Mais peu à peu se noue un amour conflictuel avec l'orgueilleuse fille du marquis, Mathilde de La Mole qui est très amoureuse de Julien. Pour Julien, Mathilde est désirable parce que les autres la désirent. C'est le rang social de Mathilde qui pousse le jeune homme à accepter cette liaison.
Julien Sorel, le protagoniste du roman en est l'exemple. Il adore Napoléon Bonaparte et l'admire. Autrement dit, il le considère comme un idole. Raison pour Page 4 3 laquelle ce personnage stendhalien est considéré, en quelque sorte, comme le disciple de Napoléon.
Fouqué est le seul ami de Julien ; propriétaire d'une petite entreprise de vente de bois, il tente d'engager Julien.
Mathilde de La Mole est le second amour de Julien. Il se trouve face à cette jeune fille d'une beauté masculine qu'il ne goûte guère, mais dont le mépris pique sa fierté. C'est précisément parce qu'il ne peut l'avoir qu'il met toute son ardeur à la conquérir.
Mais par la suite, Julien éprouvera des sentiments réels pour son amante. La première partie du roman illustre un amour qui devient passionné entre Julien et Madame de Rénal. C'est un amour adultère car Madame de Rénal trompe son mari.
Le modèle napoléonien a fondé ses valeurs : il s'agit d'être héroïque, courageux, de poursuivre gloire et conquêtes et de relever d'ambitieux défis. Julien n'oublie pas que c'est aussi un Bonaparte « pauvre encore » qui a su se faire aimer d'une femme plus riche que lui, Madame de Beauharnais.
Premier amour
Non, le précepteur ne sera pas sévère pour ses enfants et non, Julien ne sera pas considéré comme un domestique. Les obstacles à leur rencontre sont levés. Madame de Rênal aime la jeunesse et la timidité du nouveau venu ; elle l'aime de manière maternelle.
Il n'aime pas Mathilde, elle est un moyen d'être à égalité avec les riches. Avant, il n'était qu'un "cuistre abusant", ensuite il est "l'égal" des riches. Sa vengeance lui permet de triompher sur les riches : "pauvre charpentier du Jura l'emporte", ce dont il est fier.
Stendhal aime Napoléon, Stendhal vénère Napoléon. Dès sa chute, voyant celui qu'il a servi attaqué dans le contexte de Restauration, il commence à rédiger une biographie de l'Empereur, dès 1816. Il écrit d'ailleurs en réponse à Mme de Staël qui détestait l'Empereur.
Aujourd'hui, « l'affaire Berthet », du nom de ce jeune homme condamné à mort en 1827 pour avoir tiré sur son ancienne amante dans l'église de Brangues, dans l'Isère, comme Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir.
« C'était un petit jeune homme de dix-huit à dix-neuf ans, faible en apparence, avec des traits irréguliers, mais délicats, et un nez aquilin. De grands yeux noirs, qui, dans les moments tranquilles, annonçaient de la réflexion et du feu, étaient animés en cet instant de l'expression de la haine la plus féroce.
Emprisonné, rendu à sa solitude, Julien se rend compte qu'il n'a jamais cessé d'aimer Mme de Rênal. Il médite sur sa destinée et mesure l'étendue de la vanité de ses efforts de réussite sociale. Jugé, il est condamné à mort.
C'est l'un des personnages les plus célèbres de la littérature française du XIXe siècle. Julien Sorel, le héros tragique et impétueux du Rouge et le Noir de Stendhal, est l'une des références en matière de romantisme. Mais aussi d'opportunisme. Portrait d'un personnage plus complexe qu'il n'y paraît.
Le destin des trois personnages principaux est alors scellé : Julien est décapité, Mathilde effondrée et Madame de Rênal meurt de chagrin trois jours plus tard.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Le héros du roman, Julien Sorel, est le fils d'un modeste scieur de bois du petit village de Verrières, en Franche-Comté. Intelligent, Julien ne rêve que de conquérir une meilleure place dans la société, quitte à mentir et à se faire passer pour ce qu'il n'est pas.
Le Rouge et le Noir incarne en ce sens un idéal romanesque. La langue est simple sans être banale, le style est magnifique sans être pompeux, la narration est lente mais jamais ennuyeuse. On pourrait croire que le roman s'inscrit dans le classicisme mais au contraire il demeure novateur d'un bout à l'autre.
Julien est décapité. Dans la voiture qui suit le corbillard, Mathilde garde la tête de Julien sur ses genoux (comme Marguerite de Navarre l'a fait pour son amant). Mme de Rênal, elle, meurt de désespoir trois jours après, en embrassant ses enfants.
Julien a une tendance à la contemplation, il est sensible à la beauté de la nature ; le narrateur écrit "il fut presque sensible" : Julien est en lutte contre lui-même, contre ce qu'il considère comme des faiblesses : les sentiments, les émotions, l'amour, l'admiration, tout ce qui pourrait le placer dans un état de ...
Isolement, souffrance, exaltation, emportement, engagement et idéalisme pourraient conduire à dire de Julien Sorel qu'il est romantique. « Jamais il ne fera ni un bon prêtre, ni un grand administrateur. Les âmes qui s'émeuvent ainsi sont bonnes tout au plus à produire un artiste. » II.
Son orgueil et son talent le placent au-dessus de sa condition première, mais son origine médiocre le rabaisse aux yeux de la haute société, et à ses propres yeux d'ailleurs. Julien, qui a rêvé d'équipées héroïques, est un homme passionné et sincère, au fond. Sa spontanéité et son naturel le révèlent à lui-même.
15 » Mme de Rênal est décrite comme une femme très belle de trente ans, bien faite, avec de beaux yeux, un teint ébloussiant : « elle avait un certain air de simplicité, et de la jeunesse dans la démarche. d'un air doux, 17 ce qui est peut-être pour lui le plus important.
La mère de Julien, dans l'ensemble du roman, n'apparaît jamais, n'est jamais mentionnée : plus que morte, plus qu'inconnue, absente, radicalement.
Il veut s'élever de son milieu, dominer son destin et échapper au poids de sa famille.
Au début il ne s'agit pour lui que d'un jeu où la manipulation est de mise. Il n'éprouve que de l'aversion, de la haine pour une caste qui n'est pas la sienne et contre laquelle il souhaite se venger car il ressent tout comme une injustice.