Ahmadou Kourouma est né en 1927 en Côte d'Ivoire et mort en 2003 à Lyon. Étudiant, ses activités politiques lui valent d'être enrôlé de force dans le corps expéditionnaire français en Indochine. Après les indépendances, son opposition au régime de parti unique de Houphouët Boigny l'éloigne à nouveau de son pays.
Spolié de son titre de prince sous la colonisation, Fama est contraint à mener une vie de déclassé aigri. Il est réduit à mendier pour gagner sa vie. C'est donc l'échec socioculturel, politique et économique de Fama, et partant celui des pays africains au lendemain des indépendances politiques que présente ce roman.
L'œuvre de Kourouma se présentant comme une critique des régimes politiques post-indépendance, « sociétés de sorcières où les grandes initiées dévorent les enfants des autres ».
L'enfance est un thème principal dans ce roman. Dans cette communication, on va démontrer comment la société exerce des influences sur la formation et l'abus de l'enfant. On verra aussi comment l'abus de l'enfant constitue un obstacle au développement humain.
La citation la plus belle sur « dit non » est : « Il faut avancer et refuser le refus. On m'a souvent dit non et je ne l'ai jamais accepté. » (Abd al Malik (chanteur)).
Dans l'œuvre d'Ahmadou Kourouma, la stérilité est le mal dont souffre Salimata épouse de Fama. Cette stérilité proviendrait de l'excision et du viol dont elle a été victime.
Si Fama participe à la lutte contre la colonisation française, c'est pour des raisons absolument subjectives : pour se venger surtout de la spoliation de sa chefferie. Sinon le héros de Kourouma se sentait parfaitement à l'aise à l'époque coloniale.
Dans le roman, on constate que la société décide pour la femme même sur son destin. À titre d'exemple, les parents de Salimata font une présentation de Mariam, la femme qui est sur le point de devenir la deuxième épouse de Famapour aider Salimata dans son service rendu à son mari (Kourouma, 1970, p. 151).
Salimata est désignée comme victime sacrificielle mais aussi victime innocente, personnage type de l'opération de séduction du lecteur dépositaire des vraies valeurs cautionnées par le roman[10].
Pour Fama, c'est la vie en ville qui s'éteint sous la pluie, entre misère et stérilité. Au contraire, le retour à Togobala pour les funérailles du cousin coïncide, pour le héros, avec la possibilité de prendre comme deuxième épouse la jeune veuve Mariam : une femme qui a déjà eu « un ou deux enfants » (SI, p.
Dans Les Soleils des Indépendances, le parcours de Fama permet de comprendre la présence des forces supra-terrestres qui fixent inéluctablement le cours des événements.
Une biographie (ou, en abrégé, une bio), vient de l'ancien grec βίος (bíos), « vie » et γραφή (graphè), « écrit », est un écrit qui a pour objet l'histoire d'une vie particulière ou d'un événement dans la vie du protagoniste.
romancière. Personne qui écrit des romans.
"Les Soleils des Indépendances", premier roman d'Ahmadou Kourouma, relate l'histoire d'un prince déchu au moment de l'indépendance. A travers une sélection d'extraits et d'archives sonores, explorons les traditions malinké, entre griot, marabout et génie mais écoutons aussi le drame de l'excision.
Les personnages principaux : Fama Doumbouya, Salimata.
Dans les romans de Kourouma, le lecteur remarque également le souci de l'auteur de transmettre les valeurs culturelles malinké à travers un style de narration qui s'apparente à celui d'un conteur traditionnel et se caractérise par la mise en abîme des paroles de la vie africaine, l'emploi des proverbes et des ...
Fama, dernier descendant d'une grande dynastie, est noyé dans l'anonymat des Malinkés, et donc rabaissé, dévalorisé.
Tout est dit ou suggéré : le néo-colonialisme, le régime présidentiel perverti, le parti unique, la censure, la disparité des fortunes, le mépris de l'individu, l'inégale répartition des conquêtes de l'indépendance, le chômage, la paupérisation, le verbalisme ».
C'est un roman de 195 pages et 3 parties. Chaque partie contient des chapitres titrés. L'œuvre est publiée par les éditions Points. Le texte intégral émane des Editions du Seuil en janvier 1970.
"Quand on refuse on dit non", est un récit qui se déroule sur fond de guerre civile ,en Côte-d'Ivoire . Le jeune ,Birahima est sollicité par une fille ,Fanta ,une voisine qui lui demande de l' accompagner au nord du pays ,pour fuir les hostilités en cours .
Birahima a une douzaine d'années et vit à Togobala, en Côte d'Ivoire. C'est un enfant des rues comme il le dit lui-même, « un enfant de la rue sans peur ni reproche ». Après la mort de sa mère, infirme, on lui conseille d'aller retrouver sa tante au Liberia.