concept indéterminé : chaque personne le définit selon ses préférences et ses goûts. On ne peut donc pas s'accorder sur une définition du bonheur. C'est un concept empirique, ce qui veut dire qu'il est défini en fonction de l'expérience de chacun.
Le bonheur, dans la proportion exacte qui le relie à la moralité des êtres raisonnables, par quoi ils en sont dignes, constitue donc seul le souverain bien d'un monde [...] qui n'est en vérité qu'un monde intelligible, puisque le monde sensible ne nous promet pas, à partir de la nature des choses, une telle unité ...
Le bonheur est le sentiment de la pleine évolution de l'activité rationnelle 4). L'idée est grande et profonde. Aussi Aristote, lorsqu'il l'expose, se sent-il comme emporté par une sorte d'en- ]thousiasme.
Pour Épicure, le bonheur consiste dans le plaisir. Épicure est donc un philosophe hédoniste : l'hédonisme, en effet, est le nom de la théorie philosophique selon laquelle le bonheur consiste dans le plaisir. Par conséquent, nous jugeons tout bien d'après le plaisir pris comme critère de la vie pratique.
Selon Spinoza, le bonheur réside dans la libération de la servitude des passions par une maîtrise éclairée du désir, plutôt que par sa suppression. Il encourage la réflexion comme moyen de parvenir à cette maîtrise, permettant ainsi de vivre en accord avec la nature et d'accéder au bonheur.