Gaz, pétrole : les importations de Russie ont dépassé les 100 milliards d'euros en Europe. Selon le CREA, un think tank qui calcule les recettes russes sur l'énergie, l'Europe est encore le plus gros client de Moscou. Les Pays-Bas et l'Allemagne sont les pays qui continuent à importer le plus d'hydrocarbures.
Premier exportateur de gaz en Europe, la Russie fournit 40 % du gaz consommé sur le vieux continent (2021). Néanmoins, la dépendance au gaz russe diffère énormément selon les pays européens : certains comme la Slovaquie, la Lettonie, l'Estonie ou la République Tchèque dépendent exclusivement de la Russie.
La France, dépendante à 20 % du gaz russe
La Norvège demeure le partenaire majoritaire de l'hexagone, avec 36 % des importations en 2019.
En tête des exportations françaises vers la Russie, on retrouvait, en 2019, les matériels de transport (24 %), les produits chimiques, parfums et cosmétiques (21 %), les machines industrielles et agricoles (11 %), les produits pharmaceutiques (8 %) ou encore les produits informatiques, électroniques et optiques (7 %).
Le gaz russe a été coupé en Finlande le 20 mai dernier. Si le gaz naturel ne représente que 5 % de l'énergie consommée en Finlande, surtout dans les usines, le pays s'approvisionne en majeure partie auprès de la Russie. Plus de 90 % des importations de gaz naturel du pays en 2020 provenaient de Russie, selon Eurostat.
Comme l'illustre notre graphique, basé sur les dernières données Comtrade des Nations Unies, l'impact économique d'un arrêt des importations de l'UE est important, bien que la Chine reste de loin le plus grand client de la Russie pour le pétrole (33 % de la valeur exportée).
Importations de gaz naturel par pays d'origine
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
Les principales réserves de gaz naturel
Le pays affichant la réserve la plus importante est la Russie, avec une moyenne de 37,4 milliers de milliards de m3.
Certains petits pays européens dépendent exclusivement du gaz russe, à savoir la Macédoine du Nord, la Bosnie-Herzégovine et la Moldavie. La dépendance est également supérieure à 90 % de l'approvisionnement en gaz en Finlande et en Lettonie, et à 89 % en Serbie.
Naftogaz est la compagnie pétrolière et gazière d'état de l'Ukraine ; elle a été créée en 1998 ; 90 % de son activité est liée au gaz ; sa filiale Ukrtransgaz gère le réseau de gazoducs qui traverse le pays pour livrer le gaz russe à l'Europe centrale et occidentale (62,2 Mds m3 transmis à l'Union européenne en 2014).
En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie. Face à la situation actuelle, la Commission européenne propose un plan, baptisé REPowerEU, visant à affranchir l'Union de sa dépendance au gaz russe d'ici à 2027. En 2021, l'UE consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz.
1. Les États-Unis. Les États-Unis sont les principaux producteurs de pétrole au monde avec 11,5 millions de barils produits par jour.
Norvège : le gaz naturel consommé en France est originaire de gisements situés en Norvège. La production norvégienne représente, à elle seule, 40,6 % de l'approvisionnement français. Russie : La Russie est l'un des pays producteurs de gaz les plus importants au monde. Il fournit 16,8% du gaz naturel consommé en France.
La crise énergétique, « de mal en pis »
« Nous imposons des sanctions à la Russie pour l'étouffer financièrement. En retour, elle nous coupe le gaz sachant qu'il n'est pas aisé de compenser la baisse de ses livraisons », récapitule Bruno Cavalier, chef économiste au sein de la banque privée Oddo BHF.
Le but de cette décision stratégique, selon l'“Augsburger Allgemeine” : permettre au pays de se détacher du pétrole russe. Publié le 16 septembre 2022 à 17h48 Lecture 1 min.
L'Espagne, approvisionnée en gaz naturel liquéfié par l'Algérie, le regazéifie sur son territoire, dans son terminal de Barcelone, avant de l'utiliser pour sa consommation domestique et d'en envoyer une part au reste de l'Europe via un gazoduc qui traverse les Pyrénées au niveau du Pays basque.
Six mois après le début de la guerre, la Russie continue d'engranger des revenus record en exportant pétrole, gaz et charbon. L'Etat russe en a tiré plus de 40 milliards d'euros de recettes budgétaires en six mois, selon une étude du think tank CREA.
« 50 % du gaz d'Uniper vient de Russie et le groupe assure 40 % des besoins en gaz de l'Allemagne », a-t-il rappelé pour justifier cette nouvelle intervention étatique.
La Russie est un exportateur net de céréales et d'oléagineux. Le pays figure parmi les premiers exportateurs mondiaux de blé, d'huile de tournesol, et d'orge. La Turquie, le Kazakhstan, l'Égypte, la Chine et le Bélarus sont ses principales destinations d'exportations (FAO, 2019).
Si la Russie souhaite «couper le gaz» à l'Union européenne, elle «n'attendra pas l'automne ou l'hiver», a estimé jeudi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, jugeant néanmoins peu probable une interruption «brutale» de l'approvisionnement.
Le blé, fleuron du marché mondial des céréales
Avec quelque 130 millions de tonnes par an, la Chine est de loin le premier producteur de blé au monde, suivie de l'Inde (90 millions de tonnes), des États-Unis et de la Fédération de Russie, avec plus de 60 millions de tonnes chacun.
la Norvège (10,7%) ; l'Algérie (10,3%) ; le Nigéria (9,6%) ; la Russie (8,7%).