Les taux directeurs sont les taux d'intérêt à court terme fixés par les banques centrales (voir l'article consacrés aux banques centrales). Ces dernières les utilisent pour piloter leur politique monétaire et par conséquent contrôler la masse monétaire et réguler l'activité économique de leur pays.
Principal outil conventionnel de la politique monétaire, le taux directeur est le taux d'intérêt fixé par une banque centrale pour les prêts qu'elle accorde aux banques commerciales qui en ont besoin.
La BCE joue un rôle de superviseur auprès des banques des pays membres de la zone euro. C'est elle qui décide notamment du niveau du taux directeur, lequel détermine celui des taux d'intérêt, puisque les banques empruntent une partie de leurs ressources auprès de la BCE.
a) La politique de taux directeur. Les principales banques centrales interviennent essentiellement au travers d'opérations de refinancement, donnant lieu à un pilotage de la masse monétaire en circulation via la fixation du niveau des taux directeurs.
Pourquoi les taux d'intérêt augmentent-ils ? La plupart des banques centrales ont un objectif d'inflation ou une fourchette cible d'inflation pour maintenir la stabilité des prix, car celle-ci contribue à la croissance, à l'emploi et au pouvoir d'achat.
Pour contrôler l'inflation, la banque centrale peut agir sur deux leviers : son taux directeur, ou la quantité de monnaie qu'elle émet. Ces deux instruments ne peuvent cependant pas être utilisés en même temps, toute variation des taux entraînant une variation de la quantité de monnaie, et réciproquement.
En temps normal, si l'inflation est trop élevée en raison d'une demande plus forte que la quantité de biens et de services disponibles, nous pouvons augmenter les taux pour rendre le crédit plus cher.
Lorsque la demande des biens et des services diminue, leurs prix ont tendance à baisser. C'est exactement ce que les banques centrales ont l'intention de faire : réduire les dépenses pour freiner l'inflation.
La BCE peut agir sur trois taux d'intérêt principaux : le taux d'intérêt des opérations principales de refinancement, le taux de la facilité de prêt marginal applicable aux prêts au jour le jour accordés aux banques et le taux de la facilité de dépôt.
Le taux cible du financement à un jour (ou taux directeur) est le taux d'intérêt auquel les institutions financières sont censées, selon la Banque, se prêter des fonds sur les marchés financiers pour une durée d'un jour.
C'est depuis ce plancher historique, et particulièrement depuis le début de l'année, que l'on assiste à une progressive remontée. Toujours selon l'observatoire Crédit logement/CSA, le taux immobilier moyen a connu une hausse de 1,06% à 1,52% entre décembre 2021 et juin 2022.
La FED Augmente encore son taux directeur de 0,75 %
Leur taux de référence pourrait même grimper jusqu'à environ 4,4 % d'ici la fin de l'année et se poursuivre en 2023 si l'inflation n'est pas maîtrisée.
Divers facteurs interviennent dans la variation des taux d'intérêt : taux d'inflation, forces du marché, politique monétaire, offre et demande de monnaie dans l'économie en général, etc.
Concrètement, l'emprunteur rembourse le capital, soit la somme prêtée, auquel s'ajoutent les intérêts répartis sur le temps du remboursement. Ces intérêts représentent un pourcentage appliqué à chaque mensualité. Ils peuvent être fixes, variables ou capés, c'est-à-dire variables avec une valeur maximale fixée.
Pour contrer cette envolée inflationniste, la BCE a relevé de 75 points de base ses taux directeurs, à savoir le taux d'intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt. Ces taux passent à respectivement 1,25%, 1,50% et 0,75% à partir du 14 septembre 2022.
Les banques se prêtent entre elles parce que celles qui ont "trop" d'argent en prêtent à celles qui en manquent. Dans le système actuel, cela se passe sur le marché. Jusque dans les années 1980, en France, cela se faisait par l'intermédiaire de l'Etat. Il y en effet deux façons d'organiser tout cela.
La banque centrale agit par la fixation des taux d'intérêt qu'elle prélève lorsqu'elle fournit de la liquidité au système bancaire. C'est ce qu'on appelle les taux d'intérêt directeurs. Elle pilote ainsi les taux d'intérêt du marché monétaire appelé aussi marché interbancaire.
La tendance se poursuit en 2022 : l'énergie est, pour plus d'un tiers, la principale composante du taux d'inflation. L'épuisement des énergies fossiles, ainsi que la transition écologique vont continuer à mettre les prix de l'énergie sous pression ; la politique monétaire des banques centrales.
La première explication de la hausse généralisée des prix se trouve probablement dans la très forte reprise économique après deux années de confinements successifs. En effet, en 2020 et 2021, les ménages ont fortement diminué leur consommation du fait de la pandémie de Covid-19.
Lorsque les taux sont faibles, l'emprunteur a la possibilité de s'endetter à peu de frais, ce qui entraîne logiquement l'augmentation de la consommation et souvent des investissements. À noter toutefois, dans cette situation, le prix des actifs (biens immobiliers ou obligations par exemple) est plus élevé.
« Les moyens de traiter l'inflation consistent à freiner l'ensemble des dépenses » précise Milton Friedman dans l'ouvrage cité précédemment. Les ménages adaptent leurs modes de consommation. Augmenter les taux d'intérêt suppose en effet une augmentation du poids des charges d'intérêt.
L'inflation est favorable aux emprunteurs
Les salaires progressent en fonction des hausses des prix, mais pas les mensualités de vos emprunts. Par conséquent, le poids relatif de l'emprunt au sein des revenus décroît. La période semble donc propice à un achat immobilier.
Alimentation, énergie, carburant, logement... Ce sont tous les postes de dépense du quotidien qui sont touchés par une véritable flambée des prix depuis l'automne 2021. Personne n'est épargné par l'inflation et seules les banques centrales semblent en mesure de contenir le phénomène en adoptant des mesures drastiques.