Dans le projet d'épilogue, la poésie présente cette vertu alchimique de transfigurer la « boue » en « or », la laideur en beauté, et peut-être même le mal en chose « sainte » : débarrassé de ses scories, le réel livre son essence pure, heureuse, précieuse.
Baudelaire, le poète de la boue
Dans le projet d'épilogue, deux vers avant le vers « Tu m'as donné ta boue et j'en fait de l'or », Baudelaire se compare à « un parfait chimiste » lequel effectue donc cette opération de transformation de la boue en or.
La boue semble donc omniprésente dans le recueil , à la fois sous sa forme organique mais essentiellement sous sa forme morale , qui en découle directement ; Englué dans la boue, la créature a bien du mal à s'élever et la boue va accompagner le Spleen qui , lui aussi naît d'une alchimie de la douleur et des idées ...
Baudelaire, l'alchimiste. Baudelaire considère que c'est au poète d'apporter à la vie grandeur et beauté. Symboliquement, l'alchimie consiste à rendre au monde matériel sa perfection perdu en y faisant resplendir la beauté et la spiritualité.
« Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or », écrit Baudelaire dans l'épilogue des Fleurs du mal. C'est ainsi qu'il définit cette esthétique moderne prenant pour objet poétique la laideur et l'horreur banale de la réalité urbaine.
Dans la première phrase (Bribes), la boue et l'or sont comme généralisés par l'article défini. Baudelaire insiste sur son action : pétrir et faire (au sens de « transformer en »). Une façon d'affirmer le pouvoir du poète : métamorphoser la boue (élément infâme) en or (élément précieux).
Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur du réel en beauté : « J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or », écrit-il dans son poème « Orgueil ». Le poète se doit de transformer le réel par le verbe, en en extrayant la quintessence.
Dans le projet d'épilogue, la poésie présente cette vertu alchimique de transfigurer la « boue » en « or », la laideur en beauté, et peut-être même le mal en chose « sainte » : débarrassé de ses scories, le réel livre son essence pure, heureuse, précieuse.
III.
La « boue » et « l'or » ne sont donc pas seulement opposés. Ils sont aussi complémentaires. Tout l'art du poète revient alors à sculpter une matière laide ou triviale pour en faire un objet précieux, comme un alchimiste qui réussirait miraculeusement à transformer le plomb en or.
Publiés en 1857, il a pour but de faire ressentir aux lecteurs le mal que l'auteur ressent. Selon lui c'est fleur dites « maladives » naissent de ses souffrances et, il juge l'ennui comme le premier responsable du mal.
Littéraire. Transformation de la réalité banale en une fiction poétique, miraculeuse : L'alchimie du verbe, de la douleur.
Hermès Trismégiste
(C'est à ce patronage invoqué d'Hermès que l'alchimie a dû son nom d'art hermétique.) Le dieu égyptien Thoth, que les Grecs assimilèrent à leur Hermès, était scribe des dieux et divinité de la sagesse.
Baudelaire y décrit sa descente aux enfers et son tiraillement entre le spleen et l'Idéal, le sublime et le sordide. Le sonnet en octosyllabes « Alchimie de la douleur » est l'un des derniers poèmes de la section, « Spleen et Idéal ». Dans une intensification du spleen, le poète y exprime son morbide désespoir.
Elle exerce un attrait puissant sur le poète car elle est un être à part et mystérieux. L'alchimie poétique : Baudelaire invite le lecteur à voir au-delà des apparences. Il transforme peu à peu la mendiante en reine de roman.
L'argument qui tue sur Les Fleurs du mal : "Le recueil fait preuve de modernité en exaltant la beauté liée au mal." Le titre même du recueil, par le rapprochement qu'il fait des termes « fleurs » et « mal », à connotation opposée, suggère l'idée que l'on peut faire du beau à partir de quelque chose de mal.
La confrontation spleen et idéal
Le spleen et l'idéal sont deux notions ambivalentes très présentes dans le recueil. Dans plusieurs poèmes, il fait allusion à la beauté et à l'ordre, qui sont les conceptions de son idéal artistique et amoureux : il rêve de la perfection esthétique et aspire à l'amour d'une femme.
Les anciens alchimistes, et plus récemment des poètes comme Baudelaire et Rimbaud, ont pratiqué la poésie alchimique. Jung, de son côté, a reçu une inspiration poétique pour certains de ses textes. Je vous propose la lecture de certaines de mes poésies alchimiques.
Quel est le but de l'alchimie ? Le but de l'alchimie le plus connu est la réalisation de la pierre philosophale, qui aurait la propriété de transformer des métaux en or. Ce but est aussi appelé grand œuvre. L'alchimie recherche également la panacée (remède universel à tous les maux) ou l'élixir de longue vie.
Dans cette aventure, la pierre philosophale se trouve en Crète, dans le labyrinthe du Minotaure. La pierre philosophale est également utilisée dans le manga Fullmetal Alchemist et ses adaptations animées Fullmetal Alchemist, et Fullmetal Alchemist Brotherhood.
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents, Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants, Dans la ménagerie infâme de nos vices, Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
Écartant l'offense à la morale religieuse, le tribunal ne retint que le délit d'offense à la morale publique. Il dénonçait « l'effet funeste des tableaux que [le poète] présente au lecteur, et qui conduisent nécessairement à l'excitation des sens par un réalisme grossier et offensant pour la pudeur » .
Chez Baudelaire, la vie et la mort ne sont pas séparées par quelque cloison étanche, elles communiquent et s'impliquent réciproque- ment. D'une manière occulte, la mort est attachée à la vie, elle s'insinue en elle et l'habite. Le poème liminaire des Fleurs du Mal associe l'acte de la respiration à la mort.