Le machiavélisme désigne dans le langage courant une conception de la politique prônant la conquête et la conservation du pouvoir par tous les moyens.
La philosophie de Machiavel est l'utilisation des croyances à des fins politiques : la morale et la religion ne sont plus que des instruments en vue de la réalisation parfaite de son pouvoir. Machiavel voit en la religion un élément stabilisateur parfait ; il est donc nuisible de ne pas se montrer pieux.
Machiavel est un patriote qui craint de voir son pays démantelée par les puissances rivales. De plus, Machiavel dédicace son Prince au Prince Médicis (Roi de Florence). Ainsi, le but est de conseiller les princes pour l'unification de l'Italie. Sa méthode appartient donc au réalisme politique.
Virtù est un concept théorisé par Nicolas Machiavel, centré sur l'esprit et la capacité d'une population ou d'un dirigeant mais comprenant également un ensemble plus vaste de caractéristiques nécessaires au maintien de l'État et à « l'accomplissement de grandes choses ».
Par conséquent, l'action humaine doit trouver en elle-même sa propre fin : selon Machiavel, la prudence du Prince ne consiste pas à agir pour faire le bien, mais à agir pour garder et étendre par tous les moyens son propre pouvoir, son propre agir.
Il faut [...] que tant qu'il le peut il ne s'écarte de la voie du bien, mais qu'au besoin il sache entrer dans celle du mal. » (Machiavel, Le Prince, 1532) ; ce qui signifie donc qu'on doit parfois s'opposer aux valeurs et aux droits humains, pour garder le pouvoir et préserver la société et/ou le gouvernement.
Machiavel conclut que le prince doit prendre « dans l'exemple de Sévère, ce qui lui est nécessaire pour établir son pouvoir, et dans celui de Marc Aurèle ce qui peut lui servir à maintenir la stabilité et la gloire d'un empire établi et consolidé depuis longtemps ».
Ils défendent les idées selon lesquelles l'homme est bon, capable de comprendre et d'apprendre et capable de transformer la société dans laquelle il vit. Nicolas Machiavel est un humaniste particulier. Portrait posthume de Nicolas Machiavel, par Santi di Tito, Palazzo Vecchio, Florence.
Pour Machiavel, « comme la première [la loi] bien souvent ne suffit pas, il faut recourir à la seconde [la force] » (Prince, XVIII : 341) : le Prince doit donc se faire « centaure » pour utiliser la loi – sa part humaine –, la force et la ruse – ce que Machiavel appelle « faire la bête ».
Théoricien de la politique, de l'histoire et de la guerre, mais aussi poète et dramaturge, il a été pendant quatorze ans fonctionnaire de la République florentine pour laquelle il a effectué plusieurs missions diplomatiques, notamment auprès de la papauté et de la cour de France.
Pour les personnes machiavéliques, la meilleure façon de manipuler leurs pairs est de les flatter et de leur dire tout ce que ces derniers souhaitent entendre.
Pourquoi combattre avec les lois ne suffit-il pas ? Parce que les hommes peuvent désobéir à la loi ; ils peuvent la transgresser. Elle n'est pas coercitive immédiatement ; celui qui commet un crime sera puni mais la punition n'est pas contemporaine de son acte.
Il existe de nombreuses façons d'exercer un tel pouvoir, la plus évidente étant celle du chef politique officiel d'un État, tel qu'un président, un Premier ministre, un roi ou un empereur.
Non. Le machiavélisme, si on le définit comme une politique fondée sur la cruauté et le cynisme, une incarnation du Mal, est étranger aux textes de Machiavel. Les politiques utilisent ainsi ce terme en forme d'insulte, pensant ainsi décribiliser leur adversaire.
Machiavélique désigne quelque chose de perfide, de diabolique et astucieux à la fois. Cet adjectif vient de l'auteur italien Machiavel, dont la doctrine est considérée comme dénuée d'honnêteté, d'intégrité et surtout de morale.
Il y a 330 ans, la naissance de Montesquieu, père de la philosophie politique.
Nicolas Machiavel écrit son livre phare, Le Prince
Il n'est publié qu'à titre posthume, en 1532. Jugé immoral par certains, le nom de Machiavel a donné en français le mot "machiavélique", désignant un comportement cynique, dépourvu de morale et usant de la ruse et du mensonge.
Locution-phrase
Signifie que l'on est prêt à utiliser tous les moyens à sa disposition pour atteindre ses fins indépendamment que les fins ou les moyens soient considérées injustifiables, inacceptables, condamnables ou immorales pour d'autres.
1. Qui est digne de la doctrine de Machiavel, considérée comme négation de la morale : Politique machiavélique. 2. Qui est d'une grande perfidie, d'une scélératesse tortueuse : Projet, personnage machiavélique.
La politique porte sur les actions, l'équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d'autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d'individualités ou de multiplicités.
En philosophie le pouvoir (qui vient du verbe pouvoir qui signifie « avoir la capacité » ou « avoir la possibilité » de faire, de percevoir, etc.) est par essence un concept relationnel.
Les régimes démocratiques sont organisés selon le principe de la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire afin d'éviter leur concentration entre les mains d'une seule personne.
Par ailleurs, la loi s'avère aussi juste dans la mesure où elle est légitime, c'est-à-dire fondée en droit, élaborée et votée conformément aux valeurs et aux principes reconnus d'un Etat. En ce cas, légalité, légitimité et justice coïncident. Seulement, parfois, la loi heurte notre sens de la justice.