En l'absence d'enfant, les parents, et sinon les frères et sœurs du partenaire décédé, figurent au rang d'héritiers légaux : le survivant risque dès lors de se retrouver démuni, pour peu que son patrimoine soit faible et que le couple ait vécu en régime séparatiste (option par défaut du Pacs).
Ce sont les parents du défunt (s'ils sont encore vivants) ainsi que ses éventuels frères et sœurs (germains, utérins ou consanguins) ou, si ces derniers sont décédés, leurs propres descendants qui occupent le premier rang de la succession. À ce titre, ils héritent donc en priorité.
En l'absence de testament, les partenaires ne peuvent pas hériter l'un de l'autre. Pour ce qui concerne l'héritage, les partenaires pacsés sont considérés comme des étrangers l'un par rapport à l'autre. Celui qui souhaite, à son décès, léguer des biens à son partenaire doit faire un testament.
Quel droit donne le PACS en cas de décès ? Les dispositions du code civil relatives au PACS ne prévoient aucun droits de succession. Dès lors, le partenaire survivant ne peut pas hériter du défunt. En ce sens, le PACS exonère le partenaire survivant du paiement des droits de succession.
En outre, une fiscalité élevée s'applique aux successions ou donations hors lien de parenté : jusqu'à 60 % de droits de succession au-delà de 1 594 € de patrimoine légué.
Si le défunt n'a pas d'héritier direct, ce sont les membres collatéraux (oncles et tantes puis cousins, cousines) qui héritent du patrimoine. Le conjoint survivant hérite uniquement s'il était marié avec le défunt. Les partenaires de Pacs et les concubins ne sont pas considérés comme des héritiers mais comme des tiers.
Vous avez des frères et sœurs
La répartition entre frères et sœurs s'effectue à parts égales. Exemple : Si vous avez 1 frère et 1 sœur, ils auront droit chacun à 1/4 de la succession. vos parents ont un droit de retour, c'est-à-dire le droit de reprendre les biens qu'ils vous avaient donnés avant leur décès.
Si vous vivez à deux, mais que vous ne souhaitez pas vous marier, le pacte civil de solidarité (pacs) reste une solution intéressante pour protéger votre moitié. Vous pourrez ainsi lui transmettre votre patrimoine à moindre coût, car les partenaires de pacs sont exonérés de droits de succession entre eux.
Cela peut présenter un net avantage pour certains couples, notamment ceux qui ont des enfants en commun (enfant(s) des deux partenaires et non de l'un des deux uniquement) : avec la signature du Pacs, ils peuvent alors récupérer des demi-parts en fonction du nombre d'enfants et ainsi baisser leurs impôts.
En vous pacsant, vous prenez les engagements suivants : Vie commune (résidence commune et vie de couple) Aide financière réciproque (logement, nourriture, santé...) Assistance réciproque (par exemple, soutien en cas de maladie ou de chômage)
La gestion des biens en indivision dans le PACS
Lorsque le couple fait le choix du régime de l'indivision, tous les biens acquis au cours du PACS sont réputés indivis. Cela signifie que chaque bien acquis durant le PACS est considéré comme la propriété des deux partenaires à parts égales.
Pour un concubin, souscrire un contrat d'assurance vie et désigner son compagnon (ou sa compagne) comme bénéficiaire est un moyen très intéressant de le protéger dans de bonnes conditions, fiscales notamment.
L'avantage principal d'un achat immobilier avec le PACS est un avantage fiscal en matière de donation. Notez par ailleurs que c'est le régime de la séparation de bien qui prévaut. Toutefois, suivant la date de votre PACS vous pouvez être soumis à l'indivision ou à la communauté de biens.
Fiscalement, la fratrie a le droit d'hériter sans être imposée jusqu'à un seuil de 15 932 €. L'abattement passe à 35 % pour un patrimoine compris entre 15 933 € et 24 430 €, puis à 45 % si la valeur des biens va au-delà de ce montant.
Chaque parent a vocation à recevoir un quart de la succession, la moitié restante étant à répartir à part égale entre les frères et sœurs (article 738 du Code civil). Si un des parents est prédécédé, le père ou la mère survivant recueille un quart de la succession. Les trois quarts reviendront aux frères et sœurs.
En principe, les transmissions entre frères et sœurs sont fortement taxées. Après un abattement de 15 932 euros, le tarif des droits de succession est de 35 % jusqu'à 24 430 euros et de 45 % au-delà. L'article 796-0 ter du Code général des impôts prévoit cependant un cas d'exonération totale.
Les couples ayant des revenus similaires auront intérêt à se pacser pour obtenir l'exonération des droits de succession, au risque de perdre certains avantages en matière d'impôt sur le revenu. Pour les couples où des différences notables de revenus existent, le pacs leur permettra souvent de cumuler les avantages.
Une convention rédigée par un notaire permet de lister de façon claire les biens propres de chacun, de préciser la propriété des futurs biens, de fixer les règles de contribution de chaque partenaire aux dépenses du couple, voire les modalités en cas de rupture de « l'union ».
Cette union n'est donc pas formellement reconnue par l'administration pour délivrer des papiers. Dans ces conditions, l'étranger sans papier qui aura conclu un PACS avec un ressortissant français bénéficiera du droit d'obtenir des papiers mais sous d'autres conditions que s'il avait été marié.
Dans le cadre d'un Pacs, le partenaire survivant n'a pas droit à la pension de réversion de son conjoint retraité décédé.
Donner ou léguer l'usufruit
Pour assurer une protection à votre concubin en minimisant les frais fiscaux, vous pouvez recourir à la donation ou à un legs d'usufruit sur un ou plusieurs éléments du patrimoine (par exemple le logement familial) ou sur sa totalité.
Sauf dispositions particulières, les partenaires de PACS sont soumis au régime de séparation des biens. Dans le cadre d'un PACS, il existe plusieurs solutions pour se protéger mutuellement : le testament, le contrat d'assurance vie, la donation et enfin la convention de PACS aménagée.
Quand le défunt n'a pas fait de testament, ses biens vont à ses descendants : Enfant, petit-enfant, arrière petit-enfant, et à son époux(se) s'il était marié. Quand le défunt a fait un testament, il doit réserver une partie de son patrimoine à ses descendants.
En principe, une personne décédée non mariée et sans enfants, n'a donc pas d'héritiers réservataires. En l'absence de parents, de frères et sœurs ou de neveux, les héritiers seront : ses oncles et tantes (ou leurs descendants) puis ses grands oncles et ses grands-tantes.
Les héritiers sont classés dans l'ordre suivant : Les enfants et leurs descendants : Enfant, petit-enfant, arrière petit-enfant (aucune distinction ne doit être faite entre eux quel que soit le lien qui unit les parents)