Or l'éducation sophistique permettait à chacun de se distinguer dans la cité et avait comme but l'habileté d'argumentation, la persuasion de la foule, la gloire, le pouvoir et l'accumulation de l'argent, choses qui sont même dans notre époque, des objets que poursuivent la plupart des gens.
Les sophistes sont considérés comme les ennemis de Socrate puis de Platon, qui leur reprochent de ne pas chercher la vérité, le bien ou la justice, mais seulement leur propre gloire en défendant avec des arguments fallacieux n'importe quelle opinion (doxa en grec, qui signifie aussi : gloire).
Comme l'attestent tous les témoignages de l'Antiquité, la pensée sophistique fut matérialiste, athée et immoraliste (immoraliste, non pour contester les mœurs, mais pour en affirmer le caractère conventionnel, lequel ne discrédite d'ailleurs en rien, à ses yeux, l'édifice institutionnel).
Les sophistes sont amoraux, puisque leur enseignement peut servir tout aussi bien à donner des armes à l'injustice, alors qu'ils prétendent donner à leurs élèves une éducation. Les sophistes manipulent le langage et préfèrent l'efficacité à la vérité.
masc. [Dans la Grèce antique] Maître de rhétorique et de philosophie enseignant la sagesse, l'art de parler en public, la science du raisonnement orientée vers des fins utilitaires. En vain les Athéniens chassèrent Protagoras et brûlèrent ses écrits (...) le résultat de l'enseignement des sophistes avait été immense.
Personne qui fait des sophismes, des raisonnements spécieux.
1. Manifester un excès de distinction, de raffinement : Une femme très sophistiquée. 2. Être d'une complication, d'une subtilité extrême : Un style sophistiqué.
Contraire : authentique, naturel, primaire, primitif, rude, vulgaire.
Ayez un langage corporel sophistiqué.
Les gens sophistiqués ont confiance en eux, sont assurés et calmes. Veillez alors à ne jamais marcher trop vite, à ne pas fouiller trop activement dans votre sac et à ne pas agir, d'une façon générale, avec empressement. Les mouvements de votre corps devront être calmes et mesurés.
La distinction entre sophistes et philosophes se ramènerait finalement à une différence entre Paroles qui dépassent les individus de part et d'autre et qui s'imposent à eux. Les sophistes, en réalité, ne feraient que justifier la doxa, la vision commune, alors même qu'ils croient pouvoir la manipuler.
Quoi faire face à ce sophisme ? Soulignez que les allégations ne portent nullement atteinte à l'argumentation comme telle, mais bien à la personne. Exigez de l'interlocuteur qu'il montre en quoi le fait que le comportement soit incompatible avec la position défendue permet vraiment de discréditer la position.
Le grand mérite de Socrate est donc d'avoir établi que par un travail en commun, par le dialogue, on peut parvenir au discours juste tandis que le Sophiste parle devant les autres mais non avec les autres. C'est le discours qui est le lieu de la vérité.
Pour Aristophane, Socrate est lui-même un sophiste de premier ordre, c'est-à-dire (suivant l'usage linguistique de son temps) un intellectuel, qui recherche la sagesse de façon active par l'exercice de la parole et de la pensée, et à ce titre il ne peut pas être distingué des autres sophistes, parmi lesquels on compte ...
En ce sens, le sophiste serait à l'artiste qui produit par «illusion» ce que le philosophe serait à l'artiste qui produit par «copie». L'art de la copie deviendrait ainsi une sorte d'analogue de la philosophie elle-même et il serait ainsi réhabilité à plein titre parmi les disciplines servant la vérité.
ET DANS L' ÉPOQUE MODERNE
Les Sophistes surgirent de tous les coins de la Grèce au cinquième et au quatrième siècle et enseignèrent surtout à Athènes. Ils étaient de maîtres errants et récompensés de rhétorique et ils communiquaient aux élèves des connaissances utiles à ceux qui désiraient avoir une carrière politique.
Socrate reproche notamment aux sophistes leur utilisation de la démagogie, pendant que lui ne raisonne que par argumentation. Les sophistes ne cherchent qu'à vaincre dans la joute oratoire, Socrate ne cherche que la vérité.
Synonyme : aristocratique, de bon goût, de bon ton, choisi, coquet, courtois, délicat, distingué, élégant, fin, impeccable, précieux, recherché, soigné, stylé. – Familier : sélect. – Littéraire : policé.
Préparer quelque chose. Synonyme : arranger, combiner, composer, concerter, concevoir, confectionner, constituer, construire, échafauder, étudier, fabriquer, forger, méditer, mettre au point, mettre sur pied, mitonner, orchestrer, organiser, penser, préparer, produire.
1. Caractère de quelqu'un, de quelque chose qui est subtil, pénétrant, ingénieux : J'admire la subtilité de sa pensée. 2. Finesse, raffinement excessif de la pensée, de l'expression, etc. : Des subtilités de style.
Qui a belle apparence, sur tout en matiere de raisonnement. Voilà un argument bien specieux, bien probable.
raffiné n. Personne qui fait preuve de raffinement. raffiner v.t.
Le terme naît dans le contexte du développement de l'art oratoire en Grèce antique, notamment à Athènes et dans les cités ioniennes. Au V e siècle av. J. -C. , on voit en effet se développer une professionnalisation des carrières politiques, dans le cadre de la naissance de l'isonomie et de la démocratie.
Dénoncer les travers de la société
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.