P. Heinemann, psychiatre suédois, en 1973 puis D. Olweus, psychologue norvégien, dans les années 1990 ont effectué les premiers travaux. Ils ont imposé le mot « bullying », ou « school bullying » lorsque l'école est le cadre du harcèlement.
Un mineur est victime de harcèlement scolaire quand un élève a, de manière répétée, des propos ou des comportements agressifs à son égard. La victime peut alerter la direction de l'établissement scolaire, signaler les faits dans les locaux de la police ou de la gendarmerie et demander de l'aide auprès d'associations.
Lorsqu'un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement.
- Ce qui les motive, c'est l'appartenance au groupe. Ce point est essentiel : le harcèlement scolaire doit nécessairement être replacé dans le contexte des phénomènes de groupe. L'estime d'eux-mêmes des enfants harceleurs est dépendante du regard des autres sur eux.
Les enfants les plus vulnérables ont plus de risques de subir un harcèlement. Ce sont souvent des enfants issus de communautés marginalisées ou de familles pauvres, présentant une identité de genre différente, handicapés ou encore migrants ou réfugiés. Le harcèlement peut avoir lieu en personne ou en ligne.
Un processus de répétition. Les premières définitions du harcèlement scolaire sont proposées dans les années 1970 par deux psychologues scandinaves : Anatol Pikas et Dan Olweus.
Le harcèlement peut être sexuel et/ou moral. Dans la plupart des cas, le harcèlement survient au sein d'un couple ou sur le lieu de travail. Les enfants sont aussi concernés à l'école.
Alors même que Marie France Hirigoyen parle de narcissisme pervers, Ajzenberg préfère le terme de narcissisme égoïste. Le harceleur est en effet extrêmement égocentrique et ne se soucie pas des souffrances qu'il inflige à sa victime qu'il considère comme un objet.
À l'origine, elle se trouve dans la même situation stressante que les autres, mais s'en distancie mentalement, ce qui la rend plus vulnérable encore. Elle en devient une victime facile pour ceux qui, en raison du stress, cherchaient un « souffre-douleur ».
La peur de représailles, une des causes du silence des victimes. L'une des raisons pour lesquelles les victimes ne parlent pas du harcèlement qu'elles subissent est la peur de représailles de la part de l'auteur. La victime voit ce dernier comme une personne instable, capable de tout.
Le harceleur peut avoir peu conscience de la façon dont les gens interagissent ou se faire des idées sur l'opinion que les autres ont de lui. Le plus souvent, ces personnes ont une faible estime d'elles-mêmes et n'entretiennent pratiquement pas de relations personnelles.
Si vous subissez des violences verbales, physiques et/ou morales de façon répétée (bousculades, vols, surnoms méchants, insultes, moqueries, rejets…), vous êtes victime de harcèlement.
Un enfant peut être poussé à agir de façon violente à l'école pour plusieurs raisons. En premier lieu, le manque d'estime de soi et la peur de l'autre. Ces deux sentiments sont parfois masqués par de l'agressivité. Pour ne pas dévoiler ses faiblesses, l'enfant est capable de se mettre en avant et de harceler quelqu'un.
Le harcèlement scolaire est désormais reconnu comme un délit pénal qui pourra être puni jusqu'à 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende en cas de suicide ou de tentative de suicide de la victime harcelée.
La Loi n° 2022-299 du 2 mars 2022 a adopté un arsenal répressif à travers l'élaboration d'un nouveau délit spécifique d'harcèlement scolaire et la création d'un article 222-33-2-3 du Code pénal avec pour objectif d'éradiquer le problème.
Définition. Le harcèlement moral se manifeste par des agissements répétés pouvant entraîner, pour la personne qui les subit, une dégradation de ses conditions de travail pouvant aboutir à : une atteinte à ses droits et à sa dignité ou une altération de sa santé physique ou mentale.
Définition du harcèlement scolaire
verbale (insultes, moqueries, railleries); non verbale (grimaces, gestes obscènes); psychologique (propagation de rumeurs, processus d'isolement); ou physique (coups, menaces).
Dans le milieu scolaire, le harcèlement est un rapport de force et de domination répétitif qui se caractérise sous différentes formes qui peuvent se cumuler contre la victime : intimidations, insultes, menaces, moqueries, humiliations, chantages, agressions physiques, racket, rejet social, mise à l'écart, jeux ...
Après des moqueries et des menaces virtuelles, notamment sur TikTok, les insultes visant les élèves nés en 2010 s'invitent au collège. Une campagne de dénigrement à l'encontre des élèves nés en 2010. Depuis plusieurs semaines, le hashtag #Anti2010 essaime sur les réseaux sociaux: il cumule 40 millions de vues.
Si l'on compte environ 12 millions d'enfants scolarisés, cela fait 1 million de victimes. Un phénomène qui ne touche évidemment pas que la France : selon l'UNESCO, plus de 30% des élèves dans le monde ont été victimes de harcèlement.
"Demandez-lui ce qu'il veut faire, même s'il n'a pas de réponse. Il faut aussi le prévenir qu'on ne sait pas comment ça va se passer, pour ne pas lui faire de faux espoirs, mais lui assurer que vous allez tout essayer". Avertir l'établissement pour que la situation soit prise en charge est la première étape.