Origine : Autrefois, les bagnes étaient les lieux où l'on envoyait les soldats et les marins qui étaient condamnés pour désobéissance.
En France, durant quatre siècles (1560-1938) les prisonniers condamnés à des peines lourdes n'étaient pas détenus dans les prisons, car l'emprisonnement n'était pas considéré comme une peine. Ils étaient envoyés aux galères puis, à partir du 18e siècle, au bagne où ils étaient employés aux tâches les plus pénibles.
Forçats célèbres
Eugène-François Vidocq passa quelque temps au bagne de Toulon, après s'être évadé du bagne de Brest. L'imposteur Pierre Coignard, connu aussi sous le nom de comte de Sainte-Hélène, mourut au bagne de Toulon. Mornac, bandit auvergnat, qui purgea une peine de 10 ans de travaux forcés entre 1834 et 1844.
Les bagnards se qualifient entre eux de « durs », « ceux d'en bas », ou de « pieds-de-biche », « ceux d'en haut », pour distinguer ceux qui sont condamnés pour la première fois (les « durs ») des relégués qui sont récidivistes (« ceux d'en haut »).
Dès la Révolution française, des députés (comme les révolutionnaires Billaud-Varenne et Collot d'Herbois en juillet 1795 ou les 65 déportés de Fructidor en septembre 1797), des journalistes, des monarchistes et des prêtres sont déportés à Cayenne et à Iracoubo.
Envoyé au bagne en Guyane en 1933 pour le meurtre d'un collègue proxénète qu'il a toujours nié avoir commis, Papillon aurait réussi à s'échapper de cette effroyable prison qu'était le bagne de Saint-Laurent-du-Maroni en un rien de temps.
On allait au bagne pour de grandes raisons (meurtres, vols de haute valeur, trafic, attentats, prêtres réfractaires, des politiques) etc... 4 : peine de mort .
Son propos était simple : au moment où la France sombrait dans un marasme économique, l'abrogation du bagne allégerait les dépenses de l'Etat. L'argument porta : le 17 juin 1938, dans le cadre de la loi sur le redressement financier, la transportation outre-mer fut enfin abolie.
Interdit d'accès, le bagne où fut envoyé Alfred Dreyfus, au large des côtes guyanaises, est aujourd'hui à l'abandon. On ne peut pas aller au Diable. L'île est interdite. D'abord parce qu'y accéder est dangereux, comme autrefois s'en évader.
Bâtiment pénitentiaire, lieu où s'exécutait la peine des travaux forcés ; lieu de détention ou de déportation.
1. Autrefois, homme condamné aux galères ou aux travaux forcés du bagne. 2. Homme réduit à une condition très pénible.
Les bagnes étaient des foyers d'infections. Les hommes vivaient dans des conditions difficiles où l'hygiène n'était pas particulièrement au rendez-vous. Travaillant dans les arsenaux, ils étaient en contact avec les marins qui revenaient de l'étranger et qui étaient porteurs de germes ou de virus.
Le 30 mai 1854, sous le Second Empire, une loi relative aux travaux forcés officialise la création du bagne de Cayenne, en Guyane. L'objectif est de remplacer les bagnes des ports métropolitains, Rochefort, Brest et Toulon, mais aussi de peupler la colonie.
Il existe en Guyane une petite île au large de Kourou appelée l'île du Diable. Ce bout de terre rocheuse de 14 hectares, recouverte de palmiers a servi de bagne pour les détenus politiques et de droit communs dès 1852, sous Napoléon III. Avant cela, l'île du Diable abritait une léproserie.
Le tournage débute le 1er octobre 1962 et s'est déroulé à Alderminster (en) et Borehamwood, ainsi que dans le manoir d'Ettington Hall, à 10 km au sud-est de Stratford-upon-Avon, pour les prises de vue extérieures (la bâtisse est devenue depuis un hôtel de luxe).
Davolja Varos se situe au sud est de la Serbie. C'est un spectacle époustouflant qui n'a pas encore dévoilé tous ses mystères… Les formations de cheminées rocheuses surmontées de cercles noirs interrogent encore les chercheurs.
Le tournage a lieu en Auvergne-Rhône-Alpes, entre le 19 octobre et le 20 novembre 2020.
Le site des Archives National d'Outre Mer (ANOM) est un site très riche et donc une sources à connaître pour tous les généalogistes. Une des collections proposées en ligne est constituée, pour les bagnes coloniaux, par une base de données des dossiers individuels de condamnés au bagne.
L'île du Diable aurait été baptisée ainsi par les Indiens galibis, qui ont fait de cet îlot rocheux dépourvu de végétation la résidence de l'Iroucan, c'est-à-dire de l'esprit du mal.
C'était une prison très moderne, qui répond à une volonté d'améliorer le sort des jeunes détenus, à une époque où on considère qu'un jeune de moins de 16 ans peut avoir agi sans discernement, et donc être non coupable.
Basé sur une histoire vraie
Papillon retrace le destin véridique de Henri Charrière, un homme envoyé au bagne de Cayenne pour un crime qu'il n'a pas commis. Le film est basé sur le livre de cet homme, qui n'est pas à proprement parler un "récit" mais un assemblage des diverses anecdotes de sa vie carcérale.
Henri Charrière, dit « Papillon », est un ancien bagnard, né le 16 novembre 1906 à Saint-Étienne-de-Lugdarès en Ardèche et mort le 29 juillet 1973 à Madrid en Espagne. Il a été rendu célèbre par son ouvrage Papillon, écrit en 1969, qui se présente comme autobiographique mais ne l'est que partiellement.
Le bagne mérite bien le surnom de « guillotine sèche » : les châtiments inhumains, la malaria, les mauvais traitements, la « dépravation » font des ravages. Sur 17 000 hommes envoyés à Cayenne entre 1854 et 1867, il n'y a que 7 000 survivants.
Le bâtiment principal du bagne, construit par Antoine Choquet de Lindu de 1750 à 1751, dominait le port du long de ses 254 mètres, à l'emplacement de l'actuel boulevard Jean-Moulin, sur la rive gauche de la Penfeld (près de l'actuel hôpital d'instruction des armées).