Elle est fixée par produit selon leur usage : carburant ou combustible. Elle peut être revue à la hausse ou à la baisse selon les régions : c'est le principe de « modulation régionale de la TICPE ». En 2021, la TICPE est restée stable par rapport à 2020.
Depuis trois semaines, le prix du sans-plomb n'a cessé d'augmenter. De 1,74 euro, il a atteint 1,93 euro en moyenne, soit une augmentation de plus de 10%. La première raison, c'est la hausse récente du prix du pétrole brut. La seconde raison est saisonnière, et vient de l'autre côté de l'Atlantique.
Le prix du transport-distribution est assez simple à calculer, toujours selon la DGEC : « La marge brute de transport-distribution correspond à la différence entre les prix de vente hors taxes des produits pétroliers aux consommateurs et les cotations internationales des produits pétroliers raffinés. »
Pour pallier l'augmentation de ces coûts, le ministre de l'Économie n'écarte pas de nouvelles mesures, mais pour lui, il n'est pas souhaitable de "baisser la fiscalité sur les carburants". Avec deux arguments principaux, le premier est économique, le second écologique.
En France, trois éléments composent le prix du carburant : le prix du pétrole, les taxes et la marge des distributeurs. Si le prix du carburant augmente, c'est d'abord parce que le cours du pétrole augmente. D'un côté, la demande en pétrole est repartie à la hausse, avec la reprise des activités économiques.
L'essence coûte plus cher à cette époque
Et si le gazole est repassé sous les prix de l'essence, c'est aussi parce que l'essence a augmenté. Les cours du pétrole brut ont grimpé, notamment la semaine passée où le baril de Brent a pris un peu moins de 5 dollars, impactant davantage l'essence que le gazole.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
Cette remise exceptionnelle de 30 centimes par litre sera en vigueur jusqu'au 1er novembre 2022. Ensuite, la remise descendra à 10 centimes d'euro par litre jusqu'au 31 décembre 2022. Selon Philippe Charlez, une nouvelle ruée pourrait intervenir juste avant ces dates butoirs.
Pour un litre de gazole à 1,335 euro, le ministère de l'économie avait établi la composition suivante : pétrole brut : 37,6% ; raffinage : 6,1% ; transport et distribution : 7,2% ; fiscalité : 49,1% (32,7% de TICPE et 16,4% de TVA).
Il dépend également de la nature du produit et de la région concernée, précise le ministère de l'Économie. Les taux, fixés par le Parlement, sont modulables en cours d'année à la hausse ou à la baisse, en fonction des variations du cours du pétrole.
Le cours du pétrole brut est fixé par le marché en fonction des variations et anticipations de l'offre et de la demande de pétrole à court, moyen et long termes.
Qui fixe les cours ? Quelques dizaines d'acteurs fixent les prix (une quarantaine en 2013) : groupes pétro-gaziers, représentants de pays pétroliers (OPEP), négociants en hydrocarbures européens et américains et quelques banques spécialisées dans le négoce de pétrole.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
Comme toujours avec le pétrole, les causes de cet emballement sont multiples. Il y a le déconfinement en Chine qui s'accélère et qui va donc doper la demande en hydrocarbures. Mais aussi l'embargo européen sur le pétrole russe qui commence à produire ses effets.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
Comme pour l'aide gouvernementale, ce coup de pouce sera réduit à 10 centimes pour les deux derniers mois de l'année 2022. Ainsi, comme l'avait déclaré Bruno Le Maire fin juillet, le litre de carburant pourrait coûter 1,50 euro à la rentrée. Mais cela ne devrait pas durer.
Les raisons de la baisse
"Ces derniers mois, ce sont les craintes de pénurie de pétrole qui alimentaient la hausse, a expliqué Francis Perrin, chercheur associé au Policy center for the new sout à nos confrères de La Dépêche.
Montant de la remise
Les évolutions sont les suivantes : la remise est prolongée jusqu'au 31 décembre 2022. du 1er septembre au 31 octobre 2022, le montant de l'aide sera de 30 centimes d'euros par litre. du 1er novembre au 31 décembre 2022, le montant de l'aide sera minoré à 10 centimes d'euros par litre.
Faire son plein le matin
Plus cette dernière est importante, plus les carburants se dilatent – et prennent donc de la place dans le réservoir.
La station la moins chère pour acheter du gazole ? Elle est à Blanzac-lès-Matha (Charente-Maritime), où le litre s'affiche à 1,436 euro en ce moment. Tandis que si vous roulez au sans-plomb, le meilleur plan se trouve à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt en Gironde (1,498 euro le litre de SP 95-E10).
La prime carburant sera ainsi de 200 euros pour les personnes dont le RFR ne dépasse pas 9 400 euros par part. Elle peut passer à 300 euros pour les gros rouleurs. L'indemnité carburant sera ramenée à 100 euros pour ceux dont le RFR est compris entre 9 400 et 14 100 euros.
Les principaux facteurs structurels en faveur de l'inflation sont : l'effet de "la loi de l'offre et de la demande". La pandémie a affecté les modes de vie et de travail et elle a modifié certains besoins.
Elle précise : « Le prix du diesel a dépassé celui de l'essence en raison de la structure de nos importations d'hydrocarbures russes. » Le prix à la pompe est dépendant des cours des produits finis pétroliers sur les marchés de gros de Rotterdam (Pays-Bas).
Cette évolution est en partie due à l'évolution du taux de la TVA, qui est actuellement à 20 %, contre 19,6 % en 2008. Cette TVA s'applique sur la matière première, mais également sur une autre taxe, la TICPE, qui a été modifiée entre 2008 et aujourd'hui.