La politique de la concurrence peut aussi entrer en conflit avec la politique industrielle car certaines ententes entre entreprises favorisent l'échange d'informations nécessaires au développement de nouveaux produits.
II) Les limites
La politique de la concurrence est jugée trop restrictive. Elle contrôle les concentrations et refuse certaines d'entre elles et empêche la constitution de « champions européens », c'est-à-dire d'entreprises suffisamment importantes pour faire face à la concurrence internationale.
L'un des principaux inconvénients est le manque de différenciation des produits. Puisque toutes les entreprises sur un marché parfaitement concurrentiel produisent des produits identiques, il n'y a pas de place pour la différenciation ou l'unicité.
La politique de concurrence contribue à stimuler l'esprit d'entreprise et la productivité, à élargir l'offre pour les consommateurs, à faire baisser les prix et à améliorer la qualité des biens et services.
L'autre ambition essentielle de la politique de la concurrence est de contrôler les concentrations sur les marchés. Concentration d'un marché : On parle de concentration lorsqu'une entreprise acquiert de nombreuses parts de marché entraînant une situation dominante pouvant conduire à certains abus.
La politique de concurrence recense l'ensemble des mesures et des lois visant à contrôler ou modifier les conditions de la concurrence sur un marché, c'est-à-dire la façon dont s'opère la confrontation entre offreurs et demandeurs, mais aussi entre les offreurs eux-mêmes.
La politique de la concurrence renvoie à l'ensemble des politiques mises en oeuvre par l'Union afin d'assurer un fonctionnement du marché non faussé et visant l'allocation optimale des ressources. Le terme de politique démarque clairement le champ envisagé du droit de la concurrence.
La politique de la concurrence exerce son action dans trois grands domaines : la régulation des fusions-acquisitions (opérations de concentration), la lutte contre les ententes illicites et celle contre les abus de position dominante.
Certains considèrent également la politique de concurrence comme un outil permettant de contribuer à un certain nombre d'autres objectifs : pluralisme, décentralisation de la prise de décision économique, prévention des abus de pouvoir économique, promotion des petites entreprises, justice et équité et autres valeurs ...
La politique de la concurrence, en régulant les fusions-acquisitions et en luttant contre les ententes illicites et les abus de position dominante, permet donc d'augmenter le surplus du consommateur. Les objectifs d'apprentissage des élèves sont strictement définis par les programmes.
En situation de monopole, deux conditions de la concurrence parfaite ne sont pas respectées : l'atomicité de l'offre et de la demande puisqu'il n'existe qu'un seul offreur pour une multitude de demandeurs. la libre entrée car le monopoleur bénéficie de barrières à l'entrée d'un concurrent.
Le modèle de concurrence pure et parfaite est fondé sur cinq hypothèses fondamentales : l'atomicité du marché, l'homogénéité du produit, une entrée libre sur le marché, la parfaite transparence du marché et des informations, et la libre circulation des facteurs de production.
Une absence de concurrence, ou une concurrence trop faible, crée en effet un effet de rente. L'entreprise n'est pas incité à innover, elle peut imposer des hausses tarifaires à ses consommateurs etc sans en “payer” les conséquences.
Parmi ses trois dimensions : le contrôle des concentrations, l'interdiction des aides publiques et la répression des ententes et abus de domination, ce sont les deux premières qui reçoivent les critiques les plus virulentes, surtout après le refus du rapprochement Alstom/Siemens.
En matière de politique de concurrence, l'Union dispose de règles antitrust mais aussi en matière de contrôle des concentrations, d'aides d'État, d'entreprises publiques et de services publics.
Lorsque le consommateur a la possibilité de choisir entre plusieurs fournisseurs, il en tire avantage, et avec lui l'économie dans son ensemble. Cette possibilité qui lui est offerte oblige les entreprises à entrer en concurrence les unes avec les autres.
L'abus de position dominante consiste, pour une entreprise présente sur un marché, ou un groupe d'entreprises, à adopter un comportement visant à éliminer, à contraindre ou encore à dissuader tout concurrent d'entrer ou de se maintenir sur ce marché ou un marché connexe, faussant ainsi la concurrence.
Par l'action des autorités de la concurrence, les pouvoirs publics surveillent les opérations de fusions-acquisitions et sanctionnent par des amendes les pratiques anticoncurrentielles des entreprises telles que les abus de position dominante et les ententes illégales.
Ces objectifs sont notamment de deux ordres : garantir une concurrence loyale ou l'égalité des chances concurrentielles des petites et moyennes entreprises, et empêcher une concentration excessive du pouvoir économique.
La concurrence directe, constituée de l'ensemble des entreprises proposant un produit ou service similaire à votre entreprise. La concurrence indirecte, constituée des entreprises proposant un produit ou service différent, mais répondant au même besoin que celui auquel votre entreprise cherche à répondre.
Sur un marché à l'équilibre, lorsque l'État instaure une taxe forfaitaire, soit le prix payé par le consommateur va augmenter, soit les coûts de production du producteur vont augmenter. Cela modifie la situation d'équilibre.
Plusieurs phénomènes sont à l'origine de défaillances du marché : les externalités (positives ou négatives), les biens non excluables (biens collectifs et biens communs), ainsi que les asymétries d'information, qui mènent à des situations d'aléa moral ou de sélection adverse.