Plusieurs raisons expliquent cette hausse globale. D'abord, la plus visible, concerne l'embargo de l'Union européenne sur les produits pétroliers russes. Après sa mise en place le 30 mai au soir, le prix du baril a en effet grimpé en flèche. Brent (Europe) comme WTI (USA) ont ainsi franchi les 120 dollars (112 euros).
Les ménages possèderaient à 95% des véhicules qui roulent à l'essence, comme l'explique Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières à TF1 : "L'Amérique du Nord roule au sans-plomb et ça fait augmenter la demande de sans-plomb, ça fait monter les prix, y compris en Europe."
Depuis trois semaines, le prix du sans-plomb n'a cessé d'augmenter. De 1,74 euro, il a atteint 1,93 euro en moyenne, soit une augmentation de plus de 10%. La première raison, c'est la hausse récente du prix du pétrole brut. La seconde raison est saisonnière, et vient de l'autre côté de l'Atlantique.
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
Comme toujours avec le pétrole, les causes de cet emballement sont multiples. Il y a le déconfinement en Chine qui s'accélère et qui va donc doper la demande en hydrocarbures. Mais aussi l'embargo européen sur le pétrole russe qui commence à produire ses effets.
Cette remise exceptionnelle de 30 centimes par litre sera en vigueur jusqu'au 1er novembre 2022. Ensuite, la remise descendra à 10 centimes d'euro par litre jusqu'au 31 décembre 2022. Selon Philippe Charlez, une nouvelle ruée pourrait intervenir juste avant ces dates butoirs.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
C'est ce produit qu'achètent les distributeurs et non les barils de brut. Mais le produit fini flambe de la même manière que le brut. Les investisseurs anticipant une flambée à venir dans la foulée du brut achètent massivement du "Platts" et font donc grimper le pétrole raffiné.
Les prix de l'essence et du diesel devraient augmenter en novembre, en raison de deux facteurs : la décision de l'Opep + de baisser drastiquement sa production et la baisse de la remise carburant mise en place par le gouvernement.
L'explication à cette hausse, qui fait bondir beaucoup de Français comme Samuel, est très simple. Si les prix s'envolent à la pompe, c'est parce que le prix du baril de pétrole est lui aussi en très forte hausse. Il est même au plus haut depuis 2014 pour ce qu'on appelle le Brent, le pétrole extrait de la mer du Nord.
L'une des raisons de ce changement : le mode de fabrication du gazole. En effet, à partir d'un baril de pétrole (de 159 litres environ), il est possible d'obtenir 74litres d'essence. Pour la même quantité de matières premières, après raffinage, il n'est possible d'obtenir que 35litres de gazole.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
Les prix des carburants ont encore augmenté en France depuis le début de mois de juin 2022 malgré la ristourne à la pompe mise en place par le gouvernement.
Ce phénomène est mondial. Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'inflation actuelle : Une distorsion entre offre et demande, la guerre en Ukraine, le re-confinement en Chine, des relocalisations ou encore la transformation énergétique.
Faites votre plein en début de journée
Il est préférable de faire son plein le matin, quand la température est plus basse. Plus il fait froid, moins la densité des carburants est grande. Au contraire, quand il fait chaud, le carburant se dilate et un litre d'essence ne représente plus vraiment un litre d'essence.
Le diesel est un sous-produit du pétrole. Il est raffiné aux mêmes endroits que l'essence. «Ce n'est pas juste utilisé dans les camions. Dans les avions, aussi, et même le mazout, pour l'huile de chauffage, c'est fait avec du diesel», explique Dan McTeague, président de l'organisme Canadians for Affordable Energy.
Cette évolution est en partie due à l'évolution du taux de la TVA, qui est actuellement à 20 %, contre 19,6 % en 2008. Cette TVA s'applique sur la matière première, mais également sur une autre taxe, la TICPE, qui a été modifiée entre 2008 et aujourd'hui.
Comme pour l'aide gouvernementale, ce coup de pouce sera réduit à 10 centimes pour les deux derniers mois de l'année 2022. Ainsi, comme l'avait déclaré Bruno Le Maire fin juillet, le litre de carburant pourrait coûter 1,50 euro à la rentrée. Mais cela ne devrait pas durer.
Une baisse quasi-continue depuis début juin
En début d'année, les prix des carburants ont connu une envolée dans le sillage du prix du pétrole en raison de la reprise de la demande liée aux déconfinements successifs et à l'entrée des troupes russes sur le territoire ukrainien.
Actuellement de 18 centimes d'euro par litre, la remise sur le prix des carburants est prolongée jusqu'au 31 décembre 2022, en deux phases : elle passe à 30 centimes d'euro par litre à partir du 1er septembre 2022, puis à 10 centimes d'euro par litre à partir du 1er novembre 2022.
L'autre explication est « liée aux coûts d'ajustement des stocks ». Ainsi, « lorsque le prix du baril diminue, la demande de carburants augmente, ce qui a pour conséquence de diminuer les stocks lors de la période d'ajustement de la production.
Le conflit en Europe de l'Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.
En général, pour acheter un litre d'essence en Russie le coût est de 0.87 €. Ce prix peut diminuer jusqu'à 0.8 € et se hisser jusqu'à 0.93 € selon les périodes de l'année. Ce tarif pour 1L d'essence est moins important que le coût pratiqué en moyenne en France de 56%.