Comme il portait beau, par nature et par pose d'ancien sous-officier, il cambra sa taille, frisa sa moustache d'un geste militaire et familier, et jeta sur les dîneurs attardés un regard rapide et circulaire, un de ces regards de joli garçon, qui s'étendent comme des coups d'épervier.
Problématiques possibles sur l'incipit de Bel-Ami :
Cet incipit remplit-il bien son rôle ? Quel portrait du héros cet incipit propose-t-il ? En quoi cet incipit de Bel-Ami est-il annonciateur du reste du roman ? Georges Duroy, un anti-héros ?
Le réalisme
Dès les premières lignes, le lecteur est plongé dans un incipit "in medias res" très réaliste. De nombreux détails permettent d'ancrer un cadre spatio-temporel précis, créant par là même un effet de réel efficace.
Le narrateur est omniscient. Il sait tout du personnage (son passé, l'état de ses finances, ses préoccupations), que ce soit d'un point de vue interne (les pensées de Duroy) ou externe (ses actions, ses gestes). Le récit est à la troisième personne.
C'est l'envie et l'obsession de réussir qui dominent les rapports que Duroy entretient avec les femmes. Il est rarement question d'amour mais toujours de désir (désir physique et / ou désir d'une vie riche).
La satire commence donc ici Maupassant affirme qu'il ne faut pas être spécialement intelligent pour être admiré de tous et gravir l'échelle sociale, il suffit de se donner des airs et miser sur l'apparence.
Le personnage principal n'est autre que, vous l'aurez deviné, Bel-Ami. Il s'agit d'un roman éponyme. Il doit ce surnom à la fille de Clotilde de Marelle, la toute jeune Laurine, qui adore sa compagnie. Toute la bonne société qu'il fréquentera par la suite le surnommera ainsi.
Le héros du roman réaliste se contente la plupart du temps de vivre, sans autre ambition que de trouver l'amour, gagner un peu d'argent, et avancer dans le temps.
- une seconde partie, en dix chapitres, accompagne, durant deux ans et demi, le héros vers la réussite absolue. Cette réussite s'impose, au rythme plus lent - logique oblige - d'événements de plus en plus importants. Le rapport entre la durée de ces deux étapes traduit un relatif déséquilibre.
De plus, les auteurs réalistes privilégient, dans leurs descriptions du monde, le point de vue interne , celui du personnage plutôt qu'un point de vue omniscient, celui d'un narrateur anonyme.
Présentation générale du texte : nom de l'auteur, titre de l'œuvre et date de parution, contexte (siècle, mouvement littéraire). Situer l'extrait / résumer brièvement l'intrigue : situer la place du passage dans l'œuvre. Préciser l'idée générale du passage à commenter, évoquer ce qui se passe juste avant cet extrait.
Il montre dans ce roman une société très divisée et en fait la critique tout au long du livre. Nous allons voir comment Maupassant fait la satyre de la société et la montre comme très hiérarchisée. Dans Bel Ami, le monde des boulevards apparaît comme un endroit ou il faut voir et être vu pour avoir sa place.
Dans son roman Bel-Ami, paru en feuilleton en 1885, Maupassant montre l'ascension sociale de son héros, Georges Duroy, dans le milieu social du journalisme politique, grâce à l'appui des femmes qu'il séduit.
Le directeur de La Vie française est, selon le journaliste Saint-Potin, un personnage balzacien. Maupassant le définit en grande partie par sa religion : le judaïsme, et l'image caricaturale voire hostile qu'on en a à la fin du XIXe siècle.
A travers le miroir nous pouvons observer le narcissisme de Bel-Ami ; une belle apparence suffit à le contenter et il s'étudie comme un acteur. Cependant, avant le duel pouvant causer sa mort, il s'observera et l'on nous indique : « Il lui sembla qu'il ne s'était jamais vu » (p. 189).
La première femme qu'il connaît est Rachel, une prostituée qui travaille aux Folies Bergère. Il devient ensuite l'amant d'une amie des Forestier, Madame de Marelle. Après la mort de Forestier, Georges Duroy épouse Madeleine, la veuve de Forestier, et reprend les fonctions de ce dernier à La Vie française.
Julien Sorel est décrit comme un héros ayant pour modèle Napoléon Ier, rêvant de faire une carrière militaire, et contraint d'y renoncer.
IVAN ALEXANDROVITCH GONTCHAROV (1812-1891), Le fondateur du réalisme - Encyclopædia Universalis.
Julien Sorel un personnage d'une complexité réaliste. Difficulté pour le lecteur à aimer ou non de Julien Sorel. Ce n'est pas un héros auquel il peut s'identifier (fragile, hypocrite, calculateur…): « Je lui trouve l'air de penser toujours et de n'agir qu'avec politique.
Jacques Rival
Walter. Il est payé environ 30 000 francs par an, pour 2 articles par semaine. (Georges Duroy fait sa connaissance p. 24) C'est aussi un fameux duelliste, c'est d'ailleurs lui qui fournit arme et munitions à Bel-ami quand celui-ci doit se battre en duel contre Louis Langremont.
Madeleine Forestier décide de changer le nom de son futur mari à l'approche de leurs noces. Le lecteur assiste ainsi, en abyme, à la fabrique du nom d'un personnage qui de Duroy devient Du Roy de Cantel. – J'ai pensé à quelque chose, dit-elle, mais c'est assez difficile à expliquer.
Il n'a que vingt-sept ans mais sa maladie et sa corpulence le font paraître plus vieux. C'est un ancien camarade de l'armée de Duroy.
Le roman se termine sur l'évocation de Mme de Marelle, « rajustant en face de la glace les petits cheveux frisés de ses tempes, toujours défaits au sortir du lit ».
C'est vite chose faite et Duroy, qui connaît de mieux en mieux les femmes mondaines, se fait rapidement apprécier de Mme Walter. Une semaine après sa visite à Mme Walter, il est nommé chef des échos, devenant ainsi responsable des reporters du journal.