Concernant le bonheur, selon Spinoza, chaque être vivant fait un effort constant pour persévérer dans son être. La loi fondamentale de la vie, c'est de persévérer et grandir. Grandir nous met en joie. Ainsi, joie, tristesse et désir sont les clés de toute notre existence.
Il faut se libérer de la servitude des passions, non pas en supprimant le désir, mais par sa maîtrise éclairée grâce à la réflexion. Spinoza résume ainsi sa pensée: « Bien agir (c'est-à-dire intelligemment et d'une façon autonome) et être dans la joie ».
La grande thèse théorique de Spinoza est qu'il n'y a qu'une seule substance, infinie et unique, Dieu, qui se confond donc avec le monde, l'univers lui-même. " Deus sive Natura " (Dieu, c'est-à-dire la Nature).
Spinoza, philosophe de la nature et des passions humaines
Spinoza, rejetant toute transcendance divine, identifie Dieu et la Nature. La sagesse est amour intellectuel du vrai Dieu, immanent au réel. Spinoza est considéré par les historiens de la philosophie comme un cartésien, autrement dit un disciple de Descartes.
« Le bonheur est un idéal de l'imagination et non de la raison. » Pour Kant, le bonheur est un concept empirique : il est particulier (bien que tout le monde le recherche en tant que but universel) et vague, c'est-à-dire qu'il repose sur une idée que chacun se fait du bonheur.
Le bonheur, selon Rousseau, est à la portée de tout le monde, car il réside dans la vie courante, à condition de savoir le saisir. Il dépend de la sensibilité et de l'intensité avec lesquelles l'événement est vécu mais pas de l'événement en soi.
La thèse défendue par Schopenhauer est que le « bonheur » se trouve dans un juste milieu temporel : entre la naissance du désir et sa satisfaction doit s'écouler une durée moyenne, qui évite les extrêmes (durée trop longue ou durée trop courte).
Au fond la raison permet au désir d'atteindre sa fin véritable, qui est la vertu, c'est-à-dire le bonheur. Or, la raison nous montre comme utile quasiment tout ce que la morale traditionnelle se contente d'énoncer comme des règles ou des devoirs.
Nous croyons souvent le contraire, mais c'est par ignorance des causes. Ainsi le libre arbitre, faculté prétendue d'agir sans y être déterminé, est-il une illusion*. Les hommes se croient libres parce qu'ils sont conscients de leurs actions et de leurs désirs, et ignorants des causes qui les déterminent à vouloir.
Contrairement à Descartes, Spinoza refuse à l'esprit humain et par conséquent à l'homme le statut de substance : l'homme est défini comme l'union de deux modes, un corps et une âme.
L'idée spinozienne de philosophie, autrement dit, est à concevoir comme un mouvement d'autoproduction dans et par un système de rencontres. Par « démarcation », il faut donc entendre non pas seulement ce que fait la philosophie, mais aussi bien ce qui la fait.
Spinoza, non moins que Descartes, est opposé à l'idée d'expliquer la nature par des causes finales : ce qui ne l'empêche pas de convertir la thèse négative selon laquelle une chose ne peut être détruite sinon par une cause extérieure, en sa positive, selon laquelle toute chose existe en vertu d'une force, d'une ...
Baruch de Spinoza naît le 24 novembre 1632 à Amsterdam, dans une famille juive d'origine portugaise.
Mais, pour Epicure, le bonheur ne réside ni dans le confort matériel ni dans la simple satisfaction des plaisirs. Il advient lorsque l'homme atteint la tranquillité de l'âme, c'est-à-dire lorsqu'il ne subit plus ni trouble ni douleur.
Selon Épicure, la vertu de la prudence est indispensable pour atteindre le bonheur. Elle indique à l'homme quels sont les bons et les mauvais plaisirs. On peut dire d'Epicure qu'il est à la fois hédoniste et disciple de Socrate.
Or la joie n'est autre que l'augmentation de cette puissance d'agir, l'accroissement de cette vie en nous (la tristesse est sa diminution). Le bien n'est donc pas une valeur qui transcende la vie, et permet de la juger : il n'est autre que ce qui est bon, ce qui nous donne la puissance de persévérer en notre être.
La liberté selon Spinoza
Cette citation est une critique de la notion ordinaire de liberté : c'est parce que les hommes ignorent ce qui les détermine qu'ils s'imaginent capables de commencer des actions ou des pensées à partir de rien.
Locution nominale
Homme qui n'est pas soumis au servage ou à l'esclavage.
Si la Liberté est une émancipation, c'est qu'elle est une libération. Elle n'est pas un état, mais un processus. Pour l'homme, la liberté consiste à devenir la vraie cause de ses choix et donc de son action. Si nous reprenons les termes de Spinoza, la liberté revient à agir selon la seule nécessité de sa nature.
Friedrich Nietzsche : « Qu'est-ce que le bonheur ? Le sentiment que la puissance croît, qu'une résistance est en voie d'être surmontée. » Pour le philosophe allemand du XIXe siècle, la vie ne tend pas au bonheur.
Le bonheur, en philosophie, peut se définir comme l'état de complète satisfaction. Dans la philosophie antique (Epicure a écrit le premier traité du bonheur : La lettre à Ménécée), le but de la vie humaine est le bonheur, fin parfaite et Souverain Bien (summum bonnum).
La notion de bonheur est intimement liée au désir. Être heureux, ce serait réaliser tous ses désirs, ou du moins réaliser tous ses désirs « importants ». L'être humain heureux accomplit les objectifs qu'il s'est fixé, ceux qui ont une valeur pour lui-même.
Le bonheur, pour Aristote, dépend de l'acquisition d'un caractère moral, où l'on affiche les vertus du courage, de la générosité, de la justice, de l'amitié et de la citoyenneté dans sa vie.
Corpus Voltaire Rousseau
Le bramin se rend alors compte qu'il serait heureux s'il était sot, mais ne voudrait pas d'un tel bonheur. Tout le monde convient alors que la raison contribue au mal-être et qu'il faut être sot pour être heureux, tout en constatant qu'ils ne souhaitent pas d'un tel bonheur.
L'imagination comme remède providentiel
Celle-ci, en effet, comme nous l'avons vu, permet à l'homme de ne pas souffrir de ses désirs insatisfaits, et même au contraire d'y puiser un bonheur supérieur à celui qu'on trouve dans la satisfaction réelle.