Les garçons ont plus de risques de subir un harcèlement physique tandis que les filles sont plus souvent victimes de harcèlement psychologique.
En effet, le harcèlement est un délit puni par le Code pénal. Il peut prendre plusieurs formes, notamment morale, touche toutes les couches sociales et intervient dans tous les milieux, que ce soit familial, professionnel, scolaire, etc.
LES HARCELEURS
Afin d'affirmer son désir de puissance et d'assurance, ils désignent une victime qu'ils vont humilier et terroriser. La crainte qu'ils inspirent à leurs victimes leur permet en effet de se rassurer sur leur pouvoir et de minimiser leurs propres faiblesses.
Plusieurs enquêtes ont révélé que les victimes de harcèlement réunissent en général quelques caractéristiques telles qu'une faible estime de soi, de la timidité, un sentiment de faible auto-efficacité (« je ne vais pas m'en sortir »), de l'instabilité émotionnelle ou encore de la passivité.
Si votre enfant subit de façon répétée des violences verbales et/ou morales (surnoms méchants, insultes, moqueries, brimades, rejets du groupe…), des violences physiques (bousculades, coups), des vols, il est victime de harcèlement.
Les références à la violence ou aux armes sont récurrentes. Cette campagne de dénigrement est également associée aux références culturelles de cette génération: les pop-it - ces planches de silicone colorées qui imitent le papier bulle et qui font fureur chez les moins de 12 ans - ou encore le jeu vidéo Fortnite.
Autre explication : les grands aiment se moquer des vidéos Pop It, que les moins de 12 ans adorent regarder. Et d'une vidéo en particulier, dans laquelle une jeune chanteuse se vante d'être née en 2010. Il n'en faut pas plus pour qu'attaques et moqueries se répandent sur les réseaux sociaux et dans les cours de récré.
Un individu incorruptible
En somme tout ce qui s'oppose à la manipulation et la corruption. De plus il agace par sa gentillesse, son écoute, sa disponibilité, son humour et sa vitalité, qui contraste avec le profil des harceleurs. En fait, le harcelé est une personne qui s'avère être : « très bien dans sa peau ».
Si vous subissez des violences verbales, physiques et/ou morales de façon répétée (bousculades, vols, surnoms méchants, insultes, moqueries, rejets…), vous êtes victime de harcèlement.
L'estime d'eux-mêmes des enfants harceleurs est dépendante du regard des autres sur eux. Ils vont harceler pour prouver leur valeur personnelle au clan car ils ont en réalité très peur d'être rejetés. Les harceleurs-suiveurs ne se rendent pas compte de leurs comportements.
Un processus de répétition
Les premières définitions du harcèlement scolaire sont proposées dans les années 1970 par deux psychologues scandinaves : Anatol Pikas et Dan Olweus.
Il y a différentes raisons qui poussent les gens à harceler. Rabaisser quelqu'un te permet de te se sentir supérieur à lui, ou même plus fort. Ce sentiment de puissance te réconforte, te donne même du plaisir. Il permet de te rassurer toi-même.
La peur de représailles, une des causes du silence des victimes. L'une des raisons pour lesquelles les victimes ne parlent pas du harcèlement qu'elles subissent est la peur de représailles de la part de l'auteur. La victime voit ce dernier comme une personne instable, capable de tout.
Si l'on compte environ 12 millions d'enfants scolarisés, cela fait 1 million de victimes. Un phénomène qui ne touche évidemment pas que la France : selon l'UNESCO, plus de 30% des élèves dans le monde ont été victimes de harcèlement.
Adopter l'indifférence
Comme dit le dicton "Le silence, c'est le mépris", l'indifférence peut être une arme efficace face à un harceleur. Une attitude froide et distante montre à votre agresseur qu'il n'a pas d'emprise sur vous, qu'il n'est finalement rien.
Un enfant peut être poussé à agir de façon violente à l'école pour plusieurs raisons. En premier lieu, le manque d'estime de soi et la peur de l'autre. Ces deux sentiments sont parfois masqués par de l'agressivité. Pour ne pas dévoiler ses faiblesses, l'enfant est capable de se mettre en avant et de harceler quelqu'un.
"Demandez-lui ce qu'il veut faire, même s'il n'a pas de réponse. Il faut aussi le prévenir qu'on ne sait pas comment ça va se passer, pour ne pas lui faire de faux espoirs, mais lui assurer que vous allez tout essayer". Avertir l'établissement pour que la situation soit prise en charge est la première étape.
"Vous pouvez être en proie à quelques symptômes : troubles du sommeil et/ ou de l'appétit, angoisses, vomissements, idées noires... Mais au-delà de ces signes, le harcèlement est difficile à définir. D'un point de vue étymologique, harceler c'est transpercer l'autre avec des pointes qui font très mal.
À l'origine de ce harcèlement ciblé, le jeu vidéo Fortnite (qui serait pris d'assaut par les plus jeunes, au grand dam des anciens joueurs qui estiment que la qualité du jeu s'en retrouve diminuée) mais surtout les réseaux sociaux – TikTok en première ligne – sont pointés du doigt.
#Anti2010 : un hashtag cible les élèves de 6e, victimes de harcèlement. Depuis la rentrée, le hashtag #Anti2010 cible les élèves qui entrent en 6e cette année. Les pouvoirs publics et les plateformes commencent à réagir, enfin.
Le phénomène a pris de l'ampleur à la rentrée
"Parce qu'ils sont nés en 2010, de nombreux enfants de 11 ans sont aujourd'hui la cible de campagnes d'insultes, de harcèlement et de cyber harcèlement. Si, les faits étaient marginaux depuis novembre 2020, le phénomène a pris une tout autre ampleur depuis la rentrée.
Sur TikTok aussi, le mouvement #Anti2010, né il y a quelques mois semble particulièrement vigoureux ces derniers jours avec des vidéos imitant les looks forcément nazes des « nés en 2010 » et appelant les 5e, 4e, 3e à « afficher les tenues des 2010 les plus moches » et à « énerver tous les sixièmes ».
Car le harceleur n'est pas un véritable agressif : lui dire ce que vous pensez peut suffire à lui faire prendre conscience de son comportement, qui lui l'est. Enfin, il faut lui faire relativiser le problème qui l'obsède, pour « créer un électrochoc dans son mode de pensée ».