Si votre enfant subit de façon répétée des violences verbales et/ou morales (surnoms méchants, insultes, moqueries, brimades, rejets du groupe…), des violences physiques (bousculades, coups), des vols, il est victime de harcèlement.
Un cyberharcèlement qui touche plus les filles que les garçons : 9,9 % d'entre elles seraient concernées contre 8,1 % de leurs camarades masculins. Enfin, 25 % des collégiens et 14 % des lycéens déclarent avoir été la cible d'attaques sur Internet dans le cadre scolaire (le portable est interdit en école primaire).
Dans une logique similaire, les enfants particulièrement vulnérables sont plus souvent victimes du harcèlement que les autres56(*). Ainsi, les enfants plus petits, plus faibles, timides, dépressifs et peu sûrs d'eux-mêmes sont plus souvent victimes57(*).
Plusieurs enquêtes ont révélé que les victimes de harcèlement réunissent en général quelques caractéristiques telles qu'une faible estime de soi, de la timidité, un sentiment de faible auto-efficacité (« je ne vais pas m'en sortir »), de l'instabilité émotionnelle ou encore de la passivité.
Si vous subissez des violences verbales, physiques et/ou morales de façon répétée (bousculades, vols, surnoms méchants, insultes, moqueries, rejets…), vous êtes victime de harcèlement.
Rassurez-vous, les personnes ayant subi cet acte disposent de plusieurs recours. En effet, le harcèlement est un délit puni par le Code pénal. Il peut prendre plusieurs formes, notamment morale, touche toutes les couches sociales et intervient dans tous les milieux, que ce soit familial, professionnel, scolaire, etc.
Parmi les caractéristiques susceptibles d'entraîner la stigmatisation, l'Éducation nationale retient ainsi l'apparence physique, l'orientation sexuelle, un handicap, ou bien encore l'appartenance à un groupe social minoritaire au sein de l'établissement.
Les harcelés harceleurs n'ont pas de réelles motivations d'ailleurs. Ils agissent plus par réflexe, dans une logique de compulsion. Leur violence peut s'exercer sur l'un de leurs agresseurs mais le plus souvent elle s'exprime vis-à-vis des plus faibles de l'école.
Le cyberharcèlement, est le plus fréquent des harcèlements.
La principale cause du cyber-harcèlement est l'anonymat qui régit l'utilisation d'internet. Derrière un écran, il devient facile d'insulter ou de harceler. Via l'absence de face à face et la rapidité à laquelle il est possible de diffuser massivement et instantanément, on se sent tout-puissant.
Autre explication : les grands aiment se moquer des vidéos Pop It, que les moins de 12 ans adorent regarder. Et d'une vidéo en particulier, dans laquelle une jeune chanteuse se vante d'être née en 2010. Il n'en faut pas plus pour qu'attaques et moqueries se répandent sur les réseaux sociaux et dans les cours de récré.
La peur de représailles, une des causes du silence des victimes. L'une des raisons pour lesquelles les victimes ne parlent pas du harcèlement qu'elles subissent est la peur de représailles de la part de l'auteur. La victime voit ce dernier comme une personne instable, capable de tout.
Les références à la violence ou aux armes sont récurrentes. Cette campagne de dénigrement est également associée aux références culturelles de cette génération: les pop-it - ces planches de silicone colorées qui imitent le papier bulle et qui font fureur chez les moins de 12 ans - ou encore le jeu vidéo Fortnite.
"Demandez-lui ce qu'il veut faire, même s'il n'a pas de réponse. Il faut aussi le prévenir qu'on ne sait pas comment ça va se passer, pour ne pas lui faire de faux espoirs, mais lui assurer que vous allez tout essayer". Avertir l'établissement pour que la situation soit prise en charge est la première étape.
Il reporte sa responsabilité sur les autres ou se démet de ses propres responsabilités. Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et ses opinions. Il répond très souvent de façon floue. Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes et les situations.
A l'issue de l'entretien avec le proviseur, plusieurs sanctions de la part de l'école sont envisageables pour condamner l'attitude d'un enfant harceleur : le blâme, l'avertissement de conduite, les mesures de responsabilisation, l'exclusion temporaire et définitive.
Le harcèlement, c'est par exemple, la violence corporelle, le racket, les paroles insultantes, les fausses rumeurs, les surnoms dévalorisants, l'exclusion d'un groupe, les gestes déplacés, le contact physique sans consentement… Il y a différentes raisons qui poussent les gens à harceler.
non verbale (grimaces, gestes obscènes); psychologique (propagation de rumeurs, processus d'isolement); ou physique (coups, menaces).
Si l'on compte environ 12 millions d'enfants scolarisés, cela fait 1 million de victimes. Un phénomène qui ne touche évidemment pas que la France : selon l'UNESCO, plus de 30% des élèves dans le monde ont été victimes de harcèlement.
Un processus de répétition
Les premières définitions du harcèlement scolaire sont proposées dans les années 1970 par deux psychologues scandinaves : Anatol Pikas et Dan Olweus.
Dans le milieu scolaire, le harcèlement est un rapport de force et de domination répétitif qui se caractérise sous différentes formes qui peuvent se cumuler contre la victime : intimidations, insultes, menaces, moqueries, humiliations, chantages, agressions physiques, racket, rejet social, mise à l'écart, jeux ...