Qu'est-ce que l'autophobie ? L'autophobie signifie la peur d'être seul. Loin de faire partie des phobies les plus originales, celle-ci provoque de l'anxiété face à la solitude. L'autophobie provient du grec ancien : « auto » fait référence au « soi-même » et « phobie » désigne la « peur irrationnelle ».
L'autophobie est également un terme signifiant littéralement la peur de soi. Elle est souvent associée à une haine de soi. L'autophobie peut être le symptôme d'un ou plusieurs autres troubles mentaux, ou prédisposant un individu à développer un trouble mental.
Caractéristique de notre époque hyperconnectée,l'autophobie signifie étymologiquement en grec « peur de soi-même », par ses deux racines auto (soi) et phobie (peur). En pratique, cette phobie signifie une crainte morbide d'être seul(e).
Certaines activités de relaxation comme la méditation, le yoga, ou encore la sophrologie peuvent aussi aider à surmonter ses peurs au quotidien. Les peurs excessives témoignent en général d'une hyperémotivité. Souvent vue comme un défaut, elle est au contraire une richesse qui ne disparaîtra pas.
Il existe plusieurs méthodes de traitement pour soigner l'autophobie. Les 3 principales méthodes utilisées sont les suivantes : La thérapie d'exposition : elle consiste à traiter l'évitement de la situation générant le stress, c'est-à-dire la solitude, l'objectif étant d'améliorer les conditions de vie de l'autophobe.
Elle peut d'abord se caractériser par des émotions négatives telles que la tristesse, la colère, l'anxiété et la culpabilité. Plus grave elle peut aussi provoquer des symptômes similaires à ceux de la dépression : troubles du sommeil, fatigue persistante, perte de motivation voire pensées suicidaires.
La solitude n'est pas une maladie, mais plutôt le symptôme d'une difficulté à s'adapter à son environnement. Cela peut parfois résulter d'un problème de santé mentale préexistant. Dépression, anxiété, troubles du sommeil ou bipolarité, peuvent se manifester également par un sentiment profond de solitude.
Depuis plusieurs années, les scientifiques ont en effet découvert que les événements de peur intense créent des « engrammes », c'est-à-dire des véritables traces biologiques dans notre cerveau. Après un traumatisme, des voies d'information entre des groupes de neurones sont renforcées dans des zones précises.
Mais rester enfermé entre quatre murs 24h/24 risque d'augmenter les niveaux d'anxiété et les troubles du sommeil, rappellent les spécialistes. En cause, le manque de lumière naturelle, essentielle pour réguler notre horloge biologique responsable, entre autres, de l'appétit, de l'humeur et du sommeil.
Les principaux signaux d'alerte de l'anxiété sociale sont les suivants : les signes physiologiques propres à l'angoisse lors d'interactions sociales (palpitations, jambes en coton, plexus serré, tremblements…) l'évitement systématique de relations sociales au point de ne plus voir ses amis.
Personnalité anxieuse
Ces personnes ont tendance à toujours penser que le pire est probable ou du moins plausible et s'entourent alors d'un maximum de précaution pour éviter les difficultés auxquelles elles ont songé. Le moindre évènement quotidien peut ainsi devenir une affaire compliquée.
C'est une "pensée involontaire" et répétitive, qui serait une tentative, mise en échec, de réponse à une détresse psychologique, à une douleur morale. Elle se traduit par une (lamentation) répétitive focalisée sur les symptômes de la détresse et/ou sur ses causes et conséquences possibles ou supposées.
Dans la peur, quelque chose de nuisible s'approche, mais susceptible de se dissiper. L'angoisse, au contraire, n'est pas sentiment d'un être menaçant du monde, elle vient de l'être-au-monde lui-même. La source de l'angoisse n'est pas une nuisance particulière, mais quelque chose de totalement indéterminé.
La personne ressent une peur intense avec perte de contrôle (peur de s'évanouir, de mourir, de devenir fou, de faire un malaise cardiaque…), une sensation de danger immédiat et des sensations physiques très désagréables et très variables (palpitations, sueurs, frissons, bouffées de chaleur, tremblements, douleurs ...
Les troubles anxieux constituent une maladie psychique fréquente qui s'exprime sous diverses formes (anxiété généralisée, phobies, trouble panique...) et perturbe fortement la vie quotidienne. De nombreux facteurs psychologiques, biologiques et environnementaux peuvent favoriser leur survenue.
Dans le cerveau, l'amygdale, notamment son noyau central (en vert) et son noyau latéral (en blanc), sont le siège des réponses comportementales de peur. Des circuits neuronaux spécifiques dans ces noyaux interviennent soit dans l'apprentissage de la peur, soit dans son expression.
L'hypocondrie est souvent assimilée à une phobie mais relève davantage du trouble anxieux focalisé sur son corps, comme l'explique le Pr Antoine Pelissolo 2 : "L'hypocondrie est une peur d'anticipation, à propos d'une situation imaginaire.
La peur de la critique.
C'est l'une des peurs les plus répandues à l'origine d'une déficience de la confiance en soi. La principale cause de cette peur est que vous êtes trop concentré et préoccupé par le regard des autres et leur opinions . Du coup, vous ressentez un sentiment d'insécurité.
L'isolement social et la solitude peuvent augmenter les risques de maladie du cœur, d'AVC et de décès précoce. Une étude a révélé que le fait d'être isolé socialement était associé à une augmentation de 60 à 70 % du risque de décès sur une période de sept ans.
« On évoque le vide, mais en réalité il s'agit de plusieurs sentiments négatifs réunis comme la peur, la détresse, la solitude ou encore l'incertitude », suggère l'auteure Julie Desrosiers qui ajoute qu'il s'agit d'absence de sentiments positifs dont l'amour de soi.
S'isoler fait partie de nos besoins physiques et mentaux.
Arguant que la solitude nous aide à réguler nos émotions et peut avoir un effet calmant qui nous prépare à mieux nous engager avec autrui, Thuy-vy Thi Nguyen et ses collègues assurent que «la solitude ne nuit pas vraiment à la vie sociale».