Stendhal écrit l'histoire d'une situation politique et sociale en mutation, à la veille de la révolution de 1830 et de la chute du régime en place. La chronique peut aussi être un récit qui met en scène des personnages fictifs et réels et évoque des faits authentiques.
Le célèbre Rouge et Noir de Stendhal est aussi intitulé Chronique de 1830 parce que la nouveauté du Rouge et Noir, en 1830, tient avant tout la formule romanesque qu'il inaugure. Celle du roman "chronique" qui est un recueil de faits historiques, rapporté dans l'ordre de leur succession.
le Rouge et le Noir est un roman d'initiation, où le héros, le jeune Julien Sorel, fils de charpentier, qui tente de s'élever dans la société, devra franchir de nombreux obstacles. Passionné par Napoléon, il rêve d'une grande destinée en revêtant l'habit de soldat (rouge).
Il existe donc diverses interprétations. La plus courante est que le rouge symbolise l'armée et le noir le clergé. Ainsi durant tout le roman, le protagoniste hésite entre l'armée et sa passion pour Napoléon, et le clergé, qui lui a permis d'effectuer ses études et a donc favorisé son ascension sociale.
Stendhal prend de la distance avec son personnage, il se moque un peu de lui. Il est ironique et le trouve trop enfantin. Stendhal a toujours eu des rapports complexe avec ses personnages, il aime l'énergie et la jeunesse mais n'aime pas le côté enfantin, qui grossi. Julien en fait trop: « mortelle angoisse » (l.
Stendhal écrit l'histoire d'une situation politique et sociale en mutation, à la veille de la révolution de 1830 et de la chute du régime en place. La chronique peut aussi être un récit qui met en scène des personnages fictifs et réels et évoque des faits authentiques.
Les Royalistes
Dans le roman, M. de Rênal appartient à ce parti, de même que le marquis de la Mole, véritable chef de conspiration. De leur côté, les Orléanistes, autour du futur Louis-Philippe, soutiennent que leur chef est tout aussi légitime pour régner que les frères de Louis XVI.
Mme de Rênal fut fidèle à sa promesse. Elle ne chercha en aucune manière à attenter à sa vie ; mais trois jours après Julien, elle mourut en embrassant ses enfants.
Première partie de l'œuvre : le noir
Grâce à ses capacités, Julien Sorel a pu poursuivre des études malgré sa classe sociale. Cela a fait de lui une cible pour M. de Rênal, le maire de Verrières, qui voit en lui un précepteur pour ses enfants. Il se préparait alors à mener une carrière ecclésiastique.
Emprisonné, rendu à sa solitude, Julien se rend compte qu'il n'a jamais cessé d'aimer Mme de Rênal. Il médite sur sa destinée et mesure l'étendue de la vanité de ses efforts de réussite sociale. Jugé, il est condamné à mort.
Elle est connue pour se ranger du côté des non-conformistes, elle est donc opposée à la morale sociale de son siècle. Elle est orgueilleuse et dit toujours ce qu'elle pense. Malgré ses défauts apparents, elle se laisse désirer par de nombreux aristocrates qui la trouvent intelligente, belle et bien éduquée.
Julien veut maîtriser les femmes mais il veut aussi maîtriser le destin en organisant l'enterrement de sa dépouille dans la grotte de Verrières.
Car, voilà, Julien Sorel est l'incarnation même de l'amoureux romantique qui refuse de s'abandonner en faisant de sa position sociale inférieure un combat. Le rouge et le noir peut se résumer en deux mots: romantisme et orgueil.
Le rouge, couleur de la légion d'honneur, est le symbole de la carrière militaire quand le noir est celui de la carrière religieuse.
Nous verrons le dilemme de Julien Sorel pris entre hypocrisie et noblesse de cœur. Il résulte de ce qui précède que Julien n'est pas hypocrite par nature, mais par choix. C'est la seule « arme » dont il dispose pour s'élever socialement.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
15 » Mme de Rênal est décrite comme une femme très belle de trente ans, bien faite, avec de beaux yeux, un teint ébloussiant : « elle avait un certain air de simplicité, et de la jeunesse dans la démarche. d'un air doux, 17 ce qui est peut-être pour lui le plus important.
Pour Stendhal, passionnément ému par Florence, ce prénom de Julien renvoyait sûrement (parmi d'autres échos) à Julien de Médicis, le frère de Laurent le Magnifique, assassiné dans la cathédrale de Florence en 1478 par les hommes de main des Pazzi alors que son frère le duc échappait par miracle à la même mort.
Stendhal commence à écrire Le Rouge et le Noir en 1827, sous le règne de Charles X, deuxième et dernier roi de la Restauration. Dès 1814, la monarchie des Bourbon reprend le pouvoir. Bien que fragile, le régime de Charles X est ultra-conservateur et très répressif ; il s'effondrera avec la révolution de 1830.
Julien revendique son indépendance et son ambition. Il se condamne à mort, car il veut mourir dignement. Il est orgueilleux, il se fait martyr : "ce que l'orgueil" (périphrase).
Certain de la profondeur de l'amour que lui voue Mme de Rénal, alors que lui ne donne rien en retour, il va alors volontairement l'asservir au moyen d'un caractère ombrageux ; et sa conquête par timidité et soumission devra endurer ce garçon imbu de sa personne, autoritaire, orgueilleux et vaniteux à la fois.
Mathilde de La Mole est le second amour de Julien. Il se trouve face à cette jeune fille d'une beauté masculine qu'il ne goûte guère, mais dont le mépris pique sa fierté. C'est précisément parce qu'il ne peut l'avoir qu'il met toute son ardeur à la conquérir.
Les ultraroyalistes défendent le caractère sacré de la royauté — Louis XVI faisant l'objet d'une vénération semblable à celle d'un saint — mais ils tendent à exclure le roi de la pratique gouvernementale en s'appropriant la Charte constitutionnelle de 1814 et en défendant un système monarchique qui s'appuie sur la ...
Julien Sorel est décrit comme un héros ayant pour modèle Napoléon Ier, rêvant de faire une carrière militaire, et contraint d'y renoncer.
Le courage de Julien Sorel est dicté par son orgueil. Quand il le recommande au marquis de La Mole, l'abbé Chélan déclare que « ce jeune homme quoique né bien bas a le cœur haut », et qu'« il ne sera d'aucune utilité si l'on effarouche son orgueil ».